En quoi l’affaire de la lettre du vidame permet-elle à Madame de Clèves et M.de Nemours de se rapprocher, le temps d’une conversation, l’un de l’autre ?
Commentaire d'oeuvre : En quoi l’affaire de la lettre du vidame permet-elle à Madame de Clèves et M.de Nemours de se rapprocher, le temps d’une conversation, l’un de l’autre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alpha Quiorem • 12 Septembre 2021 • Commentaire d'oeuvre • 1 304 Mots (6 Pages) • 901 Vues
Analyse linéaire n°3
INTRODUCTION : IL s’agit de l’épisode de la lettre galante d’une femme trompée que la dauphine donne à lire à Mme de Clèves comme provenant de Nemours, provoquant ainsi sa jalousie, mais qui se révèle en fait perdue de la poche du vidame de Chartres. C’est le 4e récit inséré du roman, celui du vidame de Chartres qui permet de comprendre que cette lettre est de Mme de Thémines, ancienne amante de celui-ci. Depuis, cet homme a contracté une liaison avec une autre femme Mme de Martigues, qu’il a peur de blesser par la révélation de cette missive, mais plus encore, le vidame entretient une galanterie avec la reine Catherine de Médicis et la découverte de cette lettre pourrait lui être fatale. Le vidame implore donc Nemours de laisser croire qu’il s’agit de la sienne. Ce dernier qui accepte non sans réticence, accourt chez la Princesse de Clèves pour la détromper. Il se trouve heureux de voir qu’elle n’a pas dormi, qu’elle a souffert de jalousie et d’avoir l’occasion de lui parler seul à seul.
PROJET DE LECTURE : En quoi l’affaire de la lettre du vidame permet-elle à Madame de Clèves et M.de Nemours de se rapprocher, le temps d’une conversation, l’un de l’autre ?
Madame de Clèves et M. de Nemours, au cœur de l’affaire de la lettre du vidame de Chartres… (l.1 à 10)
L’analyse de la situation du Vidame (l.1 à 5)
-Madame de Clèves à l’initiative de la conversation :
« Elle » (l.1, 2,3) > sujet des verbes > répétition du pronom personnel > elle est à l’initiative de la conversation + elle livre son pdv quant à la situation du vidame.
« avec lui » (l.1) > groupe prépositionnel > M. de Nemours ne fait qu’accompagner les propos de la Princesse.
-Elle donne son avis sur la situation :
« Commença à » (l.1) + « ; » (l.2) + « enfin » > verbe, ponctuation et adverbe qui jouent le rôle de liaison pour structurer la réflexion > raisonnement scientifique + ces termes mettent en lumière les trois temps de l’analyse.
« raisonner » « blâmer » « chercher » > 3 verbes correspondant à la réflexion, au jugement que porte la princesse sur le comportement de son oncle et la manière de venir en aide > montre la difficulté de la situation dans laquelle se trouve le vidame.
« Elle s’étonna du procédé de la reine » > verbe pronominal de parole, renvoi à la surprise > ce 2e temps de réflexion porte sur un autre sujet et met en lumière son inexpérience. Madame de Clèves ne comprend pas la manière d’agir de la reine. Ce verbe marque son inexpérience et sa singularité.
« elle avoua à M. de Nemours qu’elle avait la lettre » > avouer vb de parole > vb qui souligne la confiance de la Princesse à l’égard de Nemours.
« s’étonna » + « avoua » > vb au passé simple > actions successives qui marquent différentes réactions de la Princesse.
-Parce qu’elle parle de la situation du vidame avec Nemours, elle porte ensuite un nouveau regard sur ce dernier :
« sitôt qu’elle le crut innocent « (l.3) > « sitôt » conjonction de subordination introduisant une proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps + adj « innocent » qui renvoi à Nemours > ces deux éléments marquent un tournant dans la conversation qui permet de lever les doutes de la Princesse.
« elle entra avec un esprit ouvert et tranquille » (l.4) > adj « ouvert » et « tranquille » qualifient esprit > La princesse peut désormais s’exprimer naturellement et dévoiler spontanément sa pensée.
« dans les mêmes choses » (l.4) > nom « chose » vague > correspond au langage classique.
« qu’elle semblait d’abord ne daigner pas entendre » > « d’abord » adv temporel+ négation > référence à l’attitude de la Princesse au début de la conversation.
La conversation, au départ, neutre, rassure la Princesse qui est en proie à la « jalousie » et à la « défiance ».
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