La ville, Les Campagnes hallucinés, Emile Verhaeren, 1893
Commentaire de texte : La ville, Les Campagnes hallucinés, Emile Verhaeren, 1893. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar neiboor • 1 Février 2018 • Commentaire de texte • 648 Mots (3 Pages) • 2 927 Vues
« La ville » est un poème du recueil Les Campagnes hallucinés de 1893 écrit par Emile Verhaeren, poète belge. Ce dernier appartenant au mouvement dit du « symbolisme » apparu à la fin du XIXème siècle.
Mais comment Verhaeren à transmis cette description d’une ville à la fois angoissante et inquiétante mais aussi attirante voire fascinante ?
En premier lieu nous étudierons l’angoisse de la ville puis la fascination provoqué par celle-ci.
On s’intéresse donc ici aux côtés « négatifs » qui sont décrit dans ce poème. Il s’agit de voir comment les éléments inquiétants et effrayant de la grande ville sont mises en places.
Dès la deuxième strophe, le poète nous parle de blocs et de colonnes surplombés par des faces de gorgones ce qui rends la scène inquiétante. On imagine ici une représentation d’une ville titanesque et « tentaculaire » tel que l’emploie Verhaeren au vers quatorze. On retrouve cette idée plus tard dans le poème ou les mêmes mots sont repris « C’est la ville tentaculaire » La troisième strophe Verhaeren nous décrit « Des clartés rouges qui bougent sur des poteaux et des grands mâts » symbole ici des grandes cheminées de fumée propre à industrialisation, ici, c’est celui d’un port référence aux grands mâts. Ce sont « Comme des œufs monstrueux d’or » une idée assez paradoxale, le mot « monstrueux » indique une idée péjorative mais il est suivi du mot « or » qui représente la beauté, la pureté. Juste après Verhaeren écrit que le soleil ne se voit pas, enfermé par la fumée. La rime fermée/fumée conforte dans cette idée que la fumée enferme nécessairement la lumière. Pour continué dans cette idée, Verhaeren parle d’un fleuve de naphte et de poix. La quantité est renforcé par le fait que toute cette matière noire forme un fleuve qui « bat les môles » du port. Le poète enchaîne avec la description des sifflets des navires qui sont « crues » et qui hurlent de peur dans le brouillard, on retrouve ici ce brouillard omniprésent dans le ports. Verhaeren parle d’un fanal vert, le vert couleur de la peur.
Maintenant il s’agit de voir comment Verhaeren montre un aspect totalement différent du premier. Une ville attirante et fascinante.
Le tout premier vers de ce poème est « Tous les chemins vont vers la ville » reférence ici la célèbre phrase « Tout les chemins mènent à Rome » nous annoncent déjà la représentation de la ville. La première strophe commencent donc par une représentation d’une énorme entité, qui est au fond des brumes décrit comme pouvant toucher le ciel, ayant tous ses « étages » ses grands escaliers et des voyages . Cette entité présenté ici comment mystique, c’est la ville.
Ce sont des ponts tressés en fer Jetés, par bonds, à travers l’air) écrit Verhaeren, les ponts sont jetés à travers l’air comme un défi de l’homme à la nature. Pourtant malgré cette introduction le poète passe aussitôt dans une description effrayante de la ville avec les blocs et les têtes de gorgones déjà cité plus tôt. C’est au vers six que l’on retrouve l’apaisement et la beauté, comme le calme après la tempête. Verhaeren parle ici de « La ville au loin qui s’étale et domine la plaine » et qui sculpte le firmament, on voit ici l’idée du soir du crépuscule et du calme. Le poète fait suivre deux adjectifs mélioratifs à propos de la ville suivie d’un péjoratif, « Elle surgit : désir splendeur, hantise », l’énumération est donc ici un peu paradoxale mais néanmoins belle. Puis on parle de la clarté de la ville qui « se projette jusqu’au cieux », une beauté de conception humaine qui rivalisent avec la beauté naturel, ici le ciel contre la clarté de la ville. C’est pourtant « un bonheur fallacieux » écrit Verhaeren. La rime audacieux/fallacieux marque la tromperie de la ville.
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