Que doit-on respecter ?
Dissertation : Que doit-on respecter ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andreia0204 • 2 Avril 2023 • Dissertation • 1 408 Mots (6 Pages) • 244 Vues
Que doit-on respecter ?
Nous avons tous déjà tous pu remarquer que dans notre vie quotidienne que nous avons pu utiliser dans des contextes différents, le terme « respect » parfois avec un sens très différent d’un contexte à un autre. Du fait de cela, nous ne savons pas réellement, parfois pourquoi nous venons à employer ce terme. Nous nous demandons alors ce que nous devons respecter. Tout d’abord, le terme « respect » provient du latin « respicere » qui signifie : considérations. En général, le terme respect est utilisé pour décrire une façon que nous avons de traiter les gens, envers nous-même, les autres ou encore envers un ensemble de personnes.
Nous nous demandons alors comment nous pouvons savoir ce qui nécessite le respect et dans ce cas, quelle est sa nature. Lorsque nous exprimons du respect pour quelque chose, c’est que nous éprouvons de la considération. Mais nous nous demandons quel est cet objet qui serait digne de respect. Si le respect ne se porte que sur les individus, cela veut donc dire que c’est l’homme, en lui-même que nous devons respecter, en tant qu’individu qui est une fin en soi et possède une raison, et qui n’est pas un moyen. Si je respecte une personne, en la respectant, je dois respecter aussi ce qui la concerne elle-même, avec notamment sa culture.
Afin de répondre à cette problématique, nous nous intéresserons tout d’abord au fait que le respect en lui-même est d’abord le fait de respecter autrui, c’est-à-dire respecter une personne humaine et morale. Puis nous aborderons le fait que pour respecter une personne, il faut aussi respecter sa culture et donc, il y a ici le respect d’une communauté. Et enfin nous nous intéresserons au fait que finalement ce qui doit nécessairement être respecté est la loi morale car le respect est universel pour elle-même.
I-
Si nous disons que la volonté de l’Homme est pourvu d’une valeur absolue autrement dit d’une dignité que l’on ne peut pas évaluer car elle n’est pas mesurable d’une quelconque manière, dans ce cas l’Homme ne peut pas être considéré comme un simple moyen car ce serait alors ici le considérer comme une « chose ». Il s’agit ici en réalité d’une partie du point de vue que l’on peut retrouver dans les Fondements de la métaphysique des mœurs de Kant dans lequel il souhaite montrer que l’Homme est une fin en soi, pour cela selon lui, il doit être digne de respect. « agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme moyen. ». Il y a ici finalement l’expression de l’impératif catégorique moral car il y a la reconnaissance de la valeur absolue de la volonté raisonnable d’une personne avec le respect de la dignité de l’Homme comme fin en soi et non pas seulement comme un simple moyen. Ici la fin en soi désigne un être humain qui possède une valeur absolue mais aussi la fin de l’action considérée comme morale qui est faite avec le respect de l’être humain. C’est ce que nous pouvons retrouver dans la Critique de la raison pratique de Kant, dans lequel il reprend le fait que l’Homme est comme fin en soi, que l’Homme doit l’estimer comme fin en soi, pas comme un moyen. Selon Kant, une personne humaine doit être respectée ainsi que sa dignité sur le fait qu’elle est en elle-même une personne morale. Même si, la volonté de l’Homme ou de l’humain n’est pas pour autant toujours considérée comme bonne, quant à elle la loi morale l’est.
Lorsque nous parlons d’une personne morale, cela désigne le fait qu’il est ici question d’un être humain qui est doté d’un certain nombre de devoirs mais aussi de droits, l’on considère alors que cette personne est un être qui est responsable de ce qu’elle entreprend ainsi que de tous ses actes. Elle est dotée d’une autonomie morale. Nous pouvons reprendre une phrase de Kant, dans la Critique de la raison pratique dans lequel il définit la personnalité, « liberté et l'indépendance à l'égard du mécanisme de la nature entière et l'appartenance en même
temps au monde intelligible. ». Il est alors ici impératif de comprendre moralement que l’Homme est fin en soi car dans la personnalité morale définit par Kant, il y a une valeur et une dignité. Il y a donc ici finalement la question de la réalité objective de la personne morale qui est posée. La personnalité est la condition rendant possible d’effectuer des actes considérés comme moraux car elle implique l’être humain en lui-même mais aussi elle implique aussi l’Homme dans l’humanité. L’Homme ne peut pas s’évaluer, savoir ce qu’il est en soi, la personnalité morale lui permet alors de pouvoir s’évaluer. On peut finalement comprendre que la personnalité permet la responsabilité de l’Homme que ce soit envers lui-même et ce qu’il réalise mais surtout envers les autres. L’Homme est alors digne de respect en tant que personne morale qui possède une fin en soi et qui est responsable de ses actes avec notamment l’impératif catégorique moral.
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