Les cahiers de Douai, Rimbaud

II - Présentation du recueil

Les cahiers de Douai est un recueil de 22 poèmes séparés en deux cahiers, le premier cahier composé de quinze poèmes (1. Première soirée, 2. Sensation, 3. Le Forgeron, 4. Soleil et chair, 5. Ophélie, 6. Bal des pendus, 7. Le Châtiment de Tartufe, 8. Vénus anadyomène, 9. Les reparties de Nina, 10. A la musique,11. Les Effarés,12. Roman,13. «Morts de Quatre-vingt-douze», 14. Le mal, 15. Rages de Césars) et le deuxième cahier de sept poèmes ( 1. Rêvé pour l'hiver, 2. Le Dormeur du val, 3. Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir, 4. La Maline, 5. L'Éclatante Victoire de Sarrebrück, 6. Le Buffet, 7. Ma Bohème. Ce recueil a été écrit par Arthur Rimbaud, adolescent, sous le second Empire guidé par Napoléon III dans une société marquée par le développement des industries mais aussi par les guerres extérieures et intérieures. C’est un recueil poétique complet de Rimbaud, le seul qu'il eût jamais achevé. Il manquait le titre, et on doit se contenter d'appellations neutres, Recueil Demeny, Recueil de Douai, Cahiers de Douai ou Les Cahiers de Douai.

Le 29 août 1870, en pleine guerre, Arthur Rimbaud fugue en direction de Paris où il est incarcéré pour vagabondage à la prison de Mazas. Le 6 septembre il écrit une lettre désespérée à son ancien professeur de rhétorique, Georges Izambard qui le fait libérer et l'accueille dans sa maison familiale de Douai. Il est reconduit par la suite dans sa famille. Il souhaitait d'après ses écrits adopter un mode de vie bohème, c'est-à-dire proche de ceux qu'on appelait les bohémiens, issus de république tchèque et dont l'errance est synonyme de liberté. Il fugue une seconde fois et se retrouve en Belgique cherchant à devenir journaliste puis finit à Douai chez son professeur. Rimbaud dépose le 26 septembre 1870 chez le poète, éditeur douaisien Paul Demeny qui est absent une liasse de feuilles de papier sur lesquelles il a soigneusement recopié plusieurs de ses poèmes et lui laisse un message "Je viens pour vous dire adieu, je ne vous trouve pas chez vous…". Le 10 juin 1871, Rimbaud écrit à Demeny: « brûlez, je le veux, et je crois que vous respecterez ma volonté comme celle d'un mort, brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner lors de mon séjour à Douai ». Demeny resta sourd aux désirs du jeune poète. Le manuscrit resta dans un tiroir, où il fut déniché par un admirateur dix-sept ans plus tard, longtemps après que “l'homme aux semelles de vent” eût cessé d'écrire.

Il a été influencé par le romantisme de Victor Hugo... comme dans le poème "les effarés". Puis on retrouve aussi les marques du recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire paru en 1857 dans des sujets comme Vénus Anadyomène. Enfin, il a souhaité surtout entrer dans le groupe du Parnasse qui avait pour devise "L'art pour l'art". Il a envoyé trois textes d'ailleurs au leader de ce groupe Théodore de Banville: "Soleil et chair" "Sensation" "Ophélie".

I : Les Cahiers de Douai un recueil traditionnel

Tout d’abord “ Vénus Anadyomène", “ Le Buffet”, “ Le Mal”,

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