Honoré de Balzac, La Peau de Chagrin
Fiche : Honoré de Balzac, La Peau de Chagrin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar NILOUPIC • 30 Avril 2023 • Fiche • 1 475 Mots (6 Pages) • 235 Vues
Honoré de Balzac, romancier de la 1e moitié du XIXe siècle mêlant souvent romantisme et réalisme dans ses œuvres, appartenant au milieu de la petite bourgeoisie, a également été dramaturge, journaliste, imprimeur et critique littéraire.
La vaste fresque romanesque de sa Comédie Humaine, dont le titre s’inspire de la Divine Comédie de Dante, fait de lui l’inventeur du roman moderne.Il s’agit de 90 ouvrages réalistes, fantastiques ou philosophiques.
L’ambition de Balzac était de décrire de façon presque exhaustive la société de son époque, issue de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, avec l’idée de “faire concurrence à l’état civil”. La structure d’ensemble repose sur 3 piliers: les Études des mœurs, les Études philosophiques et enfin les Études analytiques.
La PDC, roman réaliste et fantastique publié en 1831, fait partie des Études philosophiques, car Balzac y expose sa conception de l’existence humaine, à travers 3 parties: le Talisman, La Femme sans coeur, et l’Agonie. Selon lui, notre vie disposerait d’un capital d’énergie que le désir et la volonté consument et détruisent peu à peu. La PDC incarne dans ce roman ce capital d’énergie vitale qui diminue à chaque manifestation de la volonté.
Le protagoniste, Raphaël de Valentin, est un jeune homme de 1830 typique de la génération romantique. Il est en proie au mal du siècle, nourrissant un sentiment d’échec à cause d’un pb de place pour les jeunes dans la société. Il exprime la désillusion, le désenchantement qui suivit la chute de l’Empereur Napoléon, avec le retour de la monarchie, laissant place à un profond malaise lié à un vide existentiel.
Ici, nous nous situons à la 3e partie, en décembre 1830, soit 2 mois après l’acquisition de la peau. Après l’héritage, RV change de vie ET de physique. Vivant reclus dans un hôtel particulier rue de Varenne sous le nom de “marquis de Valentin”, il ne voit personne excepté son domestique Jonathas. Évoluant ainsi de manière végétative et dans l’angoisse permanente d’épuiser son capital de vie, d’énergie, il décide d’après les conseils de Jonathas de passer une soirée aux Italiens pour se divertir et écouter la Semiramide” de Rossini (opéra). C’est une longue scène comportant tous les pers. qui ont marqué Raphaël, ce qui permet de voir leur évolution.
LECTURE
(Pb) Comment cette scène à l’opéra participe-t-elle à l’évolution de l’intrigue?
(Mvts) dans le 1er mvt: début à “devint un mensonge”, Foedora se trouve furieuse d’avoir été délaissée par R., elle qui aime l’attention
2e: “à l’ouverture” à “lorgnettes”, on assiste à l’arrivée d’une très belle inconnue, qui est en fait Pauline, et qui change le cours du spectacle
3: “l’enthousiasme” à la fin, on a une satire des comportements de l’aristocratie
Premier mvt
L’on fait face à du récit tout au long du mvt, sauf pour la phrase “je suis la plus belle!”, qui correspond au discours direct de Foedora. On a une analyse de la colère de celle-ci. Au début de la phrase introduisant le mvt, l’on nous décrit le jeu de regards du public, qui regarde “alternativement” les 2 personnages (F. et R.). On parle de “toutes les femmes”, c’est évidemment une généralité qui constitue une hyperbole. Les 2 pers. sont désignés par leur rang, sur lequel on insiste, “marquis” et “comtesse” (puisque F. est une comtesse russe), pour montrer le monde de l’aristocratie se divertissant à l’opéra. C’est en effet un divertissement de la classe aisée, qui se plaît aux mondanités, à la vie sociale.
Le conditionnel passé: “aurait voulu” laisse supposer que F. est tellement furieuse d’être délaissée par RV qu’elle voudrait le jeter aux oubliettes de la Bastille, qui constitue d’ailleurs une réf. historique à la prison de la Révolution. C’est un symbole de l’AR, et seul le roi pouvait se permettre de jeter aux oubliettes: ainsi, F. se compare à une sorte de reine. Cette femme a le comportement de la coquette, riche, menant tous les hommes par le bout du nez, riche, aimant séduire, reine de l’artifice, superficielle et mondaine, elle ne cherche que l’attention de R. est n’est pas réellement amoureuse de lui. Ainsi, elle souffre non pas d’avoir perdu un amour mais un admirateur, elle dissimule qu’elle souffre du rejet, comme l’indiquent les mots “dissimulation” et “souffrance”, qui la blesse dans son ego et explique cette pensée.
“Enfin sa dernière consolation lui échappa” est une phrase qui anticipe et qui instaure donc le suspense. Le narrateur raconte en mettant en scène cette phrase “Je suis la plus belle!”
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