Commentaire de texte de philo : extrait de "Emile ou l'éducation" de Rousseau
Commentaire de texte : Commentaire de texte de philo : extrait de "Emile ou l'éducation" de Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leloup9 • 1 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 227 Mots (5 Pages) • 1 569 Vues
Explication de texte
Rousseau, Émile ou l'éducation
L'homme est, semble t-il un être plein de rêves et d'objectifs car pour vivre dans ce monde, il a besoin d'avoir un but, un avenir à réaliser et concrétiser. Même si les hommes débattent sur celui qui a le plus de pouvoir, ils ne peuvent pas débattre sur ceux, dont les objectifs diverges. Le problème c'est que pour réussir, l'homme a besoin des autres : vote politique, apprentissage scolaire, socialisation, tout ces objectifs ont un point commun, ils ont besoin de contact avec le monde extérieur. Comme l'a dit Rousseau "La nature a fait de l'homme bon et heureux, mais la société le déprave et le rend misérable". Dans l'extrait étudié de Émile ou l'éducation, Rousseau propose une [thèse] sur ce qu'est l'homme si ce n'est que faiblesse et insuffisance. Il cherche ici à expliquer l'origine du bonheur. A travers une série de raisons, il montre que paradoxalement, notre bonheur provient des misères qui nous affectent. Mais comment Rousseau explique-t-il le fait que le bonheur soit une représentation des malheurs d’autrui ? L'extrait étudié se décompose en trois parties distinct. La première partie évoque le fait que l'homme est faible au point d'avoir besoin des autres pour s'en sortir ("C'est la faiblesse...puisse être heureux"). La deuxième partie évoque le fait que l'homme se sent humain car il éprouve pitié envers autrui ("Il suit de là....unissent par affection"). Pour finir, la troisième partie parle de ..........("L'aspect d'un homme...dont il jouit").
Ici, Rousseau sépare sa [thèse] en trois parties dont l'idée finale est la même. En effet, dans un premier temps, il nous évoque le fait que l'homme ne constituerait pas l'humanité s'il n'était ni faible ni sociable. C'est ce que Rousseau nous montre dès le début de sa [thèse] "C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable". Ce que l'auteur exprime, c'est que l'homme est d'une tel faiblesse qu'il a besoin des autre pour avoir du pouvoir. Ceci rejoint la description de l’homme selon Aristote : c’est un animal politique fait pour vivre en société ; et celui qui serait isolé de cette société serait un être dégradé voir surhumain. Avec cela, s'ajoute le fait que l'homme a besoin de s'unir s'il veut vivre. En effet, sa faiblesse fait de lui un être sans valeur et sans distinction de pouvoir. Rousseau nous évoque le fait que l'homme a besoin de s'attacher aux autres pour évoluer mais cet attachement est la signification d'une simple insuffisance. C'est donc en notre insuffisance que trouvent leur origine à notre dépendance et notre sociabilité.C’est parce que nous ne sommes pas autosuffisants que nous sommes obligés de vivre avec autrui. Mais pour Rousseau, il s’agit là non d’une peine, mais d’un “frêle bonheur”. Seul un être parfait pourrait connaître le bonheur absolu. L’être humain isolé ne pourrait pas, de par son imperfection, de sa faiblesse, trouver le bonheur autrement qu’en compagnie d’autrui. L'individu ne peut ainsi aimer, que parce qu'il manque de ce qu'il aime. Être homme signifie être faible et ne pas se suffire à soi-même. Cela se traduit par des attachements. L'être humain a besoin des personnes auxquelles il s'attache et noue des liens. Notre imperfection suscite des besoins qui vont nous mettre en situation d'"aimer quelque chose". Or l'amour est, selon Rousseau, la condition du bonheur. La conception du bonheur est donc à la fois collective et affective.
Dans un second temps, nous abordons un mode particulier de relation à autrui : le sentiment de pitié. Spinoza définit la pitié “comme étant la tristesse née du mal subi par autrui.” Nous voyons autrui souffrir et nous éprouvons de la compassion pour lui, autrement dit, nous souffrons avec lui. La société est donc plutôt enracinée dans un sentiment que dans une nécessité. Ou plutôt, la nécessité où nous nous trouvons de nous unir parce que nous en avons besoin est relayée par le sentiment que nous éprouvons au spectacle des misères de nos semblables. Ce sont nos peines plutôt que nos plaisirs qui nous lient à autrui. C'est bien en effet, parce que nos misères sont communes que nous pouvons nous mettre à la place d'autrui lorsqu'il souffre. ce sont nos peines et nos souffrances qui nous unissent "par affection" . La nature du lien social qui conditionne notre bonheur, est donc passionnelle. l’affirmation de Rousseau est que ce sont ces sentiments qui poussent nos cœurs à éprouver de l’affection envers nos semblables, donc à nous unir à eux en société. La société serait ainsi enracinée dans le sentiment de la pitié. C’est en nous apercevant que nos semblables souffrent que nous prenons conscience de leur identité de nature avec nous. Les plaisirs suscitent l’envie. On peut même dire qu’il est rare qu’un être humain se réjouisse du plaisir d’un autre. Par contre, il n’est pas rare qu’un être humain soit apitoyé par les souffrances d’un autre. Nous voyons mieux que les autres hommes sont semblables à nous, identiques à nous, par les souffrances qu’ils ressentent que par leurs plaisirs. Rousseau semble soutenir que la vie sociale, qui nous donne un frêle bonheur, repose autant sur l’affection que sur l’intérêt.
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