La vérité n’est-elle recherchée que pour les avantages que l’on attend ?
Dissertation : La vérité n’est-elle recherchée que pour les avantages que l’on attend ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jul27 • 9 Avril 2023 • Dissertation • 1 338 Mots (6 Pages) • 328 Vues
La vérité n’est-elle recherchée que pour les avantages que l’on attend ?
Introduction
La vérité vient du latin veritas, signifiant vrai. C’est une valeur positive qui s’oppose au mensonge.
Cette notion de vérité, qui peut être définie de plusieurs façons, désigne de façon générale une connaissance conforme au réel même.
La vérité n’est jamais définitive, il ne faut jamais s’arrêter de la chercher pour pouvoir l’améliorer car des vérités anciennement révélées peuvent s’avérer fausses.
Dire que la vérité est recherchée signifie qu’elle ne s’offre pas à nous d’emblée et qu’il faut faire des efforts pour la trouver.
Cette recherche n’est donc pas à la portée de tous et il n’y a jamais de certitude que cette recherche aboutisse.
Aussi, pourquoi rechercher la vérité ? La vérité est-elle libérée de toute attente, c’est-à-dire qu’elle ne serait recherchée que pour elle-même ?
Ou bien est-elle recherchée uniquement dans l’espoir d’en tirer un avantage quelconque, c’est-à-dire un profit personnel ou collectif ?
La vérité est-elle uniquement une source d’avantages ou peut-elle être recherchée de façon totalement désintéressée ?
Dans une première partie, nous montrerons que la vérité peut être recherchée de façon totalement désintéressée, neutre, par amour de la vérité elle-même, et qu’elle est donc sincère.
Puis, dans un deuxième temps, nous verrons que la vérité est essentiellement recherchée pour en tirer un avantage, avec le risque qu’elle perde de la valeur
Enfin, nous montrerons que la recherche de la vérité est avant tout un devoir, qu’il en découle ou non un avantage.
- La recherche désintéressée
La recherche de la vérité sincère existe, c’est l’essence même de la philosophie.
En effet, la philosophie consiste en la recherche de la vérité pour la vérité elle-même, donc c’est une recherche sincère.
En effet, selon Aristote, les premiers penseurs ont commencer à philosopher pour répondre à un étonnement, pour échapper à l’ignorance et comprendre le monde qui nous entoure.
Et Aristote en apporte la preuve dans l’œuvre Métaphysique car il précise que la recherche a débuté alors que les premiers besoins de l’homme étaient comblés, de sorte qu’il n’y avait aucun intérêt étranger à la poursuite de la connaissance.
On pourrait rétorquer que le philosophe cherche la vérité pour être heureux et qu’il recherche donc un intérêt mais cela est faux car le bonheur accompagne la recherche mais elle n’est pas la finalité de la recherche.
D’ailleurs, selon J. LACAN, « la jouissance c’est ce qui ne sert à rien ».
Donc même si la recherche permet d’être heureux, elle n’est pas recherchée pour ses avantages car même s’il n’atteint pas la vérité, le philosophe sera heureux car la vérité est un but et non un moyen.
En définitive, un philosophe cherche à « savoir et connaître pour savoir et connaître » selon Aristote, et non pour en tirer un quelconque avantage.
D’ailleurs, la condamnation à mort de Socrate montre que la recherche de la vérité était pour lui bien plus importante que sa propre vie et ses propres intérêts.
En fait, l’homme rationnel est curieux par nature et veut donc « comprendre pour comprendre », combler une ignorance.
Et la curiosité en tant que désir authentique de connaître est le propre de l’esprit scientifique et elle est moteur de progrès.
Christophe Colomb n’a-t-il pas découvert l’Amérique parce qu’il a suivi sa curiosité ?
Par ailleurs, la recherche de la vérité n’aboutit pas nécessairement à une découverte et les scientifiques cherchent avant tout à comprendre comment sont les choses. Mais le résultat de la recherche n’est jamais assuré. On ne peut donc pas savoir par avance si cette recherche aboutira à une vérité et dans l’affirmative, si elle apportera une application technique, une gloire, un avantage.
Ainsi, la recherche d’un avantage quelconque ne peut être l’unique fondement de la recherche car si tel était le cas, plusieurs domaines ne seraient pas étudiés comme par exemple l’archéologie.
En définitive, la recherche de la vérité peut-être recherchée sans y attendre un quelconque avantage, la vérité étant la finalité de la recherche et elle est de ce fait sincère.
Mais parfois, la vérité est recherchée pour ses avantages. Dans ce cas, la recherche n’est pas sincère avec le risque que la vérité perde de la valeur car la vérité n’est pas la fin de l’action mais le moyen de la recherche.
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