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Manon Lescaut, Abbé Prévost

Commentaire de texte : Manon Lescaut, Abbé Prévost. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 284 Mots (6 Pages)  •  189 Vues

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introduction -

Manon Lescaut est un roman de l’abbé Prévost écrit en 1731. À cette époque, le roman était un genre attaqué, pour légitimer son œuvre, Prévost va dire que son livre a une utilité morale, une portée didactique. Ce dernier relate l’histoire de deux amants et s’inscrit dans le récit cadre des mémoires de Renoncour. Ce roman est une œuvre originale de par son écriture au récit rétrospectif.

Le passage étudié se trouve dans la deuxième partie du livre et se situe dans le passage où les deux amants se trouvent en Louisianne suite à la déportation et DG voit ML mourir durant leur fuite dans le désert à cause d’un duel qui a mal tourné.

Cet extrait est dominé par le registre pathétique et a pour objectif de mettre en avant la souffrance du personnage masculin.

lecture extrait

Comment la mort de ML, laisse-t-elle DG dans un immense chagrin à la fois tragique et pathétique laissant place à sa marginalité.

Ce passage se décompose en trois mouvements. Tout d’abord, le récit inavouable car emprunt de triste émotions de « pardonnez » à « l’exprimer ». Puis ensuite le récit circonstancié de la mort de ML, jusqu’à « déplorable événement ». Et pour finir l’errance tragique et misérable de DG.

développement -

I -

Un récit difficile car rempli de tristesse et d’émotion. Le passage s’ouvre directement sur un verbe à l’impératif « pardonnez », cela participe de la stratégie argumentative et permet à DG de prévenir son auditeur que dans son récit, l’émotion va à un moment ou à un autre forcément prendre le dessus sur la raison. La périphrase d « un récit qui me tue » est totalement hyperbolique et montre que cette narration lui est difficile, compliquée car il n’a pas encore réussi à passer à autre chose. La phrase « je vous raconte un événement qui n’eut jamais d’exemple, toute ma vie est destinée à le pleurer» a elle aussi un ton hyperbolique et use du registre pathétique ce qui suggère que le récit va être poignant, et douloureux pour le personnage qui le raconte. De plus, la comparaison personnelle nous rappelle que l’émotion va finir par prendre le dessus sur la raison. La dernière phrase utilise le champ lexical de la tristesse avec des mots comme « horreur », ce qui montre toute la souffrance qui repose sur les épaules de DG ainsi que le fait que la tristesse ne peut pas disparaître, elle fait partie de lui. De plus, cette phrase nous montre le rapport entre la mémoire et lame de DG, la première ne pense qu’à ML alors que la deuxième refuse d’en parler. Par ailleurs, pour le personnage parler n’est pas un exutoire, cela ne lui fait pas du bien au contraire c’est un enfermement, cela lui fait du mal.

transition

II -

Un tableau circonstancié de la mort de Manon Lescaut. Du début du mouvement jusqu’à « froides et tremblantes », le schéma passe de l’euphorie à la dysphorie. Les croyances positives de la première phrase sont totalement renversées et perturbées à la fin de cette dernière. Par ailleurs, le début de ce mouvement est une analespe dans laquelle nous remarquons que DG est délicat et attentionné envers Manon grâce à l’assonance en [i] ainsi que l’adjectif « moindre souffle ». La phrase « je m’aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains qu’elle les avait froides et tremblantes » commence par un verbe au passé simple ce qui marque une rupture donc un changement, c’est à dire le passage de l’euphorie à la dysphorie, ce dernier est aussi marqué par l’allitération en [r]. De plus la symbolique de la mort est présente avec « les mains froides et tremblantes ». Dans la phrase qui

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