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La dissertation des Caractères de la Bruyère

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Par   •  18 Mars 2023  •  Dissertation  •  3 024 Mots (13 Pages)  •  1 077 Vues

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La dissertation des Caractères de la Bruyère

Au XVIIème siècle, le Royaume de France est gouverné par le célèbre Louis XIV, aussi appelé Le Roi Soleil. Ce dernier permet une prospérité culturelle et artistique et le rayonnement de la France, en assurant la protection de nombreux artistes. La famille royale s’installe à Versailles, entourée de sa cour. Celle-ci est composée de plusieurs milliers de personnes, des plus hauts princes aux plus humbles serviteurs, et est soumise à l’étiquette, c’est-à-dire les règles tacites de préséances imposées par le roi.   Cette période de l’histoire est marquée par le modèle de l’honnête homme qui incarne la mesure, la modération et la civilité, selon les principes du classicisme. Ce mouvement littéraire est composé de nombreux auteurs classiques qui cherchaient à imiter les auteurs anciens qu’ils considéraient comme modèles. La Bruyère est, par ailleurs, un célèbre moraliste classique français du XVIIème siècle. Dans son unique œuvre lui apportant un succès immédiat et retentissant, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, Jean de La Bruyère, dresse de nombreux portraits satyriques qui présentent des contre-modèles pour la société française. Ainsi, il aborde de nombreux sujets comme celui de l’honnête homme ou encore la critique des mœurs de son temps, à travers des remarques diverses et variées, regroupées en livres. Ce roman ( attention ce n'est pas un roman, c' est une œuvre moraliste constituées de fragments) nous interroge parfois par sa forme. En effet, Louis Van Deft, universitaire, et grand spécialiste des moralistes français et européens, déclare que « Le théâtre est consubstantiel, non seulement à l’écriture de La Bruyère, mais à la manière dont il regarde le monde ». Que pouvons-nous en penser ?  Ainsi, nous pouvons nous demander si Les Caractères ne sont qu’un divertissement théâtral ( à mieux formuler : un écrit divertissant qui se rapproche du théâtre) Après avoir abordé les similarités de cette œuvre avec le théâtre, nous analyserons les différentes fonctions ( caractéristiques et la fonction ou le but de cet ouvrage )cet ouvrage argumentatif.

D’une part, Les Caractères servent ( formulation) de divertissement par leur aspect consubstantiel au théâtre et à la comédie.

La Bruyère utilise( écrit) tout d’abord une écriture spécifique afin de mettre en valeur le théâtre mis en scène dans son œuvre. Ainsi, il présente certaines de ses remarques sous forme de saynètes comme dans le portrait d’Acis au livre V à la remarque 7 : le dialogue saccadé et fondé sur de nombreuses phrases interrogatives, entre La Bruyère et ce personnage renvoie inévitablement à une scène théâtrale. De même, le contre-modèle d’Arrias, au livre V à la remarque 9 se termine par une chute exceptionnelle comique qui engendre une morale implicite. De plus, le moraliste classique se fait narrateur omniprésent et instaure parfois des indications de scénario ( de mise en scène) ne faisant pas partie des dialogues : nous pourrions les comparer à des didascalies dans les pièces de théâtre. Par exemple, à la remarque 12 du livre V, La Bruyère écrit : « J’entends Théodecte de l’antichambre ; il grossit sa voix à mesure qu’il approche ; le voilà entré : il rit, il crie, il éclate » ( très bien !!). Nous pourrions même ajouter qu’il se fait personnage dans ce portrait, car nous avons l’impression qu’il fait partie de la scène et qu’il nous fait part de ses pensées ( oui). Par ailleurs, certaines de ses remarques peuvent être perçu comme des apartés, où le dramaturge commente les personnages, tel qu’à la remarque 32 au livre VIII : « L’homme d’esprit de mérite ou de valeur devient en un instant un génie du premier ordre, un héros, un demi-dieu »

