Mes forêts sont de longues traînées de temps : comment ce poème inaugural nous fait-il découvrir l'univers intime et l'écriture d'Hélène Dorion ?

PLANS, PROBLEMATIQUES ET PISTES POSSIBLES POUR  LES  LECTURES LINEAIRES 9 à 12

• Texte 9 :  « Mes forêts sont de longues traînées de temps »

PBQ : Comment ce poème inaugural nous fait-il découvrir l'univers intime et l'écriture d'Hélène Dorion ?

Mouvement 1 (vers 1 à 10): Du cosmos à l'intime

 ( entrée dans la sphère intime de la poétesse, motif des forêts qui définit son intériorité et sa perception du temps_ alliance du concret et de l'abstrait_ thématique centrale du temps_ évocation du cosmos : mélange de violence et de douceur_ fin de strophe légère_ expérience intime présentée comme uiverselle)

Mouvement 2 (vers 11 à 15) : Un chaos intime

( strophe plus courte_ effet de litanie_forêts à la fois concrètes et merveilleuses_ forêts surprenantes car mêlant intérieur et extérieur, passé et futur, mouvement et immobilité_ chaos spatial et temporel_ importance des sonorités qui célèbrent ces forêts  intimes)

Mouvement 3 (Vers 16 à 21) : L'espoir

( amenuisement progressif des strophes pour se recentrer sur les forêts intimes_ métaphores porteuse d'espoir après la violence des premières métaphores_ affirmations insolites qui mêlent poétiquement les élémets du monde_ présence des termes clés du parcours « La poésie, la nature, l'intime » présents dans les vers 16-17-18)

• Texte 10 : « Une chute de galets » ; « Une feuille tombe nue […] comme une onde »

PBQ :  En quoi ce poème promet-il un accord avec le monde grâce à l'éveil de l'intime par la nature ?

Mouvement 1 (vers 1 à 9) : Un espace pur

( loin des bruits de la ville_ chute discrète de la feuille_ mélodie qui résonne dans le silence_ sobriété des vers_ homophonie : grain de voix et graines qui tombent_ l 'automne annonce l'hiver_ bruit leger de la feuille remplacé par le sifflement du vent traversant tout l'espace ; bruit mimé par l'allitération en « s », mêlé avec le crissement feutré des pas_ questionnement sur la nature de ce silence et la brèche qui s'ouvre soudain dans la strophe 3)

Mouvement 2 (vers 10 à 17) : Une invitation à prendre le temps d'écouter les silences bruyants.

( invitation à prendre le temps d'écouter_ impératif comme une prière adressée au lecteur et à la poétesse_ contact avec une forme de sacré : « l'âme des choses »_ lumière qui se pose, temps qui fait une pause, champ lexical de la musique_ vers libres qui font résonner le silence_ invitation à habiter le monde présent, à s'ouvrir aux sensations, à accepter la lenteur, le cycle naturel , à accueillr les petites choses du quotidien: blancs typographiques qui miment cette lenteur et mesurent le temps_invite à une forme d'humilité. )

Mouvement 3 (vers17 à 24) : Une invitation à descendre en nous-mêmes

(Mouvement descendant qui reprend le motif de la catabase ( descente en soi-même pour renaitre différent)_ idée de fraternité qui permettra la parole_ accepter la rencontre de soi et de l'autre_ image de l'onde qui s'ouvre comme par miracle : référence biblique, réconciliation_ le silence des forêts invite à écouter chaque bruit et nous conduit à écouter notre silence intérieur : introspection vers notre intimité_ Être à l'écoute des sons et du cycle naturel= habiter le monde par les sensations, l'attention à l'autre, le voyage immobile)

• Texte 11 : « L'onde du chaos », « Il fait un temps de bourrasques et de cicatrices »

PBQ : En quoi ce poème est-il engagé ?/ En quoi ce poème met-il en évidence le rôle du poète dans le monde d'aujourd'hui ?/ En quoi ce poème reflète-t-il le chaos du monde ?

Mouvement 1 (vers 1 à 9) : Un monde en danger (strophes 1)

( anaphores : leitmotiv musical, un effet d'insistance inquiétant_ liberté formelle reflétant le chaos_ un temps météorologique mais aussi une époque troublée_ Evocation particulièrement dramatique de la terre : promesses non tenues_ destruction du monde minéral, végétal, animal_ évocation nostalgique du parfum des fleurs)

...