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Doit-on faire le bonheur des autres ?

Dissertation : Doit-on faire le bonheur des autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2023  •  Dissertation  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  285 Vues

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Jackie Elliot, le père du jeune Billy dans le film Billy Elliot, voit son fils être heureux dans la danse et non dans la boxe comme lui plus jeune. Celui-ci alors, à la fin, accepte malgré lui, qu’il suive les cours de danse et non plus ceux de boxe comme il le forçait à suivre. En acceptant cela, Jackie préfère mettre en avant le bonheur de son fils parce qu’il l’aime et qu’il est « prêt à tout pour son bonheur ».

Ainsi nous nous demanderons, doit-on faire le bonheur des autres ?

On pourrait penser tout d’abord que non, il est possible de désirer le bonheur des autres mais il est presque impossible de vouloir faire le bonheur des autres à leur place. Ce serait se donner un but voué à l’échec car le bonheur est subjectif.

Cependant, ne pas faire le bonheur des autres mais seulement le nôtre pourrait être vu comme égoïste.

De plus, il y a comme une forme d’autosatisfaction à faire le bonheur autour de soi. En effet, faire le bonheur des autres peut augmenter le bonheur de tout le monde, dont le mien.

Tout d’abord, définir le bonheur est en réalité presque impossible. En effet, c’est complexe parce que chacun d’entre nous en avons une conscience propre, en lien avec les événements qui constituent notre vie et les transformations de nos humeurs, à un moment donné. On pourrait dire que le bonheur s’agit d’un état de satisfaction de l’esprit et du corps dans lequel la souffrance et l’inquiétude sont absents. Mais en réalité chacun à sa propre estimation de ce qu’est être heureux.

Se donner le devoir de faire le bonheur des autres est se donner un but voué à l’échec. Immédiatement, le devoir prend la forme d’une obligation qui correspond à la définition d’une façon d’agir conditionnée. Il faudrait donc se conditionner à faire le bonheur des autres si nous en avions le devoir. Se conditionner veut dire que nous n’en avons pas spécialement l’envie, juste le devoir. En effet cela fausserait complètement l’intérêt de faire le bonheur, ce serait juste faire ce que nous avons le devoir de faire. Agir par devoir c’est agir sans l’initiative de l’action, sans autonomie, sans y être poussé par obéissance.

Alors, faire le bonheur des autres peut être une envie, une volonté, mais ne peut en aucun cas être un devoir. Nous pouvons également voir dans nos constitutions des droits de l’homme et du citoyen qu’il est relaté que nous avons le devoir de respecter autrui, de ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fasse, mais à aucun moment il est relaté de devoir faire le bonheur des autres. Il serait donc permis de faire le bonheur des autres mais non une obligation/un devoir.

Également, comme l’a dit l’écrivain, romancier Léon Bloy : « Le bonheur des uns ne fait pas le bonheur des autres ». Prenons l’exemple d’un groupe de personne rentrant chez eux après une longue journée de travail. Certains rentreront et prendrons un bain puisque c’est ce qui les rendra heureux. D’autres, prépareront un repas équilibré puisque c’est ce qui les rendra eux, heureux. Mais si quelqu’un qui habituellement prend un bain décide une fois rentrée le soir de préparer un bon repas comme son collègue lui a conseillé, alors, cette personne se rendra compte que préparer un repas ne la rend pas heureuse comme ça rend son collègue. Ainsi, le bonheur est subjectif. Il est donc impossible de faire le bonheur des autres puisque nous ne savons ce qu’il faut pour rendre quelqu’un d’autre que nous heureux. Parfois même, nous ne savons même pas ce qu’il faut pour nous rendre heureux nous-même.

De plus, ne faire que notre bonheur sans ne porter aucun intérêt sur celui des autres peut être vu comme un acte égoïste. Mais faut-il être égoïste pour être heureux nous-même et ne pas faire le bonheur des autres ?

L’égoïsme c’est s’aimer et ne tenir compte que de soi, mais vouloir vivre ou être heureux ce n’est pas être égoïste. En effet, le vrai égoïsme, c’est de toujours faire passer sa personne avant les autres et cet égoïsme, lui, ne peut mener au bonheur.

Ne faire que son bonheur sans se poser la question de celui des autres peut

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