Commentaire Emile Verhaeren
Commentaire de texte : Commentaire Emile Verhaeren. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gaspard.ctln • 19 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 457 Mots (2 Pages) • 191 Vues
Au XIXe siècle, le symbolisme est un mouvement littéraire qui désigne une conception imagée et symbolique du monde. Il lutte contre la simple vision réaliste et parnassienne de l'époque. Baudelaire est le précurseur de ce mouvement, notamment avec "Les fleurs du mal", en 1857. Les principes de ce mouvement sont de donner une idée et un signe plutôt que d'évoquer la matière ou en tout cas le réel, privilégier la suggestion à la représentation et la musique ainsi que l'harmonie. Les symbolistes ne réduisent pas le monde à ce qui est visible et à la matière, c’est en cela que le mouvement se distingue des autres. Il cherche à représenter non seulement l’Idée, le mystère, mais aussi la vie spirituelle de l’Homme. De ce fait, le poème "Les Usines" de Emile Verhaeren représente à la perfection les principes de ce mouvement. Emile Verhaeren est un socialiste engagé, il explore à travers sa poésie la société, la modernité urbaine et la condition humaine. Ce poème est publié en 1895 dans “Les villes tentaculaires”, celui-ci défend la cause des ouvriers et représente les faubourgs indutriels dans leur intégralité. Ainsi, nous nous demanderons dans quelle mesure ce poème reflète la modernité poétique. Pour cela, nous étudierons tout d'abord un paysage industriel, puis nous verrons la violence du paysage.
Dans un premier temps, penchons-nous sur un paysage industriel. De ce fait, considérons un paysage rectiligne évoqué par l'étalement des faubourgs à perte de vue. L'hyperbole “tirant sa barre à l'infini” (vers 3) vise à souligner l'aspect tentaculaire des faubourgs qui s'allongent jusqu'à l'horizon. De même, “le long des quais” (vers 4) et “Et longs murs noirs, durant des lieux, Immensément, par les banlieues” (vers 9 et 10), les adjectifs tels que “longs” et l'adverbe “immensément” évoquent le gigantesque. En outre, les prépositions sont fréquemment utilisées : “par” et “durant”, on en retrouve également vers 5 “Par à travers”, elles renforcent ce sentiment d'allongement et d'infini. De surcroit, un aspect linéaire se dégage du paysage : “Rectangles de granite et monument de briques” (vers 8), cette périphrase nous donne une impression de volume très droit, des blocs sans âme, avec “rectangles” et “briques”, on retrouve également “momument”, qui est censé désigner un bâtiment prestigieux et grandiose, cependant il est construit avec des matériaux industriels. De plus, le champ lexical de la géométrie est omniprésent : “droit” (vers 3), “rectangles” (vers 8) et “symétriques” (vers 14), cela appuie le caractère inhumain et froid. La verticalité est renforcée par “Aiguillonées De fers et de paratonnerre,” (vers 11 et 12), le contre-rejet met en valeur “Aiguillonnées” qui montre leur hauteur, ils transpercent ce paysage rectiligne tout en restant dans des lignes droites.
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