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Giton, La Bruyère

Analyse sectorielle : Giton, La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2024  •  Analyse sectorielle  •  1 041 Mots (5 Pages)  •  74 Vues

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Analyse linéaire n° - Portrait de Giton (« Les biens de fortune, 83)

Introduction : Après avoir rapidement présenté Les Caractères ou les mœurs de ce siècle, et situé ce portrait de Giton dans le livre VI, bien indiquer qu'il fonctionne en diptyque avec le portrait de Phédon qui le suit immédiatement, l'un et l'autre étant symétriquement opposés : « Giton est riche », « Phédon est pauvre ». Cette structure en miroir inversé permet à La Bruyère de dévoiler avec sarcasme la réalité des mécanismes de la société du XVIIème siècle.

Problématique : Comment fonctionne la satire de la richesse ici ?

1er mouvement, l. 1-3 : La description physique

• Énumération des caractéristiques physiques de Giton : chaque partie du corps ou la silhouette en général sont assorties d'adjectifs mélioratifs qui indiquent que le personnage se porte bien ; il est bien portant, affiche une bonne santé, et toute son allure traduit l'assurance, la confiance en soi.

• L'adjectif « pendantes » en revanche apporte une touche dévalorisante à l'ensemble. La Bruyère adopte ici le style de la caricature : il brosse un portrait physique à grands traits. • L'énumération apporte de la vivacité à l'évocation.

• Le présent sert à décrire un type de personnage, ici le riche arrogant, que Giton représente.

2ème mouvement, l. 3 à 15 : Le comportement en société (ou portrait en action)

• Il multiplie les manquements à la sociabilité et à la bienséance :

. Son comportement confirme son arrogance : tandis qu'il

s'exprime « avec confiance », il dédaigne son interlocuteur : s'il lui fait répéter, c'est qu'il ne l'a pas écouté. Il manifeste du mépris ou peu d'intérêt pour celui-ci, ce que souligne la négation restrictive qui

met en relief l'adverbe « médiocrement »

. Des hyperboles soulignent son manque de savoir-vivre et sa vulgarité ou

grossièreté : « déploie un ample mouchoir », « se mouche avec grand bruit », « crache fort, et éternue fort haut ». Le parallélisme met en valeur la répétition de l'intensif « fort », renforçant ainsi la caricature.

• C'est un oisif : un nouveau parallélisme souligne son oisiveté : « il dort le jour, il dort la nuit » ; l'adverbe « profondément », précédé de la conjonction « et » s'ajoute de manière hyperbolique, ce qui participe à la satire. L'auteur cherche vraiment à forcer le trait. Le fait que le personnage dorme autant dénote l'absence de tracas, de tourment. Le détail quant au fait de ronfler « en compagnie » confirme son manque de savoir-vivre et le peu d'attention qu'il prête à son entourage.

• Son comportement « à table et en promenade » est celui du seigneur égocentrique, entouré de sa cour, laquelle l'imite de manière mécanique :

. Il est au centre : « occupe [...] plus de place qu'un autre », « tient le milieu en se promenant avec ses égaux ». On note l'emploi ironique de « ses égaux » : gens de son rang mais tout de même inférieurs par leur fortune...

. Succession d'attitudes renvoyant à une pantomime de cour :

...

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