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Faut-il se fier à sa confiance ? La conscience peut elle nous tromper ?

Dissertation : Faut-il se fier à sa confiance ? La conscience peut elle nous tromper ?. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2025  •  Dissertation  •  2 403 Mots (10 Pages)  •  24 Vues

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Faut-il se fier à sa confiance ? La conscience peut elle nous tromper ?

        Lorsque l’on dit que l’on perd conscience, il s’agit du moment ou l’on ne se rappelle pas de ce qu’il ait pu se passer au moment d’une action. Ainsi, la conscience serait avant tout un savoir d’un fait. Lorsque je dis que je suis conscient, c’est que j’ai connaissance que quelque chose m’arrive en même temps que j’agis. C’est elle qui nous permet de déterminer notre rapport au monde, et de nous définir en tant qu’être pensant. Se méfier d’elle reviendrait à dire qu’elle n’est pas digne de confiance. Mais n’est c’est ce pas contradictoire ? Car en effet, comment pourrions nous douter de quelque chose définissant notre existence. Quels seraient les enjeux qui nous amèneraient remettre en question notre liberté d’agir ? Notre conscience aurait-elle des limites qui nous empêcherait de lui faire pleinement conscience et de nous rapprocher de la vérité ? Dire que notre conscience nous trompe serait accepter que nous ne sommes pas libre de nous connaître et donc de nous maîtriser. Et si nous sommes forcés de douter de ce qui nous définit alors nous devrons chercher un moyen d’établir une vérité générale, intangible, ou d’examiner méticuleusement ce qui nous empêche de l’atteindre. Ainsi, il conviendra de voir d’abord que la conscience nous est ce qui nous définit et qu’elle à donc un côté unificateur, puis, de voir que cette dernière a de nombreuses failles pour enfin montrer qu’il est possible d’être libre malgré nos déterminismes.

        La conscience  nous permet de nous définir et d’explorer le monde, elle est un pont entre nous et ce dernier, et constitue un savoir qui accompagne notre existence.

        Tout d’abord, il est ressort que notre conscience nous permet d’être conscient de ce qui nous entoure et d’agir par rapport à cela.  Ce mot vient du latin « cum scientia » qui signifie « avec science », « avec connaissance ». Elle est donc un savoir que nous partageons tous. Nous savons, par la conscience qu’il y a un monde extérieur avec lequel nous sommes en rapport. Par exemple, si un jour il s’avère qu’il fait très chaud, alors ma conscience me dira de ne pas mettre de pantalon mais un short pour limiter le réchauffement de mon corps et faciliter son refroidissement. Contrairement aux choses, qui sont seulement dans le monde, l’homme est face au monde, c’est à dire qu’il le connaît et le transforme. La conscience induit donc une séparation entre le sujet qui pense et l’objet qui est pensé. Elle permet ainsi à l’homme de ne pas être « une chose parmi les choses ». Elle est stable et a un côté unificateur qui fait qu’on peut lui faire confiance.

         Notre conscience nous permettrait aussi de nous questionner sur nous même et de nous connaître intérieurement. L’homme pourrait savoir ce qu’il est et qui il est, ainsi avoir conscience de lui même à la différence des animaux. Nous serions à même d’avoir une conscience réfléchie et non plus spontanée. La conscience est donc juge intérieur permettant de nous libérer de notre instinct animal, de notre nature déterminé par nos pulsions. Dans son discours sur la méthode, Descartes, commence à douter de tout pour chercher une vérité absolument certaine. Par le cogito : « je pense donc je suis », il finit pas conclure, qu’il est évident qu’on peut se fier à notre conscience. Puisque, le fait même de douter prouve que l’on existe.

        Par ailleurs, si l’on s’interroge sur le sens moral de notre conscience, nous pouvons observer que le conscience morale serait une connaissance approfondie du monde. Sans sa dimension morale, l’homme apparaît comme ignorant. Selon Rousseau, la conscience serait un « instinct divin », c’est à dire un moyen infaillible de reconnaître le bien du mal. Selon lui, notre conscience pourrait s’apparenter à une voix intérieure qui réglemente notre comportement. La conscience morale apparaît donc comme innée : je n’ai pas besoin d’apprendre les règles morales puisque la « vraie » morale est inscrite en nous. Ainsi, si dès notre naissance, nous sommes pourvu d’une conscience morale qui nous guide, elle semble être un juge infaillible qui ne peut se tromper.

        La conscience  nous permet de connaître ce que l’on est, nous donne les moyens d’expérimenter notre existence. Néanmoins, notre libre arbitre, que nous pensons avoir n’est il pas restreint par des facteurs extérieurs qui domineraient notre conscience. Ainsi, nous ne serions plus en mesure de lui faire confiance puisque ce ne serait pas elle qui serait à la source même de nos agissements.

        On peut toutefois souligner les faiblesses de la conscience, qui selon Spinoza serait influencée par le corps et le désir.  Nous avons conscience de nos actes et pourtant nous ignorons la raison pour laquelle ils sont opérés. Les hommes se « vantent » d’être libres mais ils ne se forgent cette croyance que parce qu’ils sont à la fois conscient de leurs désirs et ignorants des véritables causes de leurs désirs. Spinoza, soutient que la conscience fabrique des illusions parce qu’elle est seulement partielle : c’est sous l’effet de l’ignorance que les hommes s’enferment dans des préjugés sur eux même. Ainsi, nous serions en permanence trompé par notre conscience qui nous interdit l’accès à la vérité car celle-ci est constamment influencée par notre désir et par notre corps.

        Plus encore, on peut concevoir l’existence de pensées inconscientes, refoulées par la conscience, laquelle « ne voudrait pas penser » à certaines choses. Si notre conscience, prend l’initiative de supprimer  des souvenirs sans que nous en soyons conscient, alors nous ne pouvons pas lui faire confiance. Ce voilage d’informations par la conscience est ce que Freud appelle la censure. Ce philosophe suggère que certaines maladies sont produites par ces refoulements et montre la nécessité de supposer l’existence d’un inconscient de nature « psychique ». Donc, notre propre conscience serait à même de créer des manques dans notre mémoire. Ces manques s’exprimeraient physiquement par des « névroses ». On peut donc en déduire que notre conscience agis parfois sans notre volonté. Nous sommes donc confronté à des souvenirs refoulés, qu’il nous est impossible d’avoir connaissance sans une étude de notre inconscient. La limite qui s’exposerait à nous serait donc que la conscience nous baigne d’illusions puisqu’elle semble nous mentir dans notre conception de la réalité.

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