Desirer est ce necessairement souffrir?
Dissertation : Desirer est ce necessairement souffrir?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caro-972 • 5 Mars 2016 • Dissertation • 1 312 Mots (6 Pages) • 1 891 Vues
Jeudi 12 Novembre 2015 Le Guénic Caroline
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Dissertation n°1 : Désirer est-ce nécessairement souffrir ?
Note : | Observations : |
Nous passons toute notre vie à désirer, mais sans même le savoir, cela nous amène à la souffrance, pas toujours, mais très souvent qu'on le veuille ou non. Car une fois un désir satisfait, il y a un autre désir qui se fait ressentir et nous nous trouvons alors dans une boucle infernale et surtout interminable. Qu'il s'agisse d'un jeune adulte venant d'obtenir son permis qui souhaite alors s'acheter sa première voiture ou bien une personne à mobilité réduite qui désire remarcher. Ce n'est jamais vraiment agréable de ne pas pouvoir satisfaire un désir. Alors la viendra le manque. Comme un enfant manquant à sa mère. Mais comme désirer semble illimité car lorsqu’un désir est accompli, un autre se fait ressentir, cela ne reviendrait-il pas à éprouver de la souffrance, et même à en devenir malheureux ?
Dans le cas ou désirer c'est forcement souffrir, que serait en effet une vie sans désirs, si ce n'est une vie morte ? La société joue t-elle un rôle dans cette souffrance du non accomplissement de nos désirs ?
Nous nous demanderons alors si Désirer, entraîne t-il forcement de la souffrance ? En renonçant à certains désirs pour éviter quelques souffrances, ne risque t-on pas de passer à côté du bonheur ?
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S'il semble que désirer c'est nécessairement souffrir nous montrerons qu’éprouver un désir c'est souffrir. Par la suite nous allons montrer que désirer peut conduire au bonheur, mais qu'il faut renoncer à certains désirs. Enfin nous verrons que la connaissance du désir peut donner les conditions du bonheur.
Distinguons tout d'abord ce qu'est un désir. C'est le signe d'un manque, on ne désire que ce que l'on a pas. Il y aurait au cœur de l'Homme une absence de plénitude et un inachèvement qui aspireraient à se combler et seraient à l'origine de la dynamique même de l'existence. Alors dès le début on peut se rendre compte que le désir mènera à la souffrance car comme nous l'indique la définition du désir, on désire ce que l'on a pas. Mais nous ne souffrons pas parce que nous manquons de quelque chose que nous désirons, nous souffrons parce que nous sommes des êtres spirituels qui veulent avoir conscience d'eux mêmes. De plus, le désir est illimité, insatiable comme dans le Gorgias de Platon, lorsqu'il compare l'Homme qui désire à un tonneau percé qui ne peut jamais être rempli. Mais Calliclès répond que le bonheur réside dans la satisfaction de tous les désirs. Selon lui, ne plus chercher le plaisir et adopter une vie de tempérance, c’est ne plus souffrir certes, mais c’est ne plus vivre non plus, ou alors c'est vivre comme une pierre, c’est-à-dire comme un mort. De plus, Socrate, lui, affirme que la tempérance en plus d’être une vertu, elle est la seule à pouvoir nous indiquer les tourments face à l'insatisfaction.
Désirer, c'est la manifestation d'un manque, car le plus souvent nous souhaitons avoir ce que l'on a pas, alors là se manifestera le manque suivi de la frustration de ne pas avoir accompli le désir voulu. En somme, il faut distinguer le plaisir, qui est une simple satisfaction d’un désir mais qui reste cependant éphémère, et donc fait toujours appelle à un autre désir, du bonheur, qui est un état durable de plénitude. Mais alors ne faut-il pas devoir renoncer à certains désirs ?
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Tout d'abord nous allons définir le mot « nécessairement ». Il signifie, qui ne peut pas être dans tout les cas. Cela peut alors vouloir dire que l'on peut choisir ses désirs pour éviter la souffrance, souffrance qui signifie quand le désir n'est pas satisfait et que le manque se fait douloureusement ressentir, car on ne souffre pas dans tous les cas, si on reprend la définition de « nécessairement ». Pour faciliter la sélection de nos désirs, on peut remarquer qu'il existe des désirs naturels et nécessaires ainsi que des désirs non naturels et non nécessaires. En effet, les désirs non naturels et non nécessaires tels que la gloire, la richesse ou encore le pouvoir, sont bien souvent des désirs superflus qui ne peuvent qu’encourager la corruption. Alors seuls les désirs naturels et nécessaires, donc les besoins, doivent être satisfaits si l’on veut éviter les souffrances. Si nous appliquons cette sélection on pourrait ainsi parvenir a certains désirs sans souffrir parce que dans ce cas la on choisirait les bons objets à désirer. Selon Schopenhauer, la vie d'un être de désir est comme un pendule qui hésite entre la souffrance et l'ennui. Car en effet si nous n’éprouvons aucun désirs, notre vie sera plate et nous serons amener à s'ennuyer car nous n'auront aucun objectif en vue. Schopenhauer nous explique qu'il est donc préférable de désirer pour ensuite souffrir plutôt que de ne pas désirer pour par la suite s'ennuyer.
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