Explication De Texte: Sonnet 78 de Du Bellay
Note de Recherches : Explication De Texte: Sonnet 78 de Du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lastforever • 6 Mars 2015 • 1 061 Mots (5 Pages) • 3 502 Vues
Le sonnet 78, écrit par le célèbre Joachim Du Bellay, est un poéme de son fameux recueil Les Regrets et forme avec 106 autres la partie satirique (s.50 à 156). Du Bellay, qui naquit en 1522 à Liré en Anjou et mourut en 1560 à Paris, fut poète ainsi que membre de la Pléiade, groupe de poètes reconnus. Le recueil le plus important et le plus connu de l’auteur, qui parut neuf ans après L’Olive, a été publié en 1558 à Paris et comprend une définition de l’orientation du recueil (Ad Lectorem, A Monsieur d’Avanson, A son livre), cinq sonnets, qui précisent la poétique générale de l’oeuvre et en plus 191 sonnets, dont 44 sont élégiaques (s.6 à 49), 107 satiriques (s.50 à 156) et 36 sont des sonnets de louange (s.159 à 191). Cet oeuvre est lié au séjour de Du Bellay à Rome, entre 1553 et 1557, où il est intendant, secrétaire et homme à tout faire du cousin de son père, le cardinal Jean Du Bellay. Sa mission est de rallier le Pape à la France contre Charles Quint. Les thèmes des poèmes sont l’exil, la satire, c’est – à – dire la déception de Du Bellay par rapport à Rome et l‘éloge, dont on parle aussi de poésie encomiastique. Les malheurs et les espoirs d’un exilé à Rome sont les sujets de cet oeuvre. Les Regrets semblent une sorte de journal de voyage. Le thème du voyage est présent tout au long de l‘oeuvre, qui exprime l’idée de la pérégrination de l’âme sur cette terre. Ces sentiments et ces impressions seront la source d'inspiration des sonnets écrits tout au long de son séjour romain. Les sonnets décrivent peut – être les aventures d’un «je», que l’on appellera Du Bellay.
Ce poème satirique, semble une sorte de lettre, est adressé à son ami Jacques Peletier du Mans, qui fut avec Du Bellay, Ronsard, Des Autels, Pontus de Tyard, Baïf, Jodelle et Bellau aussi membre de la Pléiade, d’abord nommé «la Brigade». On considère souvent La Défense et illustration de la langue française, écrit et publié en 1549 par Du Bellay, comme le manifeste des idées du groupe. Ils défendent en même temps la valeur culturelle de la langue française et l'imitation des auteurs gréco-latins. Le groupe préconisa l’usage de la langue française en poésie et voulut enrichir la langue et le vocabulaire par le création de néologismes, par exemple. Ils imposent aussi l'alexandrin et le sonnet comme des formes poétiques majeures.
Le poème est un sonnet de sorte classique, qui répond aux caractéristiques typiques: il se compose de deux quatrains et deux tercets et est écrit en alexandrins, c’est – a – dire dodécasyllabes. Les soi – disant «hémistiches», qui divisent les verses régulièrement après la sixième syllabe par une césure, sont typiques pour alexandrins.
Comme le sonnet est de forme Marotique, il est obligatoirement composé de deux quatrains à rimes embrassées, suivis d’un distique à rimes plates et enfin un quatrain à rimes embrassées. En plus, il y a une alternance des rimes masculines et féminines. Cet sonnet est composé de trois strophes: deux quatrains et un sizain, et non pas deux tercets car une strophe est formée par un ensemble de rimes. Le sonnet 78 a une structure anaphorique, parce que les deux quatrains et les deux tercets sont introduits par le pronom personnel de la première personne singulier (je) suivi par une verbe de parole (conterai v.1, raconterai v.5,
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