Le Mariage de Figaro, Beaumarchais (V, 3 de « Pour le coup je quittais le monde... fin de la tirade)
Commentaire de texte : Le Mariage de Figaro, Beaumarchais (V, 3 de « Pour le coup je quittais le monde... fin de la tirade). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emma.ztn • 28 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 818 Mots (4 Pages) • 737 Vues
Le Mariage de Figaro, Beaumarchais (V, 3 de « Pour le coup je quittais le monde... fin de la tirade)
Situation de l'extrait : Figaro pense avoir été trahi par sa promise car il a surpris Fanchette cherchant Suzanne pour afin de lui remettre la réponse du Comte, mais le héros éponyme ignore que c'est la Comtesse qui compte se rendre à ce rendez-vous. Figaro, seul, se lance alors dans une diatribe contre les femmes, la noblesse et en vient à se pencher sur son parcours.
Projet de lecture : Dans quelle mesure les soubresauts de ce monologue révèlent-ils un nouvelle face du valet ?
Mouvements du texte : 1- Une relecture du passé (jusqu'à « eh ! Mais, qui donc ? »), 2- Une méditation philosophique.
1° mouvement :
-Evocation d'une tentative de suicide (noyade). La précision « 20 brasses d'eau » : précision qui rend concret cet acte surprenant dans une comédie (illustre dramatiquement les conséquences de certains actes et du désespoir qu'ils peuvent entraîner).
-Intervention d'un « dieu bienfaisant » L2, dont nous ne saurons pas plus, le ramène à son « premier état » L3, cad à son précédent métier de barbier-vétérinaire. Fig. montre ainsi que s'il est tjs en vie c'est uniquement grâce à un heureux hasard et que ses ambitions n'étaient plus d'actualité.
-A partir de la ligne 4 : la métaphore dépréciative de la « fumée », nourriture des sots, lui permet de reconnaître qu'alors il est revenu de toutes les valeurs sociales trompeuses ainsi que de la « honte » qui pouvait être la sienne, honte de n'être que ce qu'il est. La comparaison « comme trop lourde » illustre bien la légèreté redécouverte par le barbier d'alors, délesté de tous ces poids.
-L5 : Fig. circule dès lors « de ville en ville », tel un homme sans attache et totalement libre : « et je vis enfin sans souci » L6. La dernière proposition de cette longue phrase est coordonnée et la conjonction « et » a une valeur consécutive, insistant sur la sérénité enfin trouvée.
-L6-10: Fig résume les principales intrigues du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro et en profite pour signifier l'attitude ingrate du Comte (L7-8: «et pour prix... la mienne »). Ce catalogue est mené sur un rythme alerte (propositions courtes, phrase nominale : « intrigue, orage à ce sujet ») montrant l'étrange destinée qui est la sienne.
-L10-12 : une didascalie précise qu'il se relève et annonce un Fig. qui semble revivre ces moments évoqués et ce dans toute leur vivacité : «en s'échauffant » L10. La confusion de cette folle journée semble alors l'étourdir : « C'est vous, c'est lui, c'est moi » L10-11 , la réelle identité des personnages devenant confuse (cf tous les pronoms personnels utilisés).
Cet étourdissement et cette agitation vont alors retomber comme lui (cf la didascalie : « Il retombe, assis» L12).
2° mouvement :
-Cette position va s'avérer propice à une réflexion méditative
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