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La Solitude Analyse De Texte

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Par   •  5 Février 2014  •  790 Mots (4 Pages)  •  1 579 Vues

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Texte intégral

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Explication de texte

Il s’agit d’un texte plutôt polémique, avec deaucoup d’ironie, notamment dans l’allusion aux Pères de l’Eglise. Baudelaire jette une violence froide dans ce texte qui n’est pas du tout une confession. Il y a une certaine subjectivité masquée quand Baudelaire feint de s’emporter contre le gazetier.

Un gazetier était un auteur d’articles dans une gazette (cf. Théophraste Renaudot). Appelé ainsi car à l’origine en Italie désignait des petits journaux qu’on achetait avec une « gazetta », petite pièce de monnaie.

Gazetier a des connotations péjoratives (Baudelaire en profite pour régler ses comptes avec la presse). Idem pour les connotations de « philanthrope » un équivalent laïque de celui qui pratique la charité (cf. les sociétés philanthropiques qui donnent bonne conscience aux possédants). Ils veulent contribuer à la régulation de la société et pensent que la solitude est mauvaise, rejoignant en cela la Bible. Dans leur volonté d’édifier, ils adoptent un ton prêcheur. C’est dans le désert que le diable vient tenter Jésus (cf. ici les majuscules à Esprit, Démon : ce sont les entités qui viennent tenter).

Arrêtons nous sur le mot « merveilleusement » : fondé sur mirabilis, signifiant "étonnant", il joue sur le sens moderne et montre la fascination du poète. Baudelaire concède dédaigneusement que la solitude puisse être néfaste aux âmes faibles. L’âme a horreur du vide, elle dupe donc des passions solitaires.

« Chimères » a ici un sens péjoratif. La solitude est donc réservée aux âmes fortes. Dans ce deuxième paragraphe on trouve de nombreux rythmes binaires. La solitude est également condamnée par les antique (cf. Sénèque Lettre à Lucilius : il s’agit d’interdire la solitude aux âmes égarées). Mais Baudelaire ne surestime pas ses forces (cf. Baudelaire de Sartre : celui-ci l’accuse de mauvaise foi, disant qu’il aurait voulu son malheur, naïveté dans ses déplorations : Baudelaire ne supportait pas l’ampleur de sa liberté, la solitude lui fait horreur). Baudelaire prône toutes les formes de retenue : dandysme, stoïcisme, froideur aristocratique. Mais son dédain ne se mêle-t-il pas d’une secrète envie ? Il souligne la vanité et le faux sublime des discours de chaire.

Le gazetier appartient lui aussi à la race des bavards. Evocation du tribunal révolutionnaire avec « il ne décrète pas d’accusation ». Dans le quatrième paragraphe ils dénoncent les hommes volubiles, ils sont comme certains perroquets. L’éclat des voix est suggéré par la succession des trois [a] dans « races jacassières ». Effet de chiasme avec « du haut d’une chaire / du haut de l’échafaud ». « Supplice suprême » semble être associé ici avec plaisir suprême.

Est-ce une allusion à Joseph de Maistre ? Partisan de la peine de mort qui purge le condamné de sa faute. Mais attention, Baudelaire n’est pas un adversaire de la peine de mort comme le furent Hugo ou Lamartine.

« Volupté » est un mot cher à Baudelaire. On note la discrétion de l’auteur

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