« Le Mal », Les Cahiers de Douai, Rimbaud 1870
Commentaire de texte : « Le Mal », Les Cahiers de Douai, Rimbaud 1870. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Leaara • 7 Février 2024 • Commentaire de texte • 724 Mots (3 Pages) • 254 Vues
EL 6 : « Le Mal », Les Cahiers de Douai, Rimbaud 1870.
Introduction : Arthur Rimbaud est un poète du XIXème siècle. Celui-ci commence ses écrits à l’âge de 16ans, « Le Mal » est un de ces poèmes traditionnels (sonnet, alexandrins, rimes croisées) écrit au début de sa carrière de poète. Il fait référence à la guerre franco-prussienne et Rimbaud en fait une critique de la guerre.
Problématique : En quoi dans ce poème, Rimbaud invite-t-il à la libération de toutes les formes de pouvoir ?
Mouvement 1 : évocation des massacres. (V1-8)
- Le GN « crachats rouges de leur mitrailles » annonce la guerre métaphoriquement.
- Le mot trivial « crachats » est mis en valeur par l’hémistiche ce qui montre la violence et fait basculer le lecteur vers le dégout.
- Le champ lexical de la guerre montre la violence.
- L’allitération [r] et [t] miment les tirs.
- L’assonance en [a] et [oi] rend compte de la plainte des soldats.
- Le CCT hyperbolique « tout le jour » inscrit les soldats en enfer pour l’éternité.
- Le CCL « par l’infini du ciel bleu » est hyperbolique et montre qu’en tout lieu, on ne peut pas s’en sortir.
- Le jeu de couleur avec le « rouge » et « écarlate » montre la guerre et l’horreur et le « bleu » et « vert » pour la nature.
- Le mélioratif « ciel bleu » fait un éloge de la nature et montre la pureté.
- Le CCM « en masse » et le pluriel « les bataillons » déshumanisent les soldats en opposition avec la personnification « sifflent tout le jour ».
- La critique du Roi est vu dans l’opposition du V3 + la majuscule qui montre qu’il est isolé du groupe qui souffre. « Raille » montre un Roi qui se moque.
- L’anaphore « tandis que » souligne l’opposition entre la position des soldats et celle des puissants, ce qui marque le lecteur.
- « Tas fumant », « cent milliers d’hommes » montre la déshumanisation toujours présente.
- L’exclamative « pauvres morts » cherche à insister sur ce qu’on doit penser. La lamentation est mise en valeur par le tiret.
- L’éloge de la nature est présente de manière idyllique à travers le lexique mélioratif du plair et dans l’énumération « dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie ».
- Le tutoiement et l’apostrophe [o] montre l’allégorie de la nature.
- L’adverbe « saintement » montre une version païenne (c’est la nature qui crée, pas Dieu face à l’homme qui détruit).
- Les rimes dans « broie »/ « joie », « fumant »/ « saintement », « bleu »/ « feu » montre l’opposition entre l’horreur et la nature.
- L’association de l’hyperbole « folie épouvantable à la violence, destruction ».
Mouvement 2 : révolte anticléricale. (V9-14)
- L’orientation du poème vers la religion avec le lexique de la religion qui l’associe à la guerre.
- Le parallélisme entre « Dieu qui rit » et « roi qui raille » dans la composition, les verbes et les individualités. Il est mis en valeur par ces deux divinités puissantes.
- Le lexique du sommeil avec la référence de la joie « hosannah », « rire » crées une contraste de ce qui à été dit car cela signifie l’indifférence, la légèreté et une sérénité totalement décalée.
- L’allitération en [L] évoque la douceur du poème.
- Le lexique du luxe « nappes damassées », « calice d’or » s’oppose à la pauvreté du peuple représentée par les mères avec « gros sous ». Rimbaud critique la vénalité de l’église qui reste indifférente mais ne réagit qu’à l’argent. C’est donc les plus pauvres qui enrichissent une église cupide.
- Le lexique de la tristesse « angoisse », « pleurant », « mouchoir », « bonnet noir » avec la métaphore mise en enjambement « ramassées dans l’angoisse » et « pleurant » et pour finir le participe présent qui montrent la durée et crées l’image de la douleur pour le lecteur.
- Dans ce dernier tercet on remarque la douleur ainsi que la tristesse qui se termine par l’exclamative traduisant la colère et le désaroit de Rimbaud.
Conclusion : Dans ce poème, Rimbaud dénonce les institutions (L’église et le roi qui favorise) la guerre et la misère. Pour lui le monde crée par la nature est détruit par l’homme à travers la guerre.
Ouverture : « Le dormeur du val » Rimbaud.
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