Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Le désir se définit-il toujours comme un manque à combler et donc mettre fin à un désagrément ? Désirer constitue à ressentir un manque particulier ce qui est vécu comme une sensation désagréable, c’est à dire une souffrance.

Dans quelles mesures nos désirs peuvent-ils nous amener à ressentir une sensation déplaisante comme des troubles physiques ? Désirer est un terme qui nous fait parvenir à un état de plénitude, où il n’y a plus aucun manque désagréable. Prenons un exemple concret, celui de la faim. Avoir faim est le fait de désirer manger et est donc une fébrilité désagréable lorsque nous ne répondons pas à ce désir. Par exemple, une personne qui n’a pas le temps d’aller s’offrir un mets qui lui plaît beaucoup, comme un gâteau (éclair au chocolat), ou une pizza, lorsqu’il passera devant une boulangerie et qu’il apercevra les mets qui le font rêver, il souffrira car il n’a pas le temps de s’arrêter, en effet cette personne travaille énormément et n’a pas le temps dans la journée de s’arrêter manger, et donc une souffrance physique s’installera en lui ,il ressentira cette souffrance avec l’apparition d’une crampe épigastrique par exemple. On voit bien ainsi, que le désir d’avoir faim est une souffrance physique dans le cadre ou l’on ne peut pas répondre au désir de la faim. Bref, désirer manger, semble être une grande souffrance physique.

Mais le désir se traduit-il toujours et exclusivement par une souffrance physique ?

La plus grande souffrance que pourrait procurer le désir ne serait-elle pas la souffrance mentale ? En effet, un projet de vie n’étant pas un besoin ou un désir immédiat, ne crée pas de troubles physiques donc pas de souffrance. Mais un projet de vie ne pourrait-il pas créé une souffrance mentale et donc plus forte que la souffrance physique ?

Ces objections ne suffisent pas à contredire l’idée selon laquelle désirer mènerait toujours à une souffrance physique. Personne ne traverse la vie sans éprouver une souffrance mentale comme l’anxiété, avant de faire un discours, un examen et toute sorte d’autres choses. Prenons un exemple concret, le film « La voie de la justice » de Destin Daniel Cretton, illustre l’histoire d’un jeune avocat Bryan Stevenson , qui se consacre à la défenses des droits civiques de ceux qui ont été condamnés à tort. Tout au long du film, l’avocat mène une lutte acharner face aux accusations de ses clients et au racisme très présent. Ce film est un bon exemple du désir qui mène à souffrance mentale, en effet l’avocat, Bryan Stevenson , a sur ses épaules une charge d’anxiété très grande et ce désir de gagner les procès et de sortir les condamnés de l’ombre. Il se bat pour le sort de ses clients et est rongé par l’anxiété de ne pas réussir à les sortir du couloir de la mort. Il ne réussira pas toujours à les sortir de là ce qui engendrera une réel souffrance mentale, une anxiété très profonde de voir ses clients tomber dans le couloir de la mort. Désirer est nécessairement souffrance dans ce cas. On peut donc conclure ,avec ces exemples, que désirer est étroitement lié avec la souffrance physique et mentale et que pour répondre à nos désirs il faut passer

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