Premiere partie du Commentaire de texte Britannicus Acte 2 scene 3
Commentaire de texte : Premiere partie du Commentaire de texte Britannicus Acte 2 scene 3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ibibibis • 25 Septembre 2022 • Commentaire de texte • 768 Mots (4 Pages) • 471 Vues
Jean Racine, poète et dramaturge français du 17e siècle rattaché au classicisme, est connu pour ses œuvres tragiques ou il met en scène ses personnages, victimes de leurs incontrôlables passions. Racine s’inspire de l’histoire romaine antique pour écrire Britannicus, une pièce de théâtre en 5 actes, représentée pour la première fois en 1669. Britannicus, fils du précèdent empereur et héritier légitime, se voit privé du pouvoir par Néron, son demi-frère. Les deux frères sont amoureux de Junie, mais cette dernière ne répond qu’à l’amour de Britannicus, ce qui fait ressortir la jalousie de Néron. L’acte 2 scène 3 place Néron, empereur de Rome face à celle qu’il aime, Junie. Il menace cette dernière de tuer Britannicus si elle ne le rejette pas. De plus, il lui fait comprendre qu’il sera présent durant l’entretien des deux amoureux.Comment cette scène de l'intrigue représente-t-elle la vraie nature de Nero ? Analysez comment l'intrigue est basée sur divers composants complets et découvrez comment Junie réagit à cette provocation de Nero. et comment ce dernier révèle sa véritable personnalité.
Au long de cet extrait, Néron met en place un plan machiavélique qui consiste à se débarrasser de Britannicus en se servant de l’unique personne qui aime et soutient ce dernier, Junie.
Ce stratagème débute lorsque Néron annonce l’arrivée de Britannicus à Junie. L’empereur de Rome qui est capable de tuer toute personne qui interfère dans ses plans, soulage celle qu’il aime en lui faisant comprendre que Britannicus est une exception et qu’il ne le tuera pas : « que tout autre que lui me paierait de sa vie » (v.6). Le pronom personnel accompagné d’une conjonction « que lui » renforce cette idée d’exception. Il insiste sur cela au vers suivant : « Mais je garde à ce prince un traitement plus doux » (v.7). A nouveau, la mise en relief du groupe nominal « ce prince » font comprendre qu’aux yeux de Néron, Britannicus n’est pas n’importe qui. Après l’avoir rassuré au sujet de Britannicus, il lui annonce son arrivée au palais. Bien qu’au début de sa réplique, Néron fait preuve de jalousie à travers l’antithèse « ces plaisirs et ces pleurs que j’envie » (v.5) il réussit à la soulager : « Ah, seigneur ! vos vertus m’ont toujours rassurée ». L’apostrophe « seigneur » précédée par l’interjection « Ah » soulignent ce sentiment de rassurance. Mais au moment ou Junie ressent de l’apaisement et de la joie de revoir son amant, elle est trahie par Néron qui annonce enfin sa véritable intention.
Néron expose alors son plan pervers : il veut que Junie prenne l’entière responsabilité du sort de Britannicus. En effet, Néron lui impose de couper tout lien qui les unit si elle souhaite que Britannicus continue à vivre : « Si ses jours vous sont chers, éloignez-le de vous » (v.15). L’emploi de l’impératif « éloignez-le » souligne la présence d’une injonction. Néron lui annonce qu’il sera présent durant leur rencontre. On retrouve ainsi le thème du regard : « verrai » (v.25), « regards » (v.28), « voi » (v.35). Néron lui met la pression en lui déclarant qu’il sera présent tout au long de leur conversation. Ainsi, il renforce cette déclaration grâce à la métaphore « j’entendrai des regards que vous croirez muets » (v.27) qui veut dire qu’aucun détail ni message codé ne lui échappera. De plus, le verbe « j’entendrai » conjugué au futur de l’indicatif exprime de la certitude, Néron est sure de ne rien louper. Il poursuit son stratagème en menaçant Junie : « Et sa perte sera l’infaillible salaire, d’un geste ou d’un soupir échappé pour lui plaire » l. Il insiste sur le rôle de Junie dans le sort de Britannicus et la menace jusqu’à la fin : « Sa fortune dépend de vous plus que de moi » (v.35). On a donc une tournure de situation qui met en relief la complexité de ce stratagème désigné par Néron.
...