Le Malade Imaginaire. Le genre de la comédie permet-il seulement à Molière de faire une satire des travers de son temps ?

Dissertation : Balzac

La Peau de chagrin est un roman écrit par Honoré de Balzac, publié pour la première fois en 1831. Il s'agit d'une œuvre appartenant à La Comédie Humaine, la vaste fresque romanesque de Balzac qui explore la société française du XIXe siècle. La Peau de chagrin aborde plusieurs thèmes, dont la création et la destruction, qui sont traités de manière complexe. Dans le roman, la Peau de chagrin elle-même est un objet magique qui a le pouvoir de réaliser les souhaits de son propriétaire, mais chaque réalisation de désir réduit la taille de la peau, rapprochant ainsi le protagoniste, Raphaël de Valentin, de sa propre destruction inévitable. Cette métaphore de la peau qui rétrécit représente la tension entre la recherche du bonheur personnel et les conséquences inévitables de la quête égoïste. Balzac explore également la nature humaine et les limites de la volonté individuelle. La création, sous la forme de la réalisation des souhaits, est liée à la destruction, car chaque désir satisfait réduit la durée de vie de la peau. Ainsi, la création et la destruction sont intimement liées dans le récit, soulignant peut-être la fragilité de la vie et la nécessité d'une réflexion sur les choix que l'on fait. La Peau de chagrin est souvent interprétée comme une critique de la société matérialiste de l'époque, mettant en garde contre la poursuite aveugle du plaisir et de la richesse au détriment de valeurs plus profondes. Dans cette perspective, la création et la destruction représentent les deux faces d'une même médaille, soulignant les implications morales de nos actions. Il conviendra alors de se demander comment Balzac traite la création et la destruction dans la peau de chagrin. Tout d’abord, nous nous intéresserons à l'élément fantastique et la tension création/destruction, ensuite le symbole de la Peau de Chagrin pour finalement voir les choix moraux des personnages en leur temps.

Cette première partie traitera sur l’élément fantastique et la tension création/destruction du roman. Il est nécessaire de définir préalablement ce terme de fantastique. En effet, au cœur de cette œuvre foisonnante se déploie une trame fantastique qui transcende les limites du réel, invitant le lecteur à plonger dans un univers où les frontières entre l'ordinaire et l'extraordinaire s'estompent. Dès les premières lignes, Balzac introduit un élément fantastique captivant : la Peau de chagrin, un talisman doté de pouvoirs mystiques. « L’inconnu veut se suicider en se jetant dans la Seine. En attendant son heure, il erre dans les rues et finit par arriver dans une boutique d’Antiquité » Le départ du fantastique réside dans l’apparition magique de l’antiquaire attirant l’attention de son visiteur sur une peau de chagrin. Celui-ci est présenté comme « une espèce de fantôme » au physique cadavérique, ancrant d’emblée le récit dans une tonalité fantastique. De surcroît, sa rencontre avec Raphaël est pleine de mystère dans la mesure où il semble lire dans ses pensées. Comprenant sa détresse, il lui propose un pacte avec ce talisman, élément surnaturel faisant irruption dans sa vie quotidienne, « par un phénomène inexplicable au premier abord, cette peau projetait au sein de la profonde obscurité qui régnait dans le magasin des rayons si lumineux que vous eussiez dit une petite comète », précise le narrateur. La peau, symbole de la vie humaine, est magique car elle a le pouvoir d’offrir à son détenteur la possibilité de réaliser ses désirs les plus profonds, tandis que, de l'autre, elle scelle inexorablement son destin en se réduisant à chaque satisfaction accordée. Il s’agit donc d’un talisman sur lequel repose la destinée tragique du héros, le condamnant au malheur et à une mort certaine s’il n’est pas capable de tempérer ses désirs. Le fait que tout au long du roman le mystère règne sur cette peau, qu’aucune explication tangible à ses pouvoirs sont données, renforce l’aspect fantastique du roman. L'exploration du fantastique ne se limite pas à l'introduction d'éléments surnaturels. Au contraire, elle devient le véhicule par lequel Balzac sonde les profondeurs de l'âme humaine. Raphaël, avide de bonheur et de sens, se trouve confronté à la dure réalité des choix et des conséquences à mesure que la Peau de chagrin rétrécit inexorablement. Ce mystérieux artefact devient le miroir révélateur des tourments intérieurs du protagoniste, exposant ainsi les angoisses et les aspirations universelles qui habitent chaque être humain. L'introduction de cet élément fantastique établit d'emblée un contrat implicite entre le lecteur et l'auteur, l'invitant à accepter un monde où les règles du quotidien sont asservies à des forces insaisissables. Ensuite, nous verrons la première réalisation de vœux et de la tension entre la création et la destruction. En effet, son premier vœu constitue un moment crucial, où la tension entre la création et la destruction se manifeste de manière poignante, révélant les complexités du pacte surnaturel établi par le protagoniste, Raphaël de Valentin. Son vœu, où Raphaël exprime son désir d'opulence et de richesse, offre un éclairage particulier sur cette tension « Je veux vivre avec excès », « Je veux un diner royalement splendide, quelque bacchanale digne du siècle où tout s’est ». Alors que ses souhaits se matérialisent de manière spectaculaire « D’un geste moqueur, il montra les convives en entrant dans un salon qui resplendissait de dorures, de lumières et où ils furent aussitôt accueillis par les jeunes gens les plus remarquable de Paris », la Peau de chagrin rétrécit, annonçant la précarité de cette prospérité nouvellement acquise. Cet épisode met en relief la dualité inhérente au pacte surnaturel : la création de bonheur matériel s'accompagne de la destruction progressive du moyen même qui l'a rendu possible. Il exige également au même moment, d'obtenir l'amour de toutes les femmes, est un moment charnière où la création et la destruction se conjuguent de manière poignante. La réalisation de ce désir se traduit par une transformation spectaculaire dans la vie du protagoniste, lui conférant une séduction irrésistible « En ce moment presque tous les convives se roulaient au sein de ces limbes ». Le choix du premier vœu de Raphaël, axé sur l'amour universel, renforce cette exploration de la tension entre la création et la destruction. Balzac utilise habilement ce désir comme un prisme pour examiner les facettes variées des aspirations humaines, mettant en lumière la quête constante de la satisfaction personnelle et les dilemmes qui en

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