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Vénus anadyomène, Rimbaud

Commentaire de texte : Vénus anadyomène, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  1 102 Mots (5 Pages)  •  92 Vues

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 Étude linéaire

Titre : Vénus anadyomène, Rimbaud, Les Cahiers de Douai(1879)

Thème : La poésie du 19e au 21e s

Introduction :

Accroche :

Arthur Rimbaud est un poète révolté, qui n’accepte pas le statu quo et cherche sans cesse à se renouveler tout en renouvelant la langue et la poésie.

Dans deux poèmes antérieurs, “Invocation à Vénus” et “Soleil et Chair”, il avait donné une image somme toute assez traditionnelle de la figure de Vénus.

Avec “Vénus Anadyomène”, c’est une toute autre vision de la déesse de l’amour et de la beauté que propose le jeune poète de 16 ans : celle d’une femme, peut-être même d’une courtisane, malade et repoussante.

Auteur :

En seulement quelques années, de l’adolescence à ses 21 ans, Arthur Rimbaud va secouer la poésie.

Enfant sage, bon élève, il brille principalement dans les disciplines littéraires. C’est sa rencontre avec son professeur Georges Izambard qui va le pousser à s’intéresser à la littérature en tant qu’artiste.

Commence une quête de liberté pour le jeune Rimbaud. Quête qui s’exprime par des fugues répétées, et par une volonté de révolutionner le langage poétique.

Finalement, après des années chaotiques passées aux côtés de Paul Verlaine, à écrire et à vivre follement, Arthur Rimbaud décide d’arrêter définitivement la poésie.

L’auteur des Illuminations décide de voyager et de vivre du commerce avant de mourir, quelques années plus tard, d’une tumeur au genou.

Le symbolisme est un puissant mouvement littéraire de la fin du XIXe siècle 

Extrait :

Vénus Anadyonème est un sonnet d’Arthur Rimbaud. Le poète y représente une prostituée sous des traits empruntés à Vénus, déesse de la beauté, pour laisser voir progressivement sa vulgarité, sa laideur et sa maladie. Le poème se conclut par une audace, faire rimer Vénus avec Anus. 

Problématique :

 Comment Rimbaud traite-t-il de manière parodique la figure mythologique de Vénus ?

Mouvements :

1 (v1-8) : Un tableau d’ensemble peint par touches progressives
2 (v9-14) :
Des détails saisissants

CONCLUSION :

Réponse à la problématique :

Poème provocateur, parodique, sorte de contre-blason moderne, Venus anadyomène revisite avec insolence le sonnet en alexandrins (forme poétique par excellence depuis la Renaissance) et le blason. Il va à l'encontre de l'inspiration mythologique habituelle et bouscule la représentation que l'on peut avoir d'un beau poème. Derrière l'insolence de l'adolescent, ce poème peut se lire comme la proclamation d'une esthétique nouvelle. Il est très construit et joue avec les codes littéraires et les attentes de son lecteur.

Ouverture :

 Faire du beau avec du laid, comme Baudelaire avant lui dans le poème "Une charogne", par exemple

I)  Un tableau d’ensemble peint par touches progressives

Vers                        Extrait                        Nom du procédé               Analyse

titre

"émerge" et "anadyomène"

Une parodie de naissance 

Description d'un personnage féminin qui "émerge" de l'eau = rappelle de la légende de la naissance de Vénus évoquée dans le titre avec l'adjectif "anadyomène". 

1

"cercueil"

comparaison  

 On évoque la naissance de Vénus et dès le premier vers une comparaison évoque le terme de la vie et non son commencement : Rimbaud joue avec les codes 

  3-4

« vieille baignoire » « femme laide »

 Parodie ou caricature du motif         mythologique

Image réaliste et triviale. Une femme laide sortant d'une "vieille baignoire" 

1,5,6

« tête » « col » « dos »

descriptions

La Vénus est décrite par petites touches : la "tête" , puis le "col"  et enfin le dos , de haut en bas : omoplates, reins = au fur et à mesure qu'elle se relève pour sortir de l'eau. 

« puis »

anaphore

L'anaphore de l'adverbe "puis" rythme cette description qui suit le regard de l'observateur regardant cette femme sortir de sa baignoire.

La composition de cette description est très travaillée. La rigueur de la forme montre que Rimbaud joue avec les codes et s'éloigne sciemment de l'image traditionnelle de beauté féminine

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