Fiche de lecture de Samarcande d'Amin Maalouf

- Fiche de lecture -

Titre du livre : Samarcande

Auteur : Amin MAALOUF

Edition : Jean-Claude Lattès

Date d’édition : 1988            

 Nombre de pages : 313

[pic 1]

• L’auteur :

Amine Maalouf est un écrivain franco-libanais, né le 25 février 1949 à Bayrouth issu d’une famille d’enseignants d’une religion chrétienne.

Il a fait des études d’économie et de sociologie, quand la guerre éclate dans son pays natal, il part pour la France avec son épouse et ses enfants reprenant aussitôt son activité de journaliste puis rédacteur en chef de la revue Jeune Afrique.

A partir de 1984, il se consacre à l’écriture, publiant des romans, des essais et des livres d’opéra. 

Parmi eux : Léon Africain (dont il obtient en 1986 prix de l’amitié franco-arabe notamment prix France-Liban), Samarcande (a obtenu le Prix des Maisons de la Presse 1988), les Croisades vues par les Arabes, l’Amour de loin de Kaja Saanicho…

• Le genre :

Roman historique.

• Le cadre :

L’histoire s’est déroulée du XI Siècle jusqu’au XX Siècle dans l’occident : Samarcande, Kom, Ispahan, Téhéram, Alamout, Boukara, Kaboul…

• Les personnages principaux :

Omar Khayyam : un des plus grands poètes, mathématicien, astrologue, médecin et libre penseur de Perse.

Benjamin Omar Lesage : Le narrateur du roman et celui qui retrouver le manuscrit qui était perdu durant des siècles.

• Les personnages secondaires :

Nizam El Molk : vizir de l’empire Seldjoukide.

Hassan Sabbah : fondateur de l’ordre des assassins.

• Résumé bref :

Histoire d’un manuscrit de Robaiyat (quatrain) qui ont étaient écrits au XI Siècle par Omar Khayyam l’un des plus grands philosophe, poète, mathématicien et astrologue de Perse. Khayyam traverse les dangers entre les sultans, les vizirs et la fanatique dont il n’en était absolument pas intéressé il voulait seulement vivre en paix auprès de Djahane, des étoiles et de poésie dont il l’écrivait dans son fameux manuscrit secret.
Omar Khayyam le poéte, Nizam El Molk le vizir de l’empire Seldjoukide et Hassan Sabbah le fondateur de l’ordre des assassins ; 3 personnages qui ont joués un rôle très important dans l’histoire de Samarcande dont chacun d’eux a choisi son propre chemin pour construire sa vie et ce que Amin Maalouf nous voulait découvrir les différentes visions du monde à travers eux.

Après cette tragique histoire on suit le manuscrit à travers les siècles jusqu’au moment où l’en retrouve au XIXe-XXe Siècle entre les mains de l’américain Benjamin Omar Lesage qui est venu exprès au Perse pour chercher le manuscrit et il se retrouve embarquer malgré lui dans La Révolution Persane Constitutionnaliste.

Or que l’histoire écrite par Maalouf ne reflétait pas seulement l’histoire des personnages ou même le manuscrit mais aussi le fait de choisir une vie pépère et tranquille ou de s’engager dans une vie de politique.

• Extrait :

Parabole sur les trois amis (Omar khayyam qui a observé le monde, Nizzam-el-Molk qui l’a gouverné et Hassan Sabbah qui l’a terrorisé) : « Trois amis étaient en promenade sur les hauts plateaux de Perse. Surgit une panthère, toute la férocité du monde était en elle. La panthère observa longuement les trois hommes puis courut vers eux. Le premier était le plus âgé, le plus riche, le plus puissant. Il cria : « Je suis le maître de ces lieux, jamais je ne permettrai à une bête de ravager les terres qui m’appartiennent »  il était accompagné de deux chiens de chasse. Il les lâcha sur la panthère, ils purent la mordre, mais elle n’en devient que plus vigoureuse, les assomma, bondit sur leur maître et lui déchira les entrailles. Tel fut le lot de Nizam-el-Molk. Le deuxième se dit : « Je suis un homme de savoir, chacun m’honore et me respecte, pourquoi laisserai-je mon sort se décider entre chiens et panthère ? » il tourna le dos et s’enfuit sans attendre l’issue de combat. Depuis, il a erré de grotte en grotte, de cabane en cabane, persuadé que le fauve était constamment à ses trousses. Tel fit le lot d’Omar Khayyam. Le troisième était homme de croyance. Il s’avança vers la panthère les paumes ouvertes, le regard dominateur, la bouche éloquente. « Soit la bienvenue en ces terres, lui dit-il. Mes compagnons étaient plus riches que moi, tu les as dépouillés, ils étaient plus fiers, tu les as rabaissés. » La bête écoutait, séduite, domptée. Il prit l’ascendant sur elle, il réussit à l’apprivoiser. Depuis, aucune panthère n’ose s’approcher de lui, et les hommes se tiennent à distante. » Quand survient le temps des bouleversements, nul ne peut arrêter son cours, nul ne peut le fuir, quelques-uns parviennent à s’en servir. Mieux que quiconque, Hassan Sabbah a su apprivoiser la férocité du monde. Tout autour de lui, il a semé la peur ; pour se ménager, dans son réduit d’Alamout, une minuscule espace de quiétude. »

...