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Commentaire du texte "une fleur" de Marceline Desbordes-Valmore

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Par   •  20 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 375 Mots (6 Pages)  •  7 103 Vues

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Références du devoir

Matière : Francais

Code de la matière : FR16

N° du devoir : 2

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Marceline Desbordes-Valmore écrit en 1824, durant le mouvement littéraire du romantisme, son recueil de poèmes nommé « Les Pleurs ».   « Une Fleur », XXXIVe poème du recueil qui évoque sa désillusion amoureuse, est composé sur quatre quatrains en alexandrins. En quoi « Une Fleur », poème traditionnel lyrique, se démarque-t-il des autres poèmes de son temps?[pic 5]

Dans une première partie nous évoquerons les caractéristiques de cette poésie lyrique traditionnelle puis dans une seconde, en quoi c'est un poème moderne.

Ce poème est une œuvre lyrique par bien des aspects. Tout d'abord, on remarque le thème de la nature et de l’amour, conforme à la poésie traditionnelle. C'est une poésie des sentiments, de l'expression personnelle.

Marceline Desbordes-Valmore utilise un registre lyrique évoquant différentes émotions afin d'émouvoir le lecteur sur son expérience personnelle. On observe donc qu'elle utilise principalement la première personne du singulier « je ». Cela permet de comprendre le vécu de la poétesse, de se mettre à sa place et de visualiser ce qu'elle ressent, comme avec « JE te trouvai » (L.9), « J'ai vu » (L.12) « J'épouse » (L.14), « Je ne veux » (L.6).

Ce poème est aussi une élégie, ce qu’on constate en remarquant le registre lyrique évoquant la douleur amoureuse, mais surtout la mélancolie qui nous fait ressentir la déception, la souffrance, avec le champ lexical du mal illustré par les termes « cruel » (L.9), « sort » (L.12), « rire ». (L.9)

Les fleurs constituent l'un des thèmes les plus présents dans les poèmes de l'auteur. Cette présence s'affiche tout d’abord dans le titre du poème « Une Fleur ».

Les fleurs sont traditionnellement un gage d'amour avec une symbolique forte (la rose rouge symbole de l'amour, la rose blanche la pureté et la perfection, le muguet pour le bonheur). L'évocation des fleurs reste aussi liée à l'écoulement des saisons, car la plante forme d’abord un bouton (le printemps), puis elle s’ouvre à maturité (l’été) et enfin fane (l’automne). C'est ainsi une métaphore de la description du corps féminin, qui naît, s’épanouit, atteint le sommet de sa beauté, puis se ride et meurt.

De plus, elle prend possession du champ lexical de l'amour. On ressent un sentiment de puissance, surtout dans cette période du romantisme avec « belle » (L.1), « cœur » (L.2), « doux » (L.6). La fleur est également utilisée par Ronsard dans son poème « Mignonne, allons voir si la rose », qui compare la fuite de la beauté d’une femme avec celle de la fraîcheur d’une rose.

Mais Marceline Desbordes-Valmore n'en reste pas là, puisque la dernière strophe est aussi l'occasion de rebattre les cartes et de sortir de la passivité féminine que la fleur peut évoquer. En commençant la dernière strophe par « ne m'offre plus de fleur » (vers 13), et en concluant fermement (avec un point d’exclamation) le poème par « et moi je ne veux plus te voir ! » (Vers 16) cela minimise l'aveu de faiblesse des vers du milieu de la strophe et en limite la portée. Cela montre aussi qu’en tant que poétesse, Marceline Desbordes-Valmore n’est pas toujours en ligne avec le conformisme qu’on attend dans la poésie romantique.

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