Corpus: la poèsie: Du Bellay, Les Regrets, VI Texte B : T.Corbière Les amours jaunes, J.Laforgues Le sanglot de la terre et B.Cendrars Sonnets dénaturés
Commentaire d'oeuvre : Corpus: la poèsie: Du Bellay, Les Regrets, VI Texte B : T.Corbière Les amours jaunes, J.Laforgues Le sanglot de la terre et B.Cendrars Sonnets dénaturés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lapfif • 23 Mai 2014 • Commentaire d'oeuvre • 724 Mots (3 Pages) • 976 Vues
COMMENT REVISER LE BAC 2014 ? - MATIERES
Corrigés Bac français 2002 - série L - La Poésie
Phosphore.com
Publié le
Corrigés – Bac Français L 2002
OBJET D'ETUDE :
La poésie
CORPUS :
Texte A : Du Bellay, Les Regrets, VI
Texte B : T.Corbière, Les amours jaunes
Texte C J.Laforgues, Le sanglot de la terre
Texte D : B.Cendrars, Sonnets dénaturés
Annexe : Boileau, Art poétique
QUESTION :
Les règles en matière de poésie ont été imposées au XVIIe siècle par Boileau dans son Art poétique. Les contraintes formelles sont importantes : le sonnet devient un poème à forme fixe qui s'il est respecté est jugé plus beau qu'un long poème. Le sonnet de Du Bellay est antérieur à ces règles : pour cette raison, on y trouve ce que Boileau aurait jugé comme une erreur formelle comme l'atteste la répétition du terme « honnête » (v.3 et 4). Les quatre strophes sont néanmoins conformes aux recommandations de Boileau : deux quatrains, deux tercets. On ne pourrait dire, à moins de l'analyser avec précision, que la forme constitue quelque chose de choquant.
Si Corbière est un poète du XIXe siècle, il continue de construire son sonnet comme ses prédécesseurs, mais les vers sont plus saccadés. Le respect n'est donc qu'apparent. Beaucoup de chiffres ponctuent le sonnet et les nombreux tirets, marquant l'intervention du poète lui-même, ne sont pas autorisés dans les poèmes classiques. L'effet produit par ces libertés est d'alléger le caractère rigoureux du sonnet.
A la même époque, Laforgue dans Les sanglots de la terre, semble créer un poème aussi proche des règles établies que ceux du XVIIème. Seuls certains termes évoqués pourraient lui être reprochés : en effet Boileau interdit les évocations licencieuses : éléphants et moustiques sont inhabituels dans un sonnet. Cela produit un effet de surprise.
Seul à visiblement contrefaire les règles imposées, B.Cendrars écrit un sonnet qui ne ressemble que de loin au genre du XVIIe. Les strophes sont cassées, les termes sont écrits à l'envers, les polices changent au cours du poème adoptant le gras ou l'italique. L'accolade laisse le choix entre deux propositions. Le sonnet pourrait être ici considéré comme un calligramme : en effet, il s'agit d'une danse entreprise par le poète, une danse avec les mots, où rupture du rythme, pas en arrière et accélération sont mimés par la disposition des vers et strophes. Le charme opère facilement et rompt avec l'habitude.
SUJETS
- Commentaire :
Une proposition d'axes :
I - Le désespoir du poète : champ lexical de la mort, une situation peu enviable, la condition humaine, opposition entre moi/ les autres.
...