Emile ou de l'Education, ROUSSEAU, 1762
Commentaire de texte : Emile ou de l'Education, ROUSSEAU, 1762. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cb1910 • 13 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 967 Mots (4 Pages) • 196 Vues
Introduction commentaire texte rousseau Emile ou de l’Education, 1762 + explications de citations
Ce texte est un extrait du livre écrit par le Philosophe des Lumières Jean-Jacques Rousseau en 1762, intitulé « Emile ou De l’éducation ». Il traite ici du thème de la religion.
Au problème de savoir s’il la religion et la raison sont compatibles, Rousseau répond que Dieu a doté les hommes de facultés comme la conscience et la raison, leur permettant de pouvoir trouver eux même les idées fondamentales de la divinité, et que ce sont les mauvais usages de la raison qui ont conduit les hommes à se diviser sur le sujet de la religion et à sombrer dans le crime et la misère.
On distingue en effet trois étapes successives dans ce texte. Tout d’abord, du début du texte jusqu’à « à notre conscience et notre jugement ? », Rousseau affirme qu’il existe une religion autre que naturelle, qui découle d’une raison et d’une conscience donnée par Dieu. Ensuite, dans une deuxième partie située de « Qu’est-ce que les hommes nous dirons de plus ? » à « les misères du genre humain. », le philosophe met en avant l’idée que ce sont les dogmes inventés par les Hommes, en contradiction avec la religion, qui les ont menés à leur propre malheur. Enfin, dans une troisième partie commençant à « On me dit qu’il fallait une révélation » et allant jusqu’à la fin du texte, il explique que ce sont la mauvaise écoute et le mauvais partage de la parole de Dieu par les hommes qui est à l’origine de la diversité de religions dans le monde.
Citation 1 :
- Mots clés : gloire : renommée éclatante reposant sur l’estime, la réputation et l’admiration ; société : ensemble d’individus liés entre eux par une culture et une histoire ; propre avantage : puisse permettre à rousseau d’ê supérieur; devoirs de la loi naturelle : obligation à l’égard de ce qu’il faut faire ou ne pas faire ; vertu : disposition particulière pour un devoir ou une bonne action ; culte : pratiques régulées par une religion pour rendre hommage à une divinité ; conséquence
- Explication : Rousseau montre ici que les devoirs naturels, qui sont des obligations à l’égard de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, sont tout ce qui permettent de glorifier Dieu, càd de lui rendre hommage par l’éstime, la réputation et l’admiration. Ces devoirs permettent également à la société, qui caractérise un ensemble d’individus liés entre eux par une culture et une histoire, de fonctionner correctement. Ils expriment de plus l’idée qu’aucune autre obligation de la loi naturelle qui existe déjà ne pourrait avoir un intérêt pour lui, pour qu’il puisse s’élever, c’est-à-dire que la situation lui ait un avantage. Pour Rousseau, aucun culte nouveau, désignant des pratiques dirigées par une religion pour rendre hommage à une divinité, qui ne sera pas né de sa raison et de sa conscience ne pourra lui apporter plus que ce qu’il ne possède déjà, ni d’ailleurs à la société, ni à Dieu : Pour lui, rien n’est nécessaire en plus des devoirs de la loi naturelle, qui correspondent pour lui à ce qu’il tient de ses facultés telles que la raison et la conscience. Il n’y a pas d’autre religion qui puisse faire naître en lui d’autres vertus, c’est-à-dire d’autres dispositions particulières pour un devoir ou une bonne action.
Citation 2 :
- Mots clés : grand Être : renvoie ici à une divinité, un Dieu unique ; notions : ; dogme : principe incontestable d’une doctrine, opinion indiscutable, vérité absolue, ici particulier = dogmes qui diffèrent d’une société à une autre, sur lesquelles les individus ne sont pas d’accord, opinion propre à chaque groupes.
- Explication : Rousseau traite ici de l’impact des différences d’opinions religieuses d’une société à une autre sur les réponses aux questions concernant un Dieu unique, une divinité, ici évoquée sous le nom de « grand Être ». En effet, un dogme est un principe incontestable d’une doctrine, un opinion censé être indiscutable, une vérité absolue. Or, dans la pratique d’une religion, il existe différents groupes de croyants, qui n’appliquent par toujours les mêmes règles. Il se créer donc des dogmes particuliers, propres aux différents groupes d’individus. Cependant, lorsque dans une même religion, certaines règles et principes sont en opposition, et les croyants en désaccord, il devient difficile de comprendre vraiment qui est Dieu, ce qu’il souhaite, quelles sont les vraies valeurs qui correspondent à la religion. Ainsi, en cherchant plus à vouloir définir exactement les règles de leur culte, les religieux vont s’écarter des questions fondamentales qui concernent Dieu.
Citation 3 :
- Mots clés : cœur : renvoie aux sentiments, mais aussi à l’amour, à l’âme, à la foi, aux pensées concernant Dieu.
- Explication : Dans la dernière phrase de ce texte, le philosophe nous éclaire sur l’origine de la multitude de religion sur Terre. C’est pour lui « à cause » de l’homme lui-même. En effet, il explique que les hommes n’ont pas écouté les paroles et les valeurs transmises par Dieu. En utilisant le mot « cœur », Rousseau fait référence aux sentiments de joie, d’amour, de partage, mais aussi à l’âme, à la foi, et à toutes les pensées qui concernent Dieu. Il affirme ici que si les hommes avaient écouté ce que leur avait dit Dieu, il n’y aurait eu qu’une seule religion sur Terre, puisque tous les hommes auraient partagé les mêmes principes, mêmes notions de vie, même valeur. La diversité de religion mène très souvent à des conflits, des désaccords, et même à de la violence, qui sont en désaccord avec les idées et les bases conçues par Dieu. C’est pourquoi ces écarts de croyances ne proviennent d’après Rousseau seulement des hommes et de leur cœur.
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