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Desirer est-ce nécessairement souffrir ?

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Par   •  1 Mai 2013  •  821 Mots (4 Pages)  •  1 315 Vues

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« Désirer est-ce nécessairement souffrir ? »

Pour certains une vie sans rêves ne vaut pas la peine d’être vécue ! Faut-il donc penser, en se basant sur le fait que le rêve est un désir profond, qu’une vie sans désir n’apporte rien ? De ce fait, un désir n’apportant rien est-il une souffrance, pour autant ? Visiblement oui, puisque d’après l’affirmation précédente, une vie dépourvue de désir, ne semble en rien apporter un quelconque plaisir, bonheur. Néanmoins, une vie sans plaisir est-elle nécessairement une vie de souffrance ? C’est pour répondre à toutes ces questions que, dans un premier temps, nous allons développer, le fait que le désir est une souffrance, avant d’en étudier le contraire.

Arthur SCHOPENHAUER disait, que la satisfaction d’un désir faisait immédiatement place à un nouveau. Autrement dit qu’un désir, même satisfait, n’apportait aucun plaisir, puisqu’au contraire il donnait jour, a d’autres désirs encore.. De plus, un désir auquel on s’attache, qu’on veut absolument satisfaire, sans se préoccuper du temps que ça prendra, ne nous apporte aucun plaisir même une fois satisfait. C’est vrai, on ressentira cette sensation de plaisir, l’espace d’un instant, mais ça sera tellement court face au temps durant lequel on aura attendu qu’on ne pourra même pas parler de réel plaisir. Prenons l’exemple du mendiant de A. SCHOPENHAUER : « C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère à demain. » C’est exactement ça ! Ce mendiant aura toujours désiré avoir ces quelques pièces qui pourront l’aider à vivre mieux, il sera donc content en les recevant, seulement lorsqu’il les aura dépensé il retombera dans la situation dans laquelle il était avant de les recevoir. C’est donc un cercle vicieux ! Prenons un deuxième exemple plus concret, peut-être. Une personne dépendante, de quoi que ce soit, disons du tabac, éprouvera le désir de fumer une cigarette, et satisfera donc son désir en fumant une cigarette. Or cette personne qui aura satisfait son désir, aura éprouvé une sensation de plaisir pendant quoi ? 10 minutes, le temps de fumer sa cigarette et peut-être les quelques minutes qui auront suivies, et après ? Après cette même personne aura de nouveau le désir de fumer une deuxième cigarette, puis une troisième, une quatrième, etc..

La vie est donc une succession de désirs, qui se réalisent, ou non, mais qui n’apportent pas vraiment de réel plaisir. Pas de réel plaisir certes, mais pas non plus de souffrance visiblement. Et puis si on prend l’exemple de l’amour, un désir satisfait est toujours synonyme de plaisir.

Une personne ayant des sentiments amoureux pour une autre personne, a le désir de pouvoir partager sa vie, ou au moins un petit bout de sa vie, avec cette personne. Et si ce désir est satisfait la personne qui l’aura souhaité sera heureuse. On ne parlera donc plus de sensation de plaisir, mais de réel plaisir, fort et intense. Et ce plaisir restera tout au long de la relation ! C’est donc en se basant sur cet exemple de l’amour qu’on peut affirmer que le désir n’est en rien nécessairement synonyme de souffrance ! Au contraire, même ROUSSEAU disait : « Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux ; on s’attend à le devenir ». Cela

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