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Pourquoi refuse-t-on la conscience à l'animal ?

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Par   •  2 Mars 2023  •  Dissertation  •  2 007 Mots (9 Pages)  •  306 Vues

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DISSERTATION DE PHILOSOPHIE

Pourquoi refuse-t-on la conscience à l’animal ?

    « Assurer qu’elles n’ont point d’âme, et qu’elles ne pensent point, c’est les réduire à la qualité de machines ; à quoi l’on ne semble guère plus autorisé qu’à prétendre qu’un homme dont on n’entend pas la langue est un automate. » Diderot, Encyclopédie, « Bête ». Beaucoup ont refusé la conscience à l'animal, et beaucoup la refusent encore. Pourtant, certains animaux présentent des signes très évidents qu'ils sont conscients. Ce refus ne serait-il pas une réaction de crainte de notre part ? Ne perdrions-nous pas notre dignité humaine en accordant la conscience aux animaux ? Ce refus de la conscience à l’animal peut, souvent, être interprêté par la peur que l’animal nous sois supérieur, à nous, les êtres humains. La conscience se définie comme ayant la capacité de connaître sa propre réalité extérieure et intérieure et de la juger. Ce serait donc la connaissance qu’a notre esprit de ses propres états. En d’autres termes, nous pouvons donc définir la conscience comme une distanciation vis-à-vis de nous même et de nos propres pensées. L’animal, quant à lui, est rapporté à l'homme de façon complexe : on dit l'homme animal parmi d'autres ou distinct de l'animal selon les sens du mot animal et la perspective adoptée. Selon certains, ce qui différencie l’animal de l’homme et le rend donc « inhumain », c’est le fait qu’il ne serait pas conscient de sa propre existence. Le « on » qui refuse la conscience à l’animal serait donc les êtres humains, ou au moins certains d’entre eux, qui justifie leur idée par le fait que les certains animaux peuvent être dôtés d’intelligence, mais pas de conscience car intelligence et conscience ne font pas pair. En résumé, pour l’homme moderne, l’animal n’a pas de conscience qu’un être humain a. Ce refus est donc, sans doute, celui de notre propre animalité. Afin de répondre aux questions posées ultérieurement, nous organiserons nos réponses de la manière suivante : dans la première partie, nous traiterons la question de l’animal sans conscience. Ensuite, nous nous intéresserons à la conscience chez les animaus et pour finir, dans une troisième partie, nous parlerons de la crainte de l’animalité.

    En premier lieu, nous allons aborder le sujet de l’animal sans la conscience. Tout d’abord, l'animal ne serait régi que par l'instinct, sans aucune possibilité de choix. Dans la Genèse, c'est Adam qui donne son nom à tous les animaux, car il doit leur commander. Dans la génèse 1.26 et 1.28, il est dit par Dieu « faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. », et aussi qu’il les bénit (les hommes), en leur disant « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Nous pouvons donc comprendre que l’être humain est ici désigné comme un être supérieur à tout les autres êtres vivants sur Terre ; l’humain est donc en position de domination vis-à-vis des animaux qui sont seulement associés à des bêtes sans conscience et sans intélligence. Dieu désir donc créer une sorte d’« assemblée » d’humains afin qu’ils règnent sur le monde et surtout sur tout les autres êtres vivants. Ensuite, la génèse 2.29 nous dis que « l'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. » Ici, encore une fois, l’homme est le maître ; la Terre a été construite et basée pour le bien être de l’homme. L’animal est donc placé dans une position d’infériorité car il est soumis à absolument chaque besoins de l’homme, y compris son identité (donc son prénom) qui est choisi par ce dernier. Pour finir, la génése 2.20 « Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs. », confirme cette idée de domination des hommes sur les animaux qui sont construits à partir de l’idéal de l’homme et qui sont donc utilisés comme bon leur semble, comme, quelque part, simplement des machines sans conscience.

    Ensuite, peut-on dire que la conscience ne doit être réservée qu'aux êtres pensants ? À ceux-là seuls qui ont un langage articulé ? Pour répondre à ses deux questions, nous pouvons nous appuyer sur le texte de Descartes (lettre au marquis de Newcastle), « l’animal-machine). Dans sa lettre, Descartes nous donne de multiples exemples qui confirme sa thèse que les animaux, absolument tout les animaux, agissent seulement par instinct et non pas par conscience. Malgré la faculté qu’ont les animaux a exprimé certaines passions, le langage humain témoigne d’une certaine faculté de penser de raisonner contrairement à ces derniers. A la fin de son texte, l’auteur nous montre que l'existence du langage n'est pas reliée au fait d’avoir des organes de la phonation, mais plutot à celle de la pensée. Nous pouvons donc comprendre , grâce à cette lettre, qu’en effet, les animaux accomplissent certaines actions mieux que nous, les êtres humains.

    D’autre part, ce refus est souvent justifié car l’animal ne serait pas susceptible de conscience morale, ce qui déjà limite son étendue. A défaut d’avoir accès aux concepts de bien et de mal, on se saurait dire que l’animal est pleinement conscient. Selon plusieurs avis, les animaux ne réagissent qu’aux actes et appels de leurs semblables. L’homme a une conscience morale car il est capable de se dissocier de ses pensées pour prendre conscience de certaines choses alors que l’animal, lui, fait preuve d’intelligence mais n’est pas, la plupart du temps, vraiment conscient de ce qu’il entreprend. De plus, la preuve pragmatique que des réponses émotionnelles aient lieu chez les animaux n’implique pas qu’elles soient obligatoirement mêlées à la conscience. 

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