Analyse linéaire les caractères : Giton et Phédon
Commentaire de texte : Analyse linéaire les caractères : Giton et Phédon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sperceveaux2471 • 24 Avril 2024 • Commentaire de texte • 887 Mots (4 Pages) • 225 Vues
XPLICATION TEXTE N°11
-Les Caractères-
Livre VI “Des biens de Fortune”, Rq 83
Introduction :
Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle est une œuvre de Jean de La Bruyère publiée pour la première fois en 1688 à Paris. Elle s’inscrit dans le mouvement du classicisme. Le moraliste se donne pour fonction de dépeindre les vices de chacun afin d’améliorer la société. A la remarque 83 “Des biens de Fortune”, le portrait animé par La Bruyère constitue un diptyque introduisant Giton en première partie et Phédon dans la seconde. *lecture* Comment l’argent influence tous les comportements à la Cour?
Nous étudierons en première partie le portrait de Giton, un homme riche est exubérant et nous verrons par la suite le portrait du pauvre et insignifiant Phédon.
1ère partie : Le portrait du riche et exubérant Giton
- Ce caractère constitue en premier lieu un portrait au sens pictural du terme, puisqu’il dépeint un visage et une posture, comme en témoigne le champ lexical de la physionomie : “teint”, “visage”, “joues”, “oeil”, “épaules”, “estomac”, “démarche”.
= Ces adjectifs mélioratifs témoignent d’une pleine santé. Il en découle pour
Giton une assurance qui se manifeste dans la solidité de la posture (“oeil fixe”)
+ la parataxe crée un effet d’accumulation qui souligne cette vigueur.
- Giton n’engage pas la parole, il fait répéter ses interlocuteurs et ne s'intéresse pas aux autres pour une seule raison : montrer sa supériorité. Il n’est pas un honnête homme et puisqu’il est riche, il veut humilier les autres ( pauvres).
- Giton est un homme sale et LAB nous le montre par son excès de confiance qui mène à une impolitesse choquante : “Il déploie [...] éternue fort haut.” La répétition de l’adverbe intensif “fort” insiste sur la grossièreté de Giton
- L’argent de Giton ne provient pas d’un travail intensif car il est dit qu’il “dort le jour” et “il dort la nuit”. De plus, l'antithèse entre le jour et la nuit a un effet comique et animalise Giton dont la durée du sommeil se rapproche de celle d’un animal.
- Tout le monde le suit et Giton incarne une aristocratie dominatrice. Le terme “égaux” est ironique ici car Giton écrase ses interlocuteurs en occupant systématiquement le centre. Il commande également le rythme des promenades. Les parallélisme syntaxiques, avec la répétition des verbes “arrêter” et “marcher”, montrent le fonctionnement d’une société où l'aristocratie dicte tout.
- La suite de verbe à l’infinitif dénonce l’excessive mise en scène de soi ( l11.12)
- Puis le rythme s'accélère par une énumération d'adjectifs péjoratifs dressant le portrait satirique de Giton : “Il est enjoué [...] du temps”. L’énumération restitue l’inconstance de Giton qui change de masque au gré des circonstances.
- A l'énumération succède la remarque ironique “il se croit du talent et de l’esprit”. Après
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