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Lecture linéaire de la peau de Chagrin de Balzac : le pacte entre Raphaël et la Peau

Fiche : Lecture linéaire de la peau de Chagrin de Balzac : le pacte entre Raphaël et la Peau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2023  •  Fiche  •  1 311 Mots (6 Pages)  •  440 Vues

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VOGIN—ROUSSEAU Gabriel                                                                        13/03/2023

Classe 1ère 1

Lecture linéaire de la peau de Chagrin de Balzac : le pacte entre Raphaël et la Peau

Introduction : Honoré de Balzac (1799-1850) publie 1831 « la peau de chagrin ». Le titre La Peau de chagrin apparaît pour la première fois le 9 décembre 1830, comme mention secondaire d'un article écrit par Balzac dans La Caricature sous le pseudonyme d'Alfred Coudreux. Son manuscrit comporte la note suivante, probablement écrite au même moment : « L'invention d'une peau qui représente la vie. Conte oriental. » Dans cet extrait, nous sommes à la première partie du roman, le jeune héros, encore non nommé par Balzac, retarde son projet de se suicider dans la Seine en errant dans Paris. Il entre par hasard chez un antiquaire : ce dernier possède entre autres choses un objet exotique : une Peau de chagrin. Ce roman fantastique et réaliste nous montre un jeune sans sous qui pactise avec une puissance diabolique. Le thème central en est le conflit entre désir et longévité. La peau de chagrin magique représente la force vitale de son propriétaire et se raccourcit à chaque satisfaction de son désir. Faisant fi de la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre cette peau, le héros s'entoure de richesses pour se retrouver misérable et décrépit à la fin du roman. Derrière le comte fantastique se retrouve le thème classique du pacte avec le Diable : « Je t'offre la réalisation de tes désirs contre ta vie ou ton âme. » Il rappelle au lecteur que toute chose a un prix et que le bonheur perpétuel n'existe pas. Un choix est indispensable entre vivre plus intensément moins longtemps, et moins intensément plus longtemps. Avec cet extrait j’analyserai comment les désirs de Raphaël peuvent se retourner contre lui ? Je distingue 3 mouvements : le premier Un vaste questionnement de l’antiquaire : le début …d'un vouloir ou d'un pouvoir ? ensuite le second : Le choix de de Valentin : « Eh ! bien, oui...incroyable vivacité. » et enfin La justification de Raphaël : « J'avais résolu ma vie… » la fin.

Les démonstratifs : ceci, là et le gérondif : en montrant cela montre que l’antiquaire dramatise l'exhibition de la peau de chagrin. L’antiquaire montre à Raphaël la peau de chagrin et la montre donc à nous lecteur. C’est un effet théâtral et visuel. Le déterminant possessif : vos et l’énumération des désirs montre qu’il condamne les excès de la société et cela utilise la répétition pour renforcer l'idée que la peau de chagrin représente toutes ces choses. Il y a des antithèses désirs/intempérances, joies/douleurs. La conjonction de coordination car qui a une valeur causale qui montre une étape d’observation. L’antiquaire utilise la tournure de l’interrogation directe pour toucher Raphaël. Il joue ici avec les antithèses mal et volupté et utilise le chiasme qui est le croisement de quatre termes. Les superlatifs « les plus vives lumières » qui s’opposent au « plus douces ténèbres ». Il y a un parallélisme avec une phrase qui a la même construction syntaxique. Il veut ici montrer pédagogiquement à Raphaël les dangers.

Une interjection eh ! coupe court à l’avertissement de l’antiquaire. L’assertion « je veux vivre avec excès » montre que malgré les mises en garde du vielle homme Raphaël affirme sa volonté avec le « je veux ». Il affirme aussi son choix par le gérondif « en saisissant la peau de chagrin ». Le vieillard rappelle encore une fois avec l’impératif « prenez garde ». Le complément circonstanciel de manière « avec une incroyable vivacité » s’oppose avec son âge avancé et montre l’importance et dramatise de la situation. Pour Raphaël, les conseils du vielle homme ne lui ont jamais servit pour lui suivre « son cerveau » a été un échec. L’étude et la pensée « ne m’ont même pas nourri », il montre alors que cette voie ne lui a jamais été bénéfique. Cette personnification suggère implicitement la pauvreté qu’il a vécu. Le passé composé montre d’ailleurs que cette époque est désormais résolue. Il montre ensuite son insistance et son assurance avec la répétition de « je veux ». Il a une position autoritaire pour montrer que seul lui peut décider de sa vie. Le rythme ternaire « ni d’une prédication digne de Swedenborg, ni de votre amulette orientale, ni des charitables efforts » montre l’emportement du personnage. On peut voir que son envie suicidaire est toujours présente avec « dans un monde où mon existence est désormais impossible. »

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