Les Cahiers de Douai de Rimbaud
Dissertation : Les Cahiers de Douai de Rimbaud. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar Penelope.welc • 4 Janvier 2025 • Dissertation • 671 Mots (3 Pages) • 22 Vues
- La promenade
1- Le plaisir de la fugue
Nombreux marqueurs spatio-temporels qui situent l’écriture des poèmes par rapport aux fugues
de l’année 1870. « À la Musique » est écrit « place de la gare, à Charleville », « Rêvé pour l’hiver
» « en wagon » le 7 octobre ; Rimbaud erre « depuis huit jours », « déchirant ses bottines aux
cailloux des chemins » dans « Au Cabaret-Vert ».
Image du poète vagabond : verbes de mouvement (« aller », qui évoque tantôt l’errance passée
dans « Ma bohème », tantôt la promesse d’une fugue à venir dans « Sensation », « Les Reparties
de Nina », « Rêvé pour l’hiver ») + champ lexical du voyage.
Nombreuses références à l’errance dans la nature : le poète fuit « la place taillée en mesquines
pelouses » pour se perdre sur les « sentiers » et les « chemins », éclairés par les « étoiles ».
2- Une découverte plus personnelle
Découverte des premiers émois amoureux de « Première soirée », à « Ma Bohème » : sensualité
et érotisme parcourent son écriture et témoignent de l’exploration par le poète adolescent de
son propre désir. Le corps féminin apparait à plusieurs reprises et éveille les baisers du poète «
brûlé de belles fièvres » (« À la Musique »).
Le poète prend ses distances avec l’étouffante société bourgeoise pour mieux se trouver, pour
s’épanouir dans un rapport harmonieux au monde : la fugue lui permet de se connecter à ses
sensations et de rechercher un état de plénitude (« Sensation »).
II- La révolte
1- La révolte politique et sociale
Regard insolent sur la société du Second Empire qui explique qu’il peut aller loin dans ses
propos : il critique la société bourgeoise et ses valeurs : caricature de Charleville dans « À la
musique » et l’injustice sociale est soulignée par le contraste entre le peuple bourgeois qui y est
représenté et les pauvres enfants qui apparaissent ensuite dans « Les Effarés ».
Critique de la politique de Napoléon III et dénonciation des horreurs de la guerre par la satire
irrévérencieuse (« Rages de César », « L’Éclatante victoire de Sarrebrück ») ou par un tableau
pathétique (« Le Dormeur du Val »).
2- La révolte religieuse
Rimbaud remet en question la religion et ses codes moraux (« Le Châtiment de Tartufe »), avec
lesquels
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