Érasme, Eloge de la folie

Erasme est un philosophe, humaniste et théologien néerlandais, il est considéré comme l’une des figures majeures de la culture néerlandaise et occidentale. Son oeuvre Éloge de la folie, en 1511, critique la société à travers l’utilisation de l’ironie et de la satire. Il utilise le personnage de la Folie pour dénoncer les hypocrisies religieuses, la corruption des institutions et des individus. Dans notre extrait qui est un long discours, Érasme fait l’éloge de toute une série de personnages et dresse un portrait des théologiens à travers le personnage de la Folie. Par quels procédés Érasme dresse t-il le portrait des théologiens ? Dans un premier temps nous allons voir un portrait péjoratif puis mélioratif

Pour commencer Érasme dans la première phrase: « Vous jugerez de leur félicité !», nous invite comme Rabelais à nous faire notre propre avis sur ce qui va suivre

Le portrait péjoratif commence dès la deuxième phrase:  « ils pétrissent et repétrissent à leur gré comme de la cire, les Lettres sacrées ». Ce début de phrase nous montre que les théologiens manie les textes religieux; sacrés comme quelque chose de très mou, de très peu solide ou même fragile. Cette idée est justifiée grâce à la comparaison à la cire. De plus une allégorie des « Lettres » les représentes comme une chose concrète mais peu respecté.

De plus les théologiens présentent leurs conclusions déjà approuvé par certains savant du Moyen-Âge:  « ils présentent leurs conclusions, approuvées déjà par quelques scolastiques ». Ainsi les conclusions des théologiens sont présentées comme plus importante que les lois Solon (politicien athénien, considéré comme l’inventeur de la démocratie à Athènes. On lui prête une liste de 10 lois de dix morales, incitant par exemple à éviter le mensonge ou à respecter ses parents.) ou même meilleure que les décrets pontificaux ( décrets des papes ). «  comme supérieure supérieures aux lois Solon et même préférable aux décrets pontificaux ». Ensuite la comparaison avec le mot de comparaison « comme » montre que les conclusions des théologiens sont plus importantes que les décrets des papes ou les lois Solon.

Le portrait péjoratif continue lorsque les théologiens se présentent comme des « censeurs »: « ils se font les censeurs du monde ». Cette phrase montre qu’il se désigne eux-même comme ceux qui contrôle critique les opinions et les actions des autres, autrement dit ils incitent les personnes à penser comme eux. Ce sont comme des dictateurs religieux. Puis la suite de la phrase nous démontre qu’il exerce même une censure sur les opinions qui ne sont pas identiques a la leur: « et exigent qu’on rétracte tout ce qui ne s’adapte pas exactement à leurs propres conclusions explicites ou implicites; enfin; ils prononcent leurs oracles » .Les théologiens que l’on retire (censure) toutes les opinions s’opposant à leur idées, ils se représentent même comme des dieux en exprimant leurs oracles qui sont des réponses divines. Cette expressions des oracles est une proposition scandaleuse, elle est irrespectueuse envers les dieux, de plus elle heurte les opinions et elle sonne mal »

D’autre part Érasme enchaine avec une longue énumération de Saint comme par exemple « saint Paul ou saint Pierre, saint Jérôme ou saint Augustin ou encore saint Thomas » ces derniers sont très connus aux Moyen-Âge comme les principaux théologiens chrétiens. Cette phrase est une longue énumération de différents saints. De plus il y aussi sept négations

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