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Commentaire​ ​de​ ​texte:​ ​Le​ ​mariage​ ​de​ ​Figaro,​ ​Beaumarchais,​ ​acte​ ​II,​ ​scènes​ ​16​ ​à 19​ ​(1784)

Commentaire de texte : Commentaire​ ​de​ ​texte:​ ​Le​ ​mariage​ ​de​ ​Figaro,​ ​Beaumarchais,​ ​acte​ ​II,​ ​scènes​ ​16​ ​à 19​ ​(1784). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  2 449 Mots (10 Pages)  •  5 412 Vues

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​Grand dramaturge français, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais est un

des auteurs du siècle des Lumières les plus marquant de la comédie au théâtre

du XVIIIème siècle. S’adonnant au début de sa carrière à l’écriture de drame

tel que ​Les Deux Amis, ​Beaumarchais ne rencontre la renommé que par ces

grandes comédies qui remportent un grand succès. Sa première comédie, Le

Barbier de Séville (1774), qui fut pendant un temps censuré, restera longtemps

un de ses plus grand triomphe. Poussé par l’enthousiasme de cette réussite, le

dramaturge décide d’écrire la suite de cette oeuvre dans deux autres pièces,

pour ainsi former une véritable trilogie comique, visant à critiquer les vices de la

société de l’époque: ​Le Mariage de Figaro (1784) et ​La Mère Coupable (1792).

L’extrait que nous allons analyser est tiré du premier, une comédie composée de

cinq actes. L’action de la pièce se déroule au sein de l’entourage du comte

Almavia. Figaro, qui vient de rentrer à son service, est destiné à être fiancé à

Suzanne, la suivante de la comtesse. Cependant, le comte commence à faire des

avances à celle-ci et est prêt à user de ses privilèges seigneuriaux pour parvenir

à ses fins. S’en suit alors une cascade de scènes de conflit, dans un perpétuel

jeu de cache-cache et de quiproquo, le tout agrémenté d’un ton comique. Dans

les scènes 16 à 19 de l’acte II que nous allons étudier, le comte furieux entre

dans la chambre de son épouse, pensant l’y surprendre avec Chérubin, un jeune

page, mais y découvre finalement Suzanne. Nous nous demanderons dans quelles

mesures peut on considérer cet extrait comme une satire des rapports sociaux

au XVIIIème siècle. Nous verrons d’abord comment le dramaturge fait cette

scène de conflit et d’opposition un passage très théâtralisé et comique, puis nous

montrerons comment l’évolution des personnage reflète une critique de la

société​ ​de​ ​l’époque.

Tout d’abord, nous remarquons que cette scène de conflit présente un

côté pathétique, mais qui, par sa vivacité et son ton enjoué, revêt entièrement

une​ ​allure​ ​comique.

En premier lieu, nous observons que cet extrait brosse le tableau d’un

conflit​ ​conjugal​ ​qui​ ​relève​ ​du​ ​pathétique.

Dans la première partie du texte, le spectateur/lecteur assiste à une monté en

fureur du comte contre sa femme, pour laquelle on éprouve une certaine

empathie. En effet, par des interjections, le comte expose ses sentiments de

colère vis à vis de la comtesse: “Ah!” (l.1, 17 et 37). L’ampleur de sa fureure se

fait aussi ressentir dans le type de phrase qu’il utilise. Il est vrai que l’emploi

très fréquent des phrases exclamatives du comte telles que “Et vous vouliez

gardez votre chambre!” (l.1), “oser me parler pour un autre! (l.7), ne font que

renforcer son agressivité envers son épouse. Par ailleurs, le lexique du crime ,qui

est employé pour qualifier la trahison de la comtesse, montre que l’enjeu de ce

simple conflit conjugal prend des tournures graves, et presque même tragique:

face à “son crime” (l.5), la comtesse demande au comte de l”épargner” (l.3). En

utilisant des termes péjoratifs pour nommer son épouse, le comte souhaite la

rabaisser. Il la traite ainsi d”indigne épouse” (l.1) et de “perfide” (l.10). Voyant

l’affliction de la comtesse, le lecteur éprouve en quelque sorte un sentiment de

pitié. Les didascalies souligne aussi l’écart entre l’état d’âme du comte et celui

de la comtesse. Effectivement, nous sommes alors face à une femme qui “se

jette à genoux, les bras élevés” (l.3), implorant le “Ciel” (l.14) devant son mari

“furieux”​ ​(l.7).

Cependant, même si le spectateur ressent de la peine pour la comtesse, la

vivacité de la scène et les échanges rapides entre les personnages permet à la

scène​ ​de​ ​reprendre​ ​un​ ​ton​ ​enjoué.

En effet, les différents verbes de mouvements permettent à ce tableau de

reprendre de la vie. Ainsi, on assiste à une scène où les personnages se “lève[nt]”

(l.7), se “jette[nt] sur une bergère” (l.14), “accour[ent]” et “s’approche[nt]” les

uns des les autres (l.20 et 26), et certains même “sort[ent]” des décors (l.16).

Cet extrait prend aussi des caractères de la comédie par son rythme rapide. Il

est vrai que la forme même du texte reflète ce rythme par des scènes

extrêmement courtes comme les scènes 17 et 18 qui ne durent que le temps de

deux brefs répliques. De plus, les dialogues entre les personnages sont établis

de

...

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