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Sonnet VIII des Oeuvres de Louise Labé

Commentaire de texte : Sonnet VIII des Oeuvres de Louise Labé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  146 Vues

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Proposition pour un plan de commentaire du sonnet VIII

NB : Il ne s’agit-là que d’un plan. Dans le cas d’un commentaire rédigé, toutes les affirmations suivantes devraient être étayées (prouvées) par des citations.


Problématique :
Il s’agit là l’un des poèmes les plus célèbres de LL, présenté comme un pur exemple de poésie pétrarquiste. En quoi Louise Labé se démarque-t-elle et fait-elle preuve d’originalité ? La poétesse y dit une souffrance extrême. Comment l’écriture poétique permet-elle à la fois d’exprimer cette souffrance et de la sublimer ?

  1. Un poème qui porte les marques de la tradition pétrarquiste
  1. Par sa forme : le choix du sonnet

2 quatrains, suivis de deux tercets, qui s’opposent (vocabulaire concret puis abstrait ; sensations physiques puis réflexions intellectuelles), mais dont l’unité est pourtant forte puisqu’il y a complémentarité et totalité (le corps et l’esprit).

LL affirme cependant sa liberté dans ce carcan : toutes les rimes des quatrains sont féminines (pas d’alternance rigoureuse), et surtout la disposition des rimes dans les tercets forme un schéma tout à fait original (2 rimes seulement au lieu de 3 ; une pointe sur les deux derniers vers).

  1. Par sa thématique : l’expression de la souffrance amoureuse

Emploi de la 1PS qui confère au poème un aspect intimiste, voire autobiographique.
Champ lexical de la souffrance, régulièrement mis en valeur par la position des mots en fin de vers (« j’endure »), à la césure (« ennuis »), et par l’association de mots intensifs (« j’ai chaud extrême » ; « « maint grief tourment »).
Métaphore du feu (« je me brûle », « chaud extrême », « je sèche »), topos répandu (encore aujourd’hui) pour dire la brûlure d’amour.
Explication explicite de l’origine de cette souffrance avec l’allégorie d’Amour v.9, à la césure.

  1. Par un état d’esprit pétrarquiste : l’association de l’expérience amoureuse à « l’inaccompli, le manque, le trouble, l’obsession » (Gendre)

Composition circulaire imposée avec le v.14 (« remet », « premier ») qui suggère que rien n’est achevé, abouti.

  1. Une mise à nu complète pour dire l’essence de la passion amoureuse
  1. L’expérience amoureuse est présentée comme un risque existentiel…

L’expérience amoureuse est ici présentée avec une gravité exceptionnelle. Il ne s’agit ni d’un divertissement (pas de métaphore de la chasse, par exemple) ni d’un jeu (jeu de regards, cf la folie des « sottes et plaisantes Amours villageoises » dans le « Débat »), mais d’un enjeu vital, annoncé d’emblée : « Je vis, je meurs » (premiers mots du poème, mis en valeur par la coupe et la césure et l’antithèse qu’ils forment), et confirmé par les derniers mots du v.8 : « je sèche et je verdoie ».

  1. … associée à un déchirement du Moi…

Succession intense d’antithèses (2 au v.1 ; 1 par vers du v.2 au v.8 ; 1 dans chaque quatrain) dans tout le poème, mises en valeur par les parallélismes (v.5 et 8 ; v.10 et 12), les intensifs (v.2, 3, 6) et les hyperboles, des propositions minimalistes (sujet + verbe), l’asyndète fréquente.
Il n’y a pas seulement enchaînement d’états intenses et opposés : il y a aussi coexistence de forces antagonistes, au même instant : cf gérondif v.2 ; répétition de « et » v.3, les expressions adverbiales « tout à un coup », « tout en un coup ». La poétesse subit donc un « tourment », une torture permanente qui l’amène à douter de tout (cf tercets).

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