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Une Charogne, Charles Baudelaire

Commentaire de texte : Une Charogne, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 253 Mots (6 Pages)  •  446 Vues

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Une Charogne

« Une charogne » va devenir une beauté à travers les paroles de BAUDELAIRE. Extrait de la section « Spleen et Idéal », des Fleurs du mal, le poète décrit une promenade d’un couple interrompue par la découverte d’une horreur : l’apparition d’un cadavre en décomposition. En quoi la charogne apparait-elle comme un paradoxe baudelairien. Dans une première partie, nous allons étudier comment ce poème se transforme en un poème étrangement galant. Dans une seconde et dernière partie, nous allons analyser les paroles du mouvement qui pousse le poète à faire part de ses sentiments

Ce poème est avant tout étrange et romantique.

Le poète décrit la charogne d’une façon sinistre. Dans ce poème, la charogne est personnifiée. Le champ lexical du mal : « infâme » (vers 3), « poison » (vers 6), « cynique » (vers 7), « pourriture » (vers 9), « carcasse » (vers13), « puanteur » (vers 15) ou encore « putride » (vers 17) nous fait comprendre que la charogne est quelque chose de péjoratif, d’horrifiant. La comparaison culinaire « comme afin de cuire à point » (vers 10) est assez choquante car la charogne devient un bout de viande. A travers la comparaison entre la charogne et la femme, le poète associe deux autres forces : Eros (le désir, l’érotisme) et Thanatos (la mort). On les trouve dans l’expression « vous mangera de baisers » (vers 46).

Le corps de la charogne se transforme en une composition d’un tableau (« une toile », vers 31) animé, musical. On constate que ce qui lie fortement la strophe 7 et 8 est le thème de l’art. Or, la première porte sur la musique tandis que la suivante porte sur la peinture. En effet, nous pouvons noter l’emploi d’un champ lexical de la musique avec : « musique » (vers 25), « eau » (vers 26), « vent » (vers 26), et « rythmique » (vers 27). Ainsi, la musique se trouve liée au sens de l’ouïe grâce à deux comparaisons : « comme l’eau courante et le vent » (vers 26). Cette première comparaison repose donc sur la référence à la nature. Ensuite, la seconde comparaison : « Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique agite et tourne dans son vent » (vers 27-28). Or, cette image est très rythmique puisque le vanneur secoue le van c’est-à-dire le panier qui lui permet de séparer le bon grain du mauvais grain. Dans le passage de la strophe suivante, la peinture se met en place : « formes » (vers 29), « toile » (vers 31) et « artiste » (vers 31). Il y a une idée d’atténuation : « s’effaçaient », « un rêve », « ébauche », « souvenir ». Ainsi, à travers ces deux références artistiques, à la musique puis à la peinture, Baudelaire crée la question d’esthétique. La rencontre avec la charogne est comme un souvenir (« Rappelez-vous », vers 1) aux images pénibles, des comparaisons comme « comme une femme lubrique » (vers 5), « comme une fleur s’épanouir » (vers 14) ou encore « comme l’eau courante de le vent » (vers 26) permettent de rendre la charogne plus vivante. La scène s’anime au cours de la lecture, on passe de la fixité « regardait » (vers 13) au mouvement « sortaient » (vers 18), « coulaient » (vers 19), « s’élançait » (vers 22) grâce à ces verbes d’action. Le poète nous donne l’impression qu’un tableau est en train de se faire sous nos yeux.

Plus on avance dans le poème plus on se rapproche d’une déclaration d’amour. BAUDELAIRE fait rimer « vermine » (vers 47) avec « divine » (vers 49), il peut rendre la femme immortelle. Le poète est comme Dieu. Le poète utilise plusieurs formules romantiques comme « ô ma beauté » (vers 47), « mon ange

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