L'émancipation religieuse dans les Cahiers de Douai de Rimbaud
Fiche : L'émancipation religieuse dans les Cahiers de Douai de Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar harmonya • 25 Septembre 2024 • Fiche • 1 762 Mots (8 Pages) • 54 Vues
ÉMANCIPATION RELIGIEUSE
introduction :
À 15 ans, Arthur Rimbaud exprime un fort désir de liberté poétique et personnelle, reflétant les différentes étapes tumultueuses de sa vie.
L'adolescence est l'âge de tous les changements
Arthur Rimbaud à 15-16 ans explore le monde qui l'entoure et développe une perspective critique sur la société dans laquelle il évolue.
Dans le Cahier de Douai, Rimbaud dévoile une nouvelle façon de voir le monde, ainsi que ses rêves, valeurs et idéaux.
Rimbaud entretient des rapports difficiles avec sa mère.
mène à de nombreuses fugues.
Rimbaud fait la connaissance de Paul Demeny, qui devient son ami. Il confie à Demeny les poèmes des Cahiers de Douai en octobre 1870, qui seront publiés en 1895 quelque année après sa mort(1891).
Rimbaud, après les avoir confiés à Paul Demeny, lui a demandé de les brûler : il voyait en eux des erreurs de jeunesse.
Mais son ami ne l’a pas fait : au contraire, il les a publiés après la mort de Rimbaud.
Ce sont des poèmes lyriques, dans lesquels le « je » est au centre du texte.
Rimbaud met en valeur ses émotions à travers une ponctuation expressive et de nombreuses apostrophes.
Il va aussi souligner l’importance de la nature, avec laquelle il va être en harmonie, et la femme aura aussi une place importante dans cette œuvre.
Mais ce lyrisme s’accompagne aussi d’une dimension critique sur la guerre, la bourgeoisie, la politique de Napoléon, et l’hypocrisie de la religion/eglise
Problématique: Comment son œuvre, les Cahiers de Douai, reflète-t-elle une quête de liberté spirituelle et une remise en question des contraintes religieuses de son époque?
2 axes: critique de l’autorité religieuse, Recherche d'une spiritualité universelle
Axe 1: Critique de l'autorité religieuse
Le mal
Inspiration, Candide de Voltaire.
Rimbaud lecteur du Candide de Voltaire apprécie son ironie et notamment le passage où la guerre est dénoncée :
Candide [...] se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il [...] passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna [...] un village voisin.
Page 20-21
Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, était un écrivain, dramaturge, poète, philosophe et encyclopédiste français. Il était une figure majeure de la philosophie des Lumières.
Il était un défenseur fervent des libertés civiles et critiquait ouvertement l'intolérance et le dogme religieux de son époque.
Double tableau:
D’un côté la guerre effroyable qui fait des veuves et des orphelins.
De l’autre, une Église (un lieu luxueux) qui s’enrichit de la pauvreté du peuple sans honte.
Les mères, malgré la pauvreté, ont la foi inébranlable.
Pour elles, leur ultime réconfort est Dieu.
Elles sont prêtes à sacrifier tout ce qu'elles ont pour sauver l'âme de leur fils
Les mères offrent leur richesse avec une grande insistance et émotion.
Rimbaud est révolté par l'indifférence de Dieu face à la générosité des mères.
Le Dieu vit dans le luxe, au milieu de l’argent récolté par l’Église pour l’honorer : “nappes damassées” ; “autels” ; “encens” ; “grands calices d’or”.
montre:Un Dieu qui ne s’intéresse qu’aux richesses terrestres.
Utilisation du déterminant indéfini “un” avant “Dieu” souligne une distance volontaire.
Rimbaud souligne à deux reprises que Dieu n’est pas préoccupé par la guerre.
Deux actions : ce Dieu « rit » face aux richesses et « s’endort » en écoutant des supplications.(des hosannas).
Le forgeron
Rimbaud n'hésite pas à critiquer la religion hypocrite de son enfance, dénonçant sa bigoterie et sa tartufferie
Elle est un instrument de soumission poussant les gens a semettre a “genoux” (v.163) tandis qu’un chanoine” étale son oisiveté et sa richesse(v.16-17)
“Or, tu sais bien, monsieur, nous chantions tra la la
Et nous piquions les boeufs vers les sillons des autres:
Le chanoine au soleil filait des patenôtres
Sur des chapelets clairs grenés de pièces d’or”
La première citation semble dépeindre une scène de la vie quotidienne où le chanoine, représentant de l'Église, semble profiter du beau temps pour réciter des prières (patenôtres) tout en manipulant des chapelets ornés de pièces d'or. Cette image peut être interprétée comme une critique de l'hypocrisie de certains membres du clergé qui semblent plus intéressés par les richesses matérielles que par la spiritualité véritable. Le contraste entre la piété affichée (les prières) et l'appât du gain (les pièces d'or) souligne peut-être le thème de l'hypocrisie religieuse et de la corruption au sein de l'Église.
“Si l’on était certain de pouvoir prendre un peu
Étant homme, à la fin! De ce que donne Dieu!”
Dans cette citation, l'expression "Si l’on était certain de pouvoir prendre un peu Étant homme, à la fin! De ce que donne Dieu!" semble exprimer une certaine frustration ou désillusion. Cela pourrait refléter le sentiment d'injustice ou de désespoir ressenti par l'individu face à sa condition humaine, peut-être dans le contexte d'une vie difficile
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