Monique Proulx, dans la nouvelle Jaune et blanc, et Ying Chen, dans la lettre 12 des Lettres chinoises, traitent-elles de la même façon le thème de l’éloignement?
Dissertation : Monique Proulx, dans la nouvelle Jaune et blanc, et Ying Chen, dans la lettre 12 des Lettres chinoises, traitent-elles de la même façon le thème de l’éloignement?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie-josée Côté • 9 Mai 2023 • Dissertation • 907 Mots (4 Pages) • 2 527 Vues
Rédaction
Sujet de dissertation critique
Monique Proulx, dans la nouvelle Jaune et blanc, et Ying Chen, dans la lettre 12 des Lettres chinoises, traitent-elles de la même façon le thème de l’éloignement?
DISSERTATION CRITIQUE
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Dans les années 1990, lors du courant de la postmodernité, la littérature migrante y est mise de l’avant par les auteurs, ils racontent la relation des immigrants avec leur pays d’accueil. Parmi ces écrivains, il y a Monique Proulx, qui publie le recueil, Les Aurores Montréales en 1996 et, Ying Chen qui publie le roman Les lettres chinoises en 1993. Nous verrons que dans ces textes qui sont tirés de leur roman soit, jaune et blanc du recueil des Aurores Montréal et dans la lettre 12 tirées du roman Les lettres Chinoise. Nous nous demanderons si le thème de l’éloignement est traité de la même manière. Nous pourrons constater que les similarités nous font croire que l’éloignement est traité de la même manière mais que en approfondissant notre lecture on se rend compte qu’elle est plutôt différente.
À première vue, chez Proulx et Chen le thème de l’éloignement semble être présenté de la même façon, puisqu’elle écrive une lettre tout les deux à un être cher pour leur parler de leur expérience en se remémorant des souvenirs. D’abord dans jaune et blanc la lettre est destinée à sa grand-mère avec qui elle a passé beaucoup de temps. Dans l’extrait : « […] je ne voyais de mes yeux trop jeunes que des paysans et des platanes agités par le vent, alors que tes yeux à toi plongeaient sous les arbres et les humains affairés et ramenaient à la surface invisibles » (p.53) En utilisant cette comparaison de ses yeux et ceux de sa grand-mère, on peut ressentir qu’a ce moment sa façon de voir les choses était différentes et que maintenant elles les voient de la même façon que sa grand-mère les voyait. Dans la lettre 12 de la manière dont est signé la lettre « tu me manque terriblement » on saisit que ces deux personnes sont très proches. Lorsqu’elle écrit : « Mais je t’apercevais tout de suite à travers d’innombrables têtes. Tu revenais alors auprès de moi avec le sourire las d’un prisonnier heureux. » (L.21-22) Avec l’antithèse de prisonnier heureux on peut sentir la joie qu’ils éprouvent à se retrouver. En somme le thème de l’éloignement est abordé de la même manière
En regardant de plus près il ressort que chez Proulx et Chen l’éloignement n’est pas présenté de la même façon. Dans jaune et blanc l’éloignement est plutôt bien vécu on voit que la fille s’adapte bien à son nouvel environnement. Elle décrit les lieux comme si elle y avait toujours vécu : « Depuis, le Saint-Laurent m’est devenu aussi familier que le Huangpu et mes promenades dans la rue Saint-Denis ont l’aisance de celles qui m’entrainaient dans le Bund avec toi. » (p.55) Avec le champ lexical « familier » et « aisance » elle exprime bien la sensation de liberté qu’elle éprouve en connaissant bien les lieux. Dans la lettre 12, l’éloignement est moins bien vécu on voit que l’éloignement est beaucoup plus dur : « Je te cherche partout dans les rues familières, parmi les paniers sales. Mais il n’y
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