"la ville", emile verhaeren
Commentaire de texte : "la ville", emile verhaeren. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eva1999 • 30 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 060 Mots (5 Pages) • 14 162 Vues
Le XIXème siècle est caractérisé par l’essor de l’industrialisation. Ce bouleversement des espaces urbains sera, tout au long du siècle, une source d’inspiration pour les écrivains. Le poème « La ville » a été publié en 1893 par Emile Verhaeren dans le recueil Campagne hallucinées. Emile Verhaeren est un poète belge qui a cherché dans son recueil à montrer la ville, le monde moderne et leurs transformations. C’est le thème qu’il aborde dans ce long poème en vers libre. Nous nous demanderons alors quelle vision de la ville l’auteur nous expose à travers ce poème et quels procédés il emploie. Tout d’abord, nous verrons les caractéristiques qui font de cette ville une ville moderne et gigantesque, puis celles qui en font un endroit étrange et inquiétant.
1) Une ville moderne et gigantesque
a) Ville à la dimension verticale
On retrouve dans ce poème de nombreux termes évoquant la verticalité de la ville. Il y a notamment des éléments architecturaux tels que « les étages » (vers 3), « des colonnes » (vers 9), ou encore des « tours » (vers11). La verticalité est aussi mise en valeur par l’adverbe « debout » (vers15), qui constitue à lui seul un vers. De nombreux verbes appuient aussi cet élément, comme par exemple « elle s’exhume » (vers 5) ou « dressant » (vers 13).
b) Ville immense et en extension horizontale
Le poème de Verhaeren décrit la ville comme un endroit gigantesque par exemple avec l’adverbe « immensément » (vers 38) ou encore l’emploi du nom « univers » (vers 37). Le premier vers du poème, « Tous les chemins vont vers la ville », est une image qui évoque l’exode rural.
La ville s’étend et gagne peu à peu du terrain sur la campagne. Un vers est répété plusieurs fois au cours du poème, « c’est la ville tentaculaire » (vers 14 et 49), cela montre l’insistance du poète sur cette image, qui représente l’extension de la ville, qui « étant ces tentacules » pour s’agrandir. Elle est aussi accentuée avec l’évocation d’un « fleuve » au vers 25 et des « ponts », « lancés par bonds » (vers 7-8). Ces éléments sont aussi des symboles de l’extension horizontale de la ville.
c) Modernité du paysage urbain
Verhaeren rend aussi compte à travers son poème de la modernité de la ville, des éléments nouveaux du paysage urbain. Dans la dernière strophe, de nombreux termes rappellent les chemins de fer, « trains », « gares », ainsi que l’allitération en [r] « rails ramifiés ». L’évocation du « charbon » au vers 24 rappelle aussi l’essor de l’industrialisation du XIXème siècle. Malgré l’attraction que représente la modernité pour les populations, les conséquences de celle-ci sont critiquées par l’auteur. Le fleuve n’est plus naturel mais pollué par des éléments industriels, c’est « un fleuve de naphte et de poix » (vers 25). La pollution cache aussi les paysages et enferme la ville sur elle-même, puisque le soleil est décrit comme une « Bouche de lumière, fermée / Par le charbon et la fumée. » (vers 23-24)
L’auteur ne se contente pas dans son poème de décrire la ville. Il en fait aussi une critique et la dépeint comme un lieu inquiétant
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