Les cahiers de Douai, Rimbaud
Fiche de lecture : Les cahiers de Douai, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matlapatate • 17 Novembre 2019 • Fiche de lecture • 1 434 Mots (6 Pages) • 2 786 Vues
DUFFAU Mathis 1°1 Arthur RIMBAUD
BOUYGARD Nicolas 1854-1891
Les Cahiers de Douai (1870)
I BIOGRAPHIE[pic 1]
Poète français, né à Charleville le 20/10/1854, Arthur Rimbaud est le 2ème enfant de la fratrie qui en compte 5. Son père capitaine d’infanterie est souvent absent et finit par abandonner femme et enfants. Sa mère les élève seule et dès l’âge de 7 ans, il fréquente un établissement réputé de Charleville. Il étudie pour devenir un élève modèle.
Au collège, il est encouragé par Georges Izambard, son professeur de rhétorique qui lui fait découvrir la poésie parnassienne (rejet de l’engagement social ou politique, retenue, impersonnalité en opposition au lyrisme et au romantisme). Il remporte des prix de littérature dès son adolescence, 1er prix du Concours Académique en 1869 (15 ans), il publie aussi « Les étrennes des Orphelins » dans la Revue pour Tous.
Cependant, Arthur Rimbaud est révolté, il voit la poésie comme un moyen de faire évoluer les choses, il méprise la rigueur et les valeurs de l’enseignement qu’il reçoit.
A 16 ans, en 1870, alors que la France entre en guerre contre la Prusse, il fait sa première fugue en Belgique puis à Paris et écrit « Le dormeur du Val » mettant en scène la mort d’un jeune soldat « un jeune soldat, bouche ouverte…dort ». Il est emprisonné pour voyage sans billet et libéré avec l’aide de son professeur. A cette occasion, de passage à Douai, il remettra des poèmes qui constitueront le premier Cahier de Douai à Demeny, poète et éditeur, connu par Izambard. En raison des combats, le collège de Charleville est fermé, Rimbaud fugue à nouveau en Belgique puis à Douai et remettra à nouveau à Demeny, des poèmes qui constitueront Le deuxième Cahier de Douai Ce dernier n’est pas intéressé et oublie le manuscrit, sans le publier, plus tard, Rimbaud lui demandera de les détruire « brûlez, je le veux », ce qu’il ne fera pas non plus.
En 1871, Rimbaud trouvera un lecteur attentif, Verlaine, auquel il envoie plusieurs œuvres. Invité à Paris, il lit « le Bateau Ivre » devant une assemblée de poètes. Il débute une période de création brève mais intense et entame une relation intime avec Verlaine, bien que ce dernier ait une épouse. Ils s’engagent dans une vie dissolue, de bohême, ils fréquentent les bars du quartier latin.
En 1873, leur rupture est violente, alcoolisé, Verlaine blesse son amant. Rimbaud témoignera de sa souffrance dans « une saison en enfer ».
Il continue seul ses voyages et écrit le recueil « Illuminations » composé de 57 poèmes en 1886.[pic 2]
A 19 ans, il choisit d’abandonner la poésie. Certains font l’hypothèse qu’il n’arrive pas à faire évoluer le monde à travers ses poèmes et d’autres qu’il veut gagner sa vie en se tournant vers le commerce. Il se lance alors dans le trafic d’armes et échoue. Parallèlement, il souffre et en 1891, les médecins lui découvrent une tumeur au genou. Amputé de la jambe droite, il décède à Marseille le 10 novembre 1891 à l’âge de 37 ans.
Arthur Rimbaud a créé un style moderne, loin de la poésie traditionnelle.
II UNE POESIE DE LIBERTE
A travers ses poèmes A.Rimbaud associe la nature avec la beauté et la sensualité de la femme. Dans le poème « Sensation » il écrit « la Nature » avec un N majuscule pour la personnifier ou la diviniser. Il compare son bonheur dans la nature comme celui qu’il peut ressentir avec une femme.
Dans « Rêvé pour l’hiver », il met en évidence son désir amoureux en faisant l’éloge de la sensualité « un petit baiser{…} te courra par le cou » et de l’érotisme « un nid de baisers fous » en opposition avec la saison d’hiver « coussins bleus », « glace ».
Le poème « Ma bohème », placé en dernier dans le recueil, complète le lien de Rimbaud avec la nature. Il apparait comme un jeune vagabond qui observe la nature et l’idéalise comme bordé par « la Grande-Ourse » qu’il imagine comme son auberge. Il s’approprie les différents éléments de la nature à l’aide de pronoms possessifs « mon », « mes ».
Lorsqu’il est en ville, Rimbaud cherche à retrouver le bien-être qu’il ressent dans la nature. Il choisit le titre « Au Cabaret-Vert » dont la couleur et le mobilier lui rappellent la nature « table verte », « mousse », « rayon de soleil ». Ici la femme est moins sensuelle que dans la nature « la fille aux tétons énormes » et pourrait peut-être faire allusion à une figure maternelle qu’il n’a pas eu.
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