Commentaire de texte Britannicus, Racine
Commentaire de texte : Commentaire de texte Britannicus, Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maya._.gnd • 26 Novembre 2023 • Commentaire de texte • 1 060 Mots (5 Pages) • 228 Vues
La pièce Britannicus est une pièce de théâtre tragique écrite par Jean Racine, un dramaturge du 17 ème siècle qui s’inscrit en pleine période de Classicisme. Cette pièce écrite en vers et comportant cinq actes, respecte les règles de bienséance et la règle des trois unités exigées par le Classicisme en réaction à l’exubérance du Baroque. Britannicus est présentée pour la première fois en 1669. Cette pièce s’inspire, comme la plupart des tragédies classiques, de l’Antiquité romaine. L’extrait présenté ici, est le commencement de la pièce : la scène d’exposition. Elle débute par un dialogue animé entre Agrippine, la maîtresse, et Albine, la confidente, au cours duquel Agrippine exprime ses angoisses et ses inquiétudes vis à vis de son fils, Néron . Nous pouvons nous demander en quoi cette scène remplit son rôle de scène d’exposition d’une pièce tragique. Nous verrons, en premier lieu, les éléments qui en font une scène d’exposition complète. Puis, nous étudierons l’atmosphère inquiétante qu’elle dégage.
Dans un premier temps, nous allons voir comment l’auteur nous présente les éléments essentiels de la pièce. Tout d’abord, la scène débute par le mot « Quoi !» (vers 1), une interjection qui montre une incompréhension et laisse pressentir qu’un grave événement s’est produit. C’est un début de pièce « in media res », qui plonge directement le spectateur dans l’action. Cette première scène, nous présente ensuite le cadre spatio-temporel. Nous découvrons que l’intrigue se déroule « à Rome, dans une chambre du palais de Néron » comme énoncé dans la didascalie inaugurale puis Albine nous apprend que « Néron s’abandonne au sommeil » (vers 1) tandis qu’ Agrippine vient « attendre son réveil » (vers 2). Nous pouvons donc en déduire que la scène débute à l’aube, ce qui est en accord avec la règle d’unité de temps. Nous découvrons deux des personnages principaux : Albine et Agrippine en pleine discussion dans les couloirs du Palais. Agrippine est décrite comme « la mère de César » (vers 4), dans cette périphrase . Albine est, elle, la servante d’Agrippine mais également sa confidente. Nous pouvons interpréter cette relation, de relation maître-valet grâce au vouvoiement qu’utilise Albine pour s’adresser à Agrippine. Notamment lorsqu’elle lui dit : « vous à qui Néron doit le jour » (vers 15). Mais en revanche, Agrippine elle, utilise le tutoiement pour s’adresser à sa servante : « Mais crains » (vers 33). Albine dévoile dans sa seconde réplique, qu’Agrippine « déshéritant le fils de Claudius » (vers 17), périphrase désignant Britannicus l’héritier légitime du trône, a nommé son fils Néron « l’heureux Domitius » (vers 18) à sa place. Ces éléments et le vers 11 : « Contre Britannicus, Néron s’est déclaré.» nous informent d’un conflit violent à venir, entre ces deux personnages. En effet, la phrase débute par la préposition « contre » qui met en évidence une adversité entre Britannicus et Néron ce qui nous permet d’entrevoir la suite de l’intrigue. Si Racine, à travers cette scène présente certaines caractéristiques de l’exposition, il n’oublie pas pour autant d’en souligner la tonalité tragique.
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