Théophile de Viau, Pyrame et Thisbé

Introduction :

Théophile de Viau, né en 1590 à Clairac, est un poète baroque et libertin. Il suit des études puis par la suite, part à Paris en 1615 où il devient un poète honorable. En 1621, il écrit sa tragédie Pyrame et Thisbé qui est un véritable succès. Ses œuvres suivantes vont être oubliées jusqu’au XIXe siècle. Le baroque est un mouvement littéraire, utilisé par l’auteur, qui apparait à la fin du XVI° siècle avec comme caractéristique l’idée d’un monde instable avec une perpétuelle transformation. Il décèdera en 1626 à Chantilly. L’œuvre « Je n’ai repos ni nuit et jour » a été écrit lors des guerres de religions donc dans un monde étant instable et où la mort régnait. Les œuvres de cet auteur retranscrivent le mouvement ainsi que l’instabilité dans le monde. Ce poème est un poème d’amour, il parle de relation amoureuse compliquée, des bons côtés mais également des mauvais, il décrit ces états. L’auteur évoque la souffrance et la passion en même temps, une sorte de confusion. Il voit l’amour comme une maladie. Il parle de lui mais s’adresse aussi à sa bien-aimée. Les quatrains et tercets, présents dans le poème, sont formés de rime plates puis croisées, cela forme une ode. Après la lecture de ce texte, nous nous posons la problématique de comment le poète célèbre-t-il l’amour tout en offrant une vision ambivalente ? Pour y répondre nous allons commencer par évoquer les affres de la passion amoureuse puis par la suite nous aborderons la révélation de la complexité de l’amour en lui rendant un culte à travers cette ode.

1. A travers ce poème, l’auteur évoque les affres qui ressortent de la passion amoureuse. Il souffre terriblement au fond de lui, autant physiquement que moralement, il est tourmenté. La douleur sortant de la passion amoureuse prend le dessus sur lui, il personnifie le mal avec des verbes d’actions comme « le mal m’ôte le jugement » (l.4), cela rend son sentiment vivant. Il souffre et ne vit à aucun moment. Il adopte une vision pessimiste en pensant que tout est contre lui notamment quand il dit « tout me nuit », il ne voit aucun élément positif.

2. Le poète est impuissant face à l’amour, il est soumis, c’est une victime de l’amour.
On comprend qu’il ne croit pas une seule seconde en sa guérison, il aborde un registre pathétique avec « Et ne crains que ma délivrance » (l.12), c’est impossible qu’il aille mieux avec cette sorte de pensée.

3. Dans un tel état de souffrance, le poète ne voit pas d’autre issue, c’est la mort ou rien. Il ressent une sensation destructrice de l’amour face à la solitude, on le comprends formellement quand il dit « tout me nuit, personne ne m’aide », il se plaint d’être seul dans son mal-être. En utilisant le champ lexical de la mort, il fait ressortir son caractère mortifère, que selon lui l’amour ne mène qu’à la mort, son destin est alors déjà tracé. Avec le vers « dans le froid repos du sommeil » où il y a une métaphore, il fait référence à la mort. L’amour a tué son âme, il vit un enfer. Pour lui, il considère son mal-être comme une maladie, il utilise le champ lexical de la maladie quand il dit « remède » (l.5), « guérison » (l.9) . Il ressent une incompréhension face à cette maladie, c’est étrange, c’est en même temps de la souffrance et un sentiment de plaisir, de désir.  Il souffre tellement qu’il s’en rend malade, a son sens l’amour est comme une maladie. La douleur prend une très grosse place dans sa vie et dans lui. Il ne croit pas une seule seconde en sa guérison, il ne pense pas qu’il puisse aller mieux. Il est tout simplement mort de l’intérieur.

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