Présentation du poème « une charogne » de Charles Baudelaire
Fiche de lecture : Présentation du poème « une charogne » de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BIGMAMMA0 • 2 Mai 2023 • Fiche de lecture • 1 293 Mots (6 Pages) • 234 Vues
PRESENTATION DU POEME « UNE CHAROGNE »
Le recueil :
Les Fleurs du Mal est un recueil écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857. Cette poésie « moderne », bien que classique sur le plan formel, vient casser les codes stricts de la poésie classique qui étaient alors en place. Ceci dans un lyrisme emprunt du questionnement existentiel omniprésent dans le recueil. C’est la quête du Beau et de la sublimation par l’art, à travers la sollicitation des sens.
« Une charogne » :
Il fait partie de la section Spleen et Idéal, c’est le poème numéro XXIX.
Ce poème nous plonge en partie dans un univers onirique (du rêve). Le poème raconte une réminiscence de Baudelaire, il tombe sur une charogne en décomposition alors qu’il se promenait avec la femme qu’il aime. Le lyrisme du poème montre ce cadavre comme un monde vivant. Baudelaire va jusqu’à comparer la charogne à la femme courtisée. Le thème du Memento mori est donc omniprésent pour rappeler la finitude de l’homme.
Ce poème suit le schéma de rimes : ABAB (rimes croisées), procédé qui permet d’approfondir le contraste en le Spleen et L’idéal qui court tout au long de cette partie du recueil. Dans ce poème en particulier, on trouve un parallélisme fait entre la mort et la femme, dont les différences s’amplifient à mesure de la lecture avec un ponctuation de plus en plus marquée. Baudelaire contrebalance une description exhaustive de l’animal mort par celle des charmes de la femme qui l’accompagne.
On peut voir une multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée, revêtant presque une présentation ironique.
Le poète joue sur le paradoxe de la beauté de la forme, celle du texte et des mots employés, qui contraste avec la laideur des objets évoqués, transformant alors la boue en or.
Il y a une sublimation du réel par l’écriture. La nature montrée comme détruite par le réel est en quelque sorte reconstituée par l’art et par le récit poétique de cette dernière. C’est une création de beauté à partir de laideur. Les procédés hyperboliques et l’exagération des horreurs décrites permettent l’explication du travail de recomposition par l’écriture, et donc le principe de sublimation du réel. Le poète montre « l’essence divine » du réel qui ne parait pas visible aux yeux de tous.
PB : En quoi ce poème montre le caractère salvateur du poète et une beauté de la nature dévoilée, à travers les descriptions paradoxales de la charogne et de la femme ?
Le point de départ de Baudelaire c’est le mouvement Romantique.
Romantisme : inspiration générale artistique, que B développe en étudiant les peintres romantiques dans une œuvre critique « les salons de 1846 ». C’est l’œuvre qui pose les bases de la réflexion sur les Romantiques, ça en détermine les traits spécifiques. Pour ça il parle beaucoup de De Lacroix en particulier. Dans ce livre il y a une section qui s’appelle « qu’est-ce que le romantisme ».
« Le romantisme n’est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir. Pour moi, le romantisme est l’expression la plus récente, la plus actuelle du beau. Qui dit romantisme, dit art moderne, c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini, exprimés par tous les moyens que contiennent les arts ». Charles Baudelaire, Salon de 1846
➢ Ce n’est pas le sujet qui importe mais la manière qu’on a de le représenter. C’est-à-dire que le romantique va choisir un sujet quelconque et il va lui imposer une recréation subjective. Ce qui est important c’est la manière de représenter, et sa signification. A priori ça ne peut pas être une imitation ou une copie. Il n’y ni exactitude ni objectivité. C’est une sorte de transfiguration du sujet, qui se fait au moyen de la sensibilité et de l’imagination.
« Pour moi le romantisme est l’expression la plus récente, la plus actuelle du beau »
➢ C’est avoir une perception du Beau qui évolue, c’est
...