Fiche synthèse inclusion des TH en milieu ordinaire

BTS ESF 1

NOTE DE SYNHESE

L’inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu ordinaire du travail

1. Chiffres clés : 

En France, selon l’étude « Emploi et chômage des personnes handicapées » (Synthèse.Stat’, N° 17 Novembre 2015), environ 2.5 millions de personnes ont la reconnaissance administrative du handicap. Si l’on ajoute à cette population les personnes déclarant souffrir d’une maladie ou d’un problème de santé chronique ou de caractère durable et être limitées depuis au moins 6 mois dans leurs activités quotidiennes, on estime alors que 5,5 millions de personnes en France sont concernées par le handicap.

En 2017 en France, près de 80% des personnes ayant une RQTH occupent un poste en milieu ordinaire.

1. Concepts de psychosociologie 

Autrefois, on définissait le handicap en termes de privation. Par exemple, en France, la loi du 23 novembre 1957 définissait la personne en situation de handicap comme une « personne dont les possibilités sont réduites par suite d’une insuffisance ou d’une diminution de ses capacités. » C’est assez représentatif des représentations sociales au regard du handicap.

Ces représentations erronées, la plupart du temps basées sur des stéréotypes inconscients, sont amplifiées par le fait que certaines personnes handicapées (en particulier les personnes en situation de handicap mental) ne sont pas capables d’assimiler l’ensemble des comportements et des codes de société. Cette inadaptation au corps social est associée à une « déviance » qui gêne, et on tend à mettre ces personnes « déviantes » à l’écart : il y a alors exclusion sociale. Cela est donc vrai aussi dans le monde du travail, on l’on se heurte encore à beaucoup de préjugés quant aux compétences des personnes en situation de handicap à exercer un emploi dans le milieu ordinaire du travail.

En 2001, la CIF (classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé) voyait le handicap comme une « diminution de la participation sociale résultant de la conjonction entre une limitation d’activité suite à un problème de santé et des obstacles environnementaux ».

La loi du 11 février 2005 marque une avancée par une nouvelle définition : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant », car son objectif est de permettre l’inclusion (=faire en sorte que tous les individus aient les moyens de participer à la société en tant que membres valorisés, respectés et contribuant à leur communauté dans tous les secteurs de la société : économiques, sociaux, culturels et politiques), c’est-à-dire d’adapter l’environnement aux personnes en situation de handicap. Ce concept s’oppose à celui de l'exclusion sociale (=marginalisation d'individus ne correspondant pas ou plus au modèle dominant d'une société) et se distingue aussi du concept d’intégration (dans lequel c’est à la personne de s’adapter à l’environnement).

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