Commentaire de texte Britannicus, Racine
Commentaire de texte : Commentaire de texte Britannicus, Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar EliasR • 16 Décembre 2017 • Commentaire de texte • 800 Mots (4 Pages) • 2 479 Vues
Cet extrait est tiré de la pièce en alexandrin Britannicus, du dramaturge Jean Racine, qui à écrit cette tragédie en 1669, en pleine période classique. Cette histoire qui se passe dans l’antiquité raconte les début du règne de l’empereur Néron, présenté par Racine comme un tyran. Ici, on nous montre le personnage de Néron quand il rencontre pour la première fois Junie, qu’il aime, et qu’il vient d’enlever pour cette raison, alors que celle-ci est amoureuse de Britannicus (demi-frère de Néron). Dans cet extrait, Néron déclare sa flamme à Junie. Mais cette déclaration cache son caractère de tyran et sa perversité. C’est tout l’intérêt de ce texte, qui est à la fois un discours amoureux (notre première partie, dans laquelle nous analyseront les répliques courtes de Néron, la posture de Junie et la tirade amoureuse de l’empereur) et un discours politique menaçant (partie dans laquelle nous parlerons de la perversité du personnage de Néron et de sa menace politique).
Le but de Néron dans cet extrait est de séduire Junie, alors que celle-ci est aimée par son demi-frère Britannicus. Il commence par amadouer Junie, évidement surprise de se retrouver enlevée par l’empereur, en lui posant une question dont-il connait la réponse: savoir si elle est étonnée et si elle a un mauvais pressentiment. Dans sa deuxième réplique, il ment en disant qu’il est envoyé par Octavie pour voir comment Junie va, puisqu’il à tout les pouvoirs et qu’il a lui-même décidé de venir pour une raison bien précise.
Junie, elle, reste plutôt en retrait lors de cet extrait : elle n’a pas vraiment son mot à dire, ne faisant que répondre à Néron, qui est le personnage qui dirige cette conversation. Les premiers vers sont des dialogues courts qui s’enchainent vite. Racine utilise ici un procédé de stichomythie pour ce qui n’est que l’introduction à la tirade de Néron, centre de l’extrait. Presque toutes ses répliques sont des questions adressées à l’empereur, ce qui est normal puisqu’elle est surprise et étonnée de se retrouver dans cette situation, et veut savoir pourquoi elle est là.
La tirade déclarative de Néron fonctionne avec une construction particulière, puisqu’il exprime à chaque fois une idée par deux vers rimant ensemble, ce qui apporte une certaine rigueur et musicalité à sa déclaration. Les répliques de Néron cherchent clairement à séduire Junie. Pour cela, il utilise principalement une exagération en disant à Junie que lui avoir caché son existence est un crime car sa beauté éclatante devrait lui profiter. Il lui raconte qu’elle est une créature parfaitement façonnée par le ciel. Les six vers suivant sont simplement une répétition de l’idée des deux premiers, mais avec des variations : Néron commence à aborder le sujet difficile de Britannicus (vers 545 et 546) et son statut d’empereur dans les deux vers suivants, avec un lexique impérial (gloire, cour).
Mais au fur et à mesure de la tirade, ses flatteries deviennent de plus en plus fortes, violentes, jusqu’a ce qu’on voit que Néron pense vraiment ce qu’il dit. Les quatre derniers vers qui pourraient simplement être une répétition des deux premiers vers de sa tirade ont un message complètement différent : Néron reproche vraiment à Junie d’avoir choisi comme
...