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Etude du prologue de Gargantua, de Rabelais

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Par   •  3 Avril 2024  •  Analyse sectorielle  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  149 Vues

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Lecture linéaire n°9 :

Rabelais, Gargantua, Prologue

Introduction :

        François Rabelais est un écrivain français et homme d’Eglise du XVIème siècle que l’on peut rattacher au mouvement Humaniste. Tout au long de sa vie, il touche à la médecine qui transparaît fortement dans ses œuvres notamment dans Pantagruel publié en 1532, puis dans Gargantua ou La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, l’oeuvre étudié. Ce roman en prose est publié en 1534 et raconte la vie rocambolesque du géant Gargantua. Ce récit a été fortement influencé par la littérature populaire médiévale. Malheureusement, François Rabelais ayant des différends avec l’université de la Sorbonne, qui s’opposait fortement aux idées humanistes, sera confronté à de nombreuses condamnation de ses romans. Soutenu par François 1er il parviendra tout de même à diffuser ses livres. L’extrait que nous allons étudié concerne les premières pages du roman où l’auteur s’adresse à ses lecteurs. Nous allons donc nous demander comment dès ce prologue Rabelais parvient-il à concilier plaisir et exigence pour définir la lecture. Dans un premier temps nous constaterons qu’il nous avertis sérieusement quant à la lecture du roman. Ensuite nous verrons que le récit possède une forte teinte de comique puis nous assisterons à l‘éloge de la lecture.  


Lecture linéaire n°9 :

Rabelais, Gargantua, Prologue

Axe 1/Mouvement 1 :

l. 1 à 8

Un avertissement sérieux

Citations

Procédés

Interprétation

«Il faut ouvrir le livre […] ce qui y est traité » (l.1)

Utilisation d’une tournure impersonnelle («il faut que») = injonction

Présent de vérité générale

CC de manière.

Rabelais énonce une règle que le lecteur doit suivre et appliqué avec sérieux.

«vous admettrez»   (l.1-2)

Future de l’indicatif

Prolepse (exprime la certitude)

Pronom personnel (« vous »)

Rabelais anticipe les réactions que le lecteur va avoir.

«matière» (l.2)

«Tout autre valeur» (l.2)

«boîte» (l.3)

«folâtre» (l.3)

Antithèse entre le contenu (« boîte ») et le contenant (« matière »)

L’auteur met en garde le lecteur de ne pas s’arrêter sur les apparences, il doit les dépasser.

«comme le chant des sirènes » (l.6-7)

Comparaison (réf à l’Odyssée, Ulysse et les sirènes)

Le lecteur ne doit pas se laisser séduire, manipuler. Il met encore une fois en garde le lecteur.

« vous devez interpréter dans un sens plus élevé » (l.7)

Pronom personnel « vous »

Injonction

CC de manière      (« plus élevé »)

Affirmation du mode de lecture sérieux même si le lecteur va surement rire et être choqué lors de la lecture.

Phrase Bilan : Rabelais rédige ce prologue pour avertir le lecteur et lui proposer un mode d’emploi pour découvrir son roman en insistant sur le fait d’aller au-delà de sa lecture distrayante.

Lecture linéaire n°9 :

Rabelais, Gargantua, Prologue

Axe 2/Mouvement 2 :

        l. 9 à 19

Une teinte de comique

Citations

Procédés

Interprétations

«N’avez-vous jamais […] un os à moelle »    (l.9 à 11)

Question rhétorique (pour flatter)

Anaphore

Forte ponctuation

(expressive)

Rabelais fait une introduction énigmatique pour introduire son thème de la boisson et du  chien.

« Platon au Livre II de la République » (l.11)

Argument d’autorité

(nom de qlq de connus, on ne peut pas aller contre lui)

Rabelais dès le prologue son roman dans le mouvement humaniste grâce à la mention du philosophe grec.

«Il le guette […] il le suce » (l.13 à 15)

Anaphore des pronoms (« il » et « le »)

Verbe d’action

Gradation (déroulement)

CC de manière (« soin », « frénésie »)

L’auteur donne à voir au lecteur. Avec une tonalité, une métaphore burlesque (lecteur = le double du chien). L’art de la lecture est comparé à l’art de la table. (lecture= activité nourrissante)

«Qu’est ce qui le pousse […] prétend-il ? »      (l.15-16)

Question rhétorique

Relance l’intérêt du lecteur. Incite aussi le lecteur à réfléchir sr l’interprétation de ce qu’il propose.

« À rien de plus qu’un peu de moelle » (l.16)

« plus délicieux » (l.17)

« la moelle est aliment […] comme le dit Galien » (l. 17-18)

Argument d’autorité « Galien » (médecin grec)

Cl de l’éloge de la moelle +symbole

Grâce à la moelle, le contenu (symbole) le lecteur se nourrit et grandit intellectuellement.

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