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Venus anadyomène, Rimbaud

Commentaire de texte : Venus anadyomène, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  994 Mots (4 Pages)  •  143 Vues

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Explication de texte n° 1

« Venus anadyomène », Cahiers de Douai, 1870 Arthur Rimbaud

Introduction

Arthur Rimbaud est un poète précoce né en 1854 à Charleville-Mézières et décède en 1891 à Marseille, il aspire à la liberté et s’émancipe contre le conformisme bourgeois. De plus, il appartient au symbolisme, mouvement littéraire et artistique du 19ème siècle. Ainsi, il renouvelle le genre poétique. Son recueil Cahiers de Douai a été confié au poète éditeur Paul Demeny sur une liasse de feuillets, il a été édité en 1870.

De quelles manières le poème subvertit la référence mythologique de la beauté ?

Premier mouvement : Premier quatrain : L’apparition de Vénus et la description dépréciative de sa tête

Le décor prosaïque est souligné par l’arrivée de Vénus dans le poème, elle est mise en valeur par un rejet « une tête/de femme » vers 1,2. Cependant Rimbaud rend cette apparition très commune par l’article indéfini « une ».

L’ordre canonique de la phrase est perturbé dans les trois premiers vers : en principe on doit lire : Une tête de femme à cheveux bruns fortement pommadés émerge d’une vieille baignoire comme d’un cercueil vert en fer-blanc »

Rimbaud insiste sur la trivialité des lieux. Dès le 1er vers , la comparaison de la baignoire à « un cercueil vert en fer blanc » souligne le prosaïsme et la pauvreté du décor. Au vers 3, l’expression « vieille baignoire » insiste sur la trivialité du lieu. Bien loin de la coquille Saint-Jacques de Botticilli, l’action se déroule dans une salle de bain extrêmement quelconque, voire plutôt décatie.

Aussi l’expression « cheveux bruns fortement pommadés » vers 2 offre un contraste avec la blondeur légendaire de Vénus. L’adverbe « fortement » révèle l’artifice et le mauvais goût de cette femme. Au vers 3, les adjectifs péjoratifs « lente et bête » insistent sur le manque d’intelligence qui transparaît au visage de cette femme. Cette inintelligence culmine dans la syllepse « bête » mot employé au sens propre (animal) et au sens figuré (dépourvu d’intelligence)

Deuxième mouvement : Second quatrain : une description dépréciative qui se poursuit de haut en bas.

Rimbaud souligne la grosseur excessive et la laideur de chaque partie par différentes expansions du nom : vers 5 « le col gras et gris » la paronomase met l’accent sur ces deux adjectifs péjoratifs.

L’enjambement au vers 5, 6 “les larges omoplates/qui saillent” soulignent l’embonpoint de la femme qui semble déborder du vers. Au vers 6/7 « dos court » « rondeur des reins » la encore la laideur du corps peu harmonieux est soulignée.

L’allitération en (r) est orchestrée par le poète « col gras et gris » « dos court qui rentre et qui ressort » (5,6). Cette sonorité rugueuse semble donner à entendre le mouvement disgracieux de la femme dans l’eau.

Troisième mouvement : Premier tercet : la description de l’échine à l’ensemble du corps

Aux vers 9/10, Rimbaud appel aux sens du lecteur. Il évoque d’abord la peau « rouge », vers 9 de l’échine, puis dans une synesthésie,

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