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Erasme, éloge de la folie

Commentaire de texte : Erasme, éloge de la folie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  674 Mots (3 Pages)  •  3 589 Vues

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Erasme, L’Eloge de la Folie (1511)

 « Préface »:

Introduction :

- (Captatio) « Je ne fais de concession à personne » Erasme, L’Eloge de la Folie, référence à un momento morie avec la figure de Bacchus

- (Généralité et mouvement littéraire) Depuis le XIVème et le XVème siècle, les humanistes ont fondé des académies qui sont des cercles d’érudits utilisant le dialogue rhétorique. En France, ces académies existent du début du XVIème siècle jusqu’en 1536 (l’Etat devient officiellement catholique et interdit le protestantisme et la lecture des textes antiques). Ces académies rendent possible les échanges entre savants de manière directe (réunions) et différée (correspondance). L’une de ces académies est la "République des Lettres".

- (Auteur) Erasme est une lettré et théologien néerlandais. Il est aussi éditeur, traducteur et auteur. Il a contribué au rayonnement de la "République des Lettres" notamment par ses nombreux voyages, son témoignage et ses écrits. Voyageant beaucoup (Italie, France, Angleterre...), il développe une correspondance importante avec les autres membres de la "République des Lettres" et avec ses proches.

- (Œuvre) Ecrit en 1508, L’Eloge de la Folie n’obtient sa préface qu’en 1511. Cette dernière a été écrite par Erasme lors de son retour de Rome en 1508 dans le but de critiquer le Pape Jules II. Il développe donc une folie joyeuse en opposition à une triste folie dévote. Cette œuvre est un monologue comique et satirique mené par l’allégorie de la Folie. La Folie critique à travers cette œuvre l’ensemble de la société, transformant ainsi l’éloge paradoxal en paradoxe littéraire (faire entrevoir une vérité profonde sous le couvert d’une absurdité = sous-genre rhétorique).

- (Fond/Forme) Dans cette préface, Erasme décrit son projet dans une lettre destiné à Thomas More, son ami. En tant que préface, cette lettre est un discours pour convaincre et persuader du bien-fondé de la pratique didactique du paradoxe littéraire. Les marques d’affection pour son ami et les exemples de sources d’inspiration d’Erasme marquent cet extrait en tant que lettre et texte argumentatif.

En quoi cette lettre-préface définit-elle l’humanisme d’Erasme, tant par l’explication de la genèse de son œuvre que par la fantaisie de sa critique ?

I/ Un double témoignage humaniste : amitié et héritage littéraire

A) Une situation d’énonciation particulière

* Les marques d’énonciation propres au genre épistolaire

« ERASME DE ROTTERDAM » (l.0)

« A SON CHER THOMAS MORUS » (l.0)

« je » (l.1), « tu » (l.5)

En-tête + 1PS + 2PS

Présence d’un émetteur et d’un destinataire (argumentation directe : locuteur = auteur)

« ERASME DE ROTTERDAM » (l.0)

Signature en en-tête

La lettre est signée

« A la campagne, le 9 juin 1508 » (l.41)

CCL + CCT

La date et le lieu sont précisés

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