Roman, Arthur Rimbaud
Mémoire : Roman, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bleujulieemile • 14 Février 2012 • 1 606 Mots (7 Pages) • 4 328 Vues
LA, Roman de Rimbaud.
Lyrique : qualifie une poésie destinée à être accompagnée d’une lyre ou d’un accompagnement musical. Par dérivation, désigne une poésie dans laquelle le poète exprime des sentiments personnels avec un rythme, des images et une musicalité propres à éveiller l’émotion du lecteur. Registre, tonalité d’un texte où l’auteur épanche ses émotions et ses sentiments.
Lecture magistrale.
I) Le genre.
Observer le texte, à quel genre appartient-il d’après vous ? Pourquoi ?
C’est un poème : présence de strophes, d’alexandrins, de rime, musicalité, le rythme.
Observons la versification afin de démontrer qu’il s’agit bien d’un poème.
C’est un texte narratif, un extrait de roman : titre, chiffres romains = chapitres, il y a un schéma narratif (situation initiale, élément perturbateur, situation finale).
Observons le titre : Pourquoi Rimbaud nomme-t-il son poème Roman ?
S’interroger sur ce qu’est un roman (histoire fictive), ce poème serait donc une histoire fictive, le titre serait donc une sorte d’avertissement au lecteur.
Pour la petite histoire, on sait que Rimbaud n’était pas très attiré par les jeunes filles, cf. sa relation avec Verlaine.
Ccl : il s’agit bien d’un poème, mais l’auteur joue sur la forme, cette histoire qualifiée de romanesque, renvoie aussi à la dimension fantasmée de l’amour.
II) Les thèmes.
De quoi parle ce texte ? Quels sont les principaux thèmes de ce poème ?
L’amour, La jeunesse, La nature.
III) L’énonciation.
1) La ponctuation.
Que remarquez-vous concernant la ponctuation ?
Exclamations = passion
Points de suspension = hésitation mais aussi délire verbal, trop de choses à dire, incapacité à finir les phrases, etc.
Les tirets: renvoient à la forme dialoguée et au théâtre
Observons le texte à la lumière de la règle des trois unités, que remarque-t-on ?
Elle est respectée : unité de temps = une journée, unité de lieu = la nature, unité d’action = quête effrénée du plaisir (voir le thème de la sensualité).
Observez les pronoms personnels dans le poème. Lesquels pouvez-vous relever ?
Le « on » au début du texte.
Que désigne ce « on » ?
Les adolescents en général, dimension universel du poème.
+ observer le temps : présent de vérité générale ?
Incluse-t-il le narrateur ? Et l’auteur ? Le lecteur ?
Oui, évocation d’une poésie autobiographique.
Quel autre pronom rencontre-t-on ?
Le « vous » (strophe 6).
Qui désigne-t-il ?
Théoriquement le lecteur, rapport de complicité. Mais aussi l’auteur. Ce passage du « on » indéfini au « vous » qui personnalise, peut signifier que l’amour donne une identité, une individualité. (N’appartient au groupe amical, cf. amour exclusif).
Quels sont les autres personnages ? Que représente-t-il ?
La jeune fille, anonyme, juste une silhouette, aurait pu être n’importe qui « une demoiselle ».
Et le père, symbole de l’autorité, garant de la morale, caractérisé par la rigidité de son col (vers 20).ainsi, le plaisir de l’amour est-il peut-être aussi celui de la transgression.
Ccl : l’énonciation porte les marques de la poésie lyrique, même si le poème n’est pas écrit à la première personne.
IV) Le lyrisme.
L’exaltation des sentiments.
1) l’amour
Comment l’amour est-il évoqué ? Réel ou fictif ? Passionné ou platonique ?
Fictif comme rêvé (cf. titre) et passionné.
Observons le champ lexical de l’amour, quels termes trouvez-vous ?
Peu de mots :
« Charmants » (v. 19)
« Amoureux » ×2(v.25&26)
« adorée » (v.28)
Observez la strophe 7, quels sont les effets de cet amour ?
Amour exclusif, bien qu’éphémère (amour d’été, cf. « août »+ analyse du terme loué, à la fois célébré, mais aussi en location, idée que l’on ne se donne pas, on ne s’engage pas, d’ailleurs lorsqu’elle lui écrit, il fuit) : « Tous vos amis s’en vont »= solitude.
Amour obsessionnel : « vous êtes amoureux » en anaphore = obsession + « La » majuscule = déification de la femme aimée, la seule, l’unique.
Mais cela ne dure pas, le lecteur peut s’amuser de voir cet amour si intense retomber si vite, d’où le refrain « on n’est sérieux quand o a 17 ans », appelle à la clémence du lecteur.
2) les sensations.
Le champ lexical du sentiment est pauvre, qu’en est-il du champ lexical de la sensualité ?
Rechercher les termes qui se rapportent aux 5 sens.
« sent » (15)
Vue : « éclatant (3), verts(4), ferme la paupière (6), aperçoit(9),azur sombre (10),blanche (12), clarté (18), petits airs(19), ombre (20) ».
Ouie : « bruits (7), faisant trotter ses petites bottines (22)= harmonie imitative, allitération en T, un poème à entendre, cavatines (24)= métaphore (cavatines = chant pour soliste, peut symboliser
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