Une mise en scène comique est également présentée tout au long de l’œuvre ( oui !) renforçant cet aspect théâtral omniprésent. Tout d’abord, nous constatons qu’il n’y a qu’une véritable scène à ce théâtre : la ville et la cour, comme nous l’indique les livres VII et VIII. La Bruyère utilise( éviter ce mot, préférer emploie ou d’autres mots ou expressions) même l’expression « le théâtre de leur vanité » à la remarque 11 du livre VII, pour mettre en lumière leur prétention et leur orgueil qui les domine et révéler la caractéristique théâtrale de leurs jeux des apparences. La description fine des décors ( ??  à préciser) , des gestuelles et des costumes, permet au lecteur de s’imaginer être le spectateur de cette scène. Ensuite, les hommes dépeint dans les portraits sont les personnages, les acteurs de cette comédie, tels que Narcisse, à la remarque 12 du livre VII. Chaque personnage à un rôle dans la pièce et apporte un caractère différent, ils dépeignent tous le portrait d’une personne réelle ( à nuancer :crée des personnages types qui reflètent des caractères variés de personnes réelles qu' il a dû  côtoyer) Nous pourrions même ajouter que ce théâtre est le reflet de la société parisienne ( oui préciser le nom du livre). A la remarque 99 au livre VIII, la métaphore filée du theatrum mundi, le théâtre du monde, soutient cette idée de mettre en scène le monde sur une pièce de théâtre. Par leur superficialité et leur artifice, les gens de la ville et de la cour célèbre l’art de l’illusion et de l’apparence : ils portent des masques. Ceux-ci renvoient alors au théâtre antique et à la comédie grecque. Le registre comique et voire tragique, renforce cette consubstantialité à la comédie. En effet, à la remarque 7 du livre V, La Bruyère déclare à Acis : « Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point, c’est votre rôle ». Il y a presque une forme de cruauté et de fatalité dans cette phrase car Acis est voué à n’être qu’un pantin, une marionnette dénuée d’intelligence et d’esprit. Cependant, ce portrait est également comique car il se moque de l’incapacité d’Acis à ne pas pouvoir parler correctement, il affirme qu’ « il y a eu [lui] une chose de trop : qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres ». Il le ridiculise par une suite de questions exprimant son incompréhension. Nous pourrions ajouter qu’une catharsis est possible car il semble purifier l’âme d’Acis. Néanmoins, ce comique nous fait rire avec grincement car derrière cette moquerie se cache une critique de la société. ( très bien !).

Enfin, l’écriture théâtrale et la mise en scène comique des Caractères permet une satire de la société à travers une comédie sociale. La Bruyère dénonce la société du XVIIème siècle sous tous ses aspects. En premier lieu, notamment au livre V, il critique la grossièreté du peuple et leur influence sur la cour ainsi que l’éloignement de la société de l’idéal de l’honnête homme ( oui)  Ce dernier est un homme mesuré, convenable, cultivé, qui n’essai pas de paraître pour ce qu’il n’est pas. Pour illustrer ses propos, le moraliste du Grand Siècle brosse le portrait de contre-modèle tel que Théodecte (remarque 12), homme trop théâtral et imposant qui se pense le centre du monde, ne sachant se comporter convenablement en société. Il critique également la Cour et la Ville, lieux de mouvement perpétuel et dont l’équilibre et la raison ne peuvent demeurer. A la remarque 19 du livre VIII, le champ lexical de l’agitation esquisse cette animation infinie : « empressement » « inquiétude » « activité » « mouvement » « marcher » « courir ». Par la métaphore de la maladie de la remarque 14 au livre VIII, « L’air de la Cour est contagieux », La Bruyère démontre que la Cour est un espace de corruption et de déchéance.  De plus, la critique des apparences et de l’illusion est clairement exprimée au livre VII, « L’on se donne à Paris pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres ». Pour finir, illustre moraliste dénonce le pouvoir de l’argent qui perturbe l’ordre social, c’est instrument de décadence. En effet, il exprime son dégout pour ceux qui se sont servit de l’argent pour élever leur rang social de façon illégale et sans mérite : « Les PTS nous font sentir toutes les passions l’une après l’autre : l’on commence par le mépris […] on les envie ensuite, on les hait, on les craint » (remarque 14 livre VI). Il brosse le portrait de Giton, à la remarque 83 du livre IX, allégorie des fortunés qui croient avoir tous les droits par leur fortune. Enfin, l’argent est la cause d’abus de pouvoir (Remarque 15 livre 6  « L’abus qu’il a fait de ses pouvoirs, il s’est enfin, sur les ruines de plusieurs familles, élevé à quelque grade ») et de l’exclusion des plus pauvres, tel que Phédon, à la remarque 83 du livre IX, également.  Toutes ses critiques sont les conséquences d’une seule et même cause : les critères de la société qui poussent les gens à agir de façon grotesque et hypocrite. L’hypocrisie, la rivalité, la jalousie et l’inimité pointent sous la superficialité et l’artifice OUI !! C'EST TRÈS BIEN DIT ET ANALYSÉ CE DERNIER POINT ( un paragraphe très précis et riche d' exemples…. Certains exemples auraient pu servir pour d' autres paragraphes)

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