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Le port Emile Verhaeren

Commentaire de texte : Le port Emile Verhaeren. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  1 346 Mots (6 Pages)  •  7 473 Vues

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Commentaire Composé Le Port Emile Verhaeren

La poésie, ou poiêsis en grec, est l’art d’assembler des mots du quotidien pour en former des associations originales, inouïes. Cet art évolue selon les crises et les changements politiques ; ce genre se renouvelle du tout au tout au XIXe siècle, avec L’Art Poétique de Verlaine, auteur symboliste auteur symboliste qui prône une musicalité dans les poèmes et une certaine liberté d’écriture. Ainsi, Emile Verhaeren, critique d’art, de littérature et poète belge décrit la crise de la modernité reflétée par la ville, un de ses sujets principal. C’est donc avec son œil critique et son fin regard de peintre dû à sa profession et à son entourage composé de sculpteurs et d’architectes tels que Rodin ou Horsart que Verhaeren décrit l’urbanisation violente de la nature. Il écrit donc Le Port sixième poème des villes tentaculaires qui est le dernier recueil de poèmes de son œuvre composé des Campagnes Hallucinés de Villes Illusoires et enfin de Villes Tentaculaires. Dans ce poème, le poète nous décrit l’activité portuaire.  Nous nous intéresseront à ce qu’évoque ce 6e poème en nous demandant comment le poète peut mêler deux espace si différent, en d’autre terme, il conviendra d’étudier comment le poète parle du spectacle qu’il a sous les yeux. Nous étudieront tout d’abord le port, lieu d’entrée dans la ville grâce à l’écriture du mouvement et des activités propres liées à l’endroit, puis la transformation du lieu par l’art du poète en nous appuyant sur un espace fabuleux et vivant puis sur la mysticité du lieu.

          EV s’attache à décrire un lieu symbolique et connu de tous avec passion et enthousiasme. Ce lieu est un lieu d’entrée dans la ville.

          Pour cela il adopte une écriture en mouvement. D’abord, par sa fore, le poète exprime le mouvement de la mer qui vient se jeter. Il utilise des distiques qui sont ponctués par un refrain « toute la er va vers la ville ». C’est un mouvement irrégulier. On constate une forte ponctuation à chaque refrain et les points d’exclamations sont également présent dans les plus grandes strophes. Celle-ci traduit les émotions du poète. La preuve, il nous prend a parti au vers 34, 37 et 40 « dites ! ». Que se soit allitérations ou assonances, celles-ci appellent au vent, au large. Les sons en « k » évoquent les chocs et l’activité économique très présente dans ce lieu. On remarque beaucoup d’anaphore en « et » qui permet d’ajouter et d’accentuer le mouvement dans les grosses strophes (soucis du réaliste). On entend le bruit au v10avec les « chocs et fracas », on voit l’universalité des personnes aux v17 18 grâce à la description du poète qui emploie des pluriels inhabituels : « les orients, les midis, les nords, les Babels »v17, 18, 29. Le poète est donc bien créateur et redonne vie aux images. Il emploie également des termes globalisant : »millions de croix »v2, « peuples fondus », « universelle » v18, « leur siècles captés » v36,  « depuis mille ans debout »v49 ; des procédés d’amplification avec les phrases longues et les compléments circonstanciels. EV accentue ces procédés ave l’utilisation de « et » dans les longues phrases et de longs mots à trois syllabes « tintamarre, tourmentée, volcanique ». La triple invocation au v40  « les mots, les morts, les morts » déjà présente au v2 avec  « million de croix » répond à la description des flots au v14. L’activité industrielle est évoqué « flots […] vivants » v13-14. Au v37 les « bloc d’éternité : marbre et bois » représente l’économie mais également la mort avec la polysémie des mots. Enfin, l’anaphore de la mer v45-46-47,  rythme ternaire fait rythme d’échos. Les verbes « tanguer, tirer, tracer, renverse, tendre, cingle »sont des mots à mouvement et appartenant au vocabulaire marin. Ce vocabulaire précis et réaliste traduit un monde continu où tout semble vivant.

